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Regards sur les pôles
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19 mai 2007

La France perd du terrain par rapport aux Etats-Unis en termes de compétitivité

LE MONDE 10.05.07

Les états-unis restent cette année le pays le plus compétitif au monde, selon le classement annuel publié, jeudi 10 mai, par l'Institute for Management Development (IMD) de Lausanne (Suisse).

La France remonte de deux places dans ce palmarès passant du 30e au 28e rang, mais son retard en termes de compétitivité par rapport aux Etats-Unis s'est creusé en 2007, selon ce classement publié depuis 1989.

Une quinzaine de pays, sur les 55 analysés par l'IMD, perdent aussi du terrain par rapport au leader du classement : l'Italie, la Turquie, le Mexique, l'Indonésie, le Brésil, l'Argentine, entre autres.

CINQ CHALLENGES

En revanche, plusieurs pays émergents comblent leur retard. C'est le cas de la Russie, de la Slovaquie, de l'Estonie, de la Chine et de l'Inde. A noter la remontée spectaculaire de l'Allemagne qui passe de la 25e à la 16e place.

Les auteurs fixent cinq challenges à la France pour réduire le fossé qui la sépare des Etats-Unis, en matière de compétitivité : attirer plus de talents, simplifier la fiscalité et assouplir le marché du travail, investir davantage en recherche et développement, développer les pôles de compétitivité et améliorer son image à l'étranger.

Le palmarès de l'IMD prend en effet en compte 200 indicateurs pour chaque pays. Certains sont objectifs, comme la croissance du produit intérieur brut (PIB). D'autres sont plus subjectifs car issus d'une enquête d'opinion réalisée auprès de dirigeants du monde entier. Or il apparaît que la perception que les patrons étrangers ont de l'Hexagone pénalise parfois le pays alors que les critères objectifs devraient en donner une autre image.

Ainsi, le rapport salue l'amélioration de l'attractivité du pays, qui a su attirer davantage d'investissements étrangers, mais dans le même temps, l'étude d'opinion révèle qu'il y a un accroissement du protectionnisme, nuisible à une bonne conduite des affaires.

En revanche, elle note la meilleure appréciation des problèmes économiques par les politiques. Ce qui n'empêche pas l'enquête de juger la législation qui encadre la recherche scientifique, ou la création d'entreprises, plus durement qu'en 2006.

L'accroissement des investissements français à l'étranger est salué. Mais la dégradation du déficit de la balance des paiements ramenée au PIB pénalise le pays.

La perte de crédibilité des dirigeants dans l'opinion publique et la façon dont les conseils d'administration jouent effectivement leur rôle dans les entreprises sont aussi mis au passif.

Pour Philippe Favre, président de l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), "ce classement ne traduit pas la réalité de notre attractivité". Pourtant, dans son analyse critique d'une vingtaine de classements internationaux publiée en 2006, l'AFII avait qualifié le rapport de l'IMD de "l'une des bases de comparaison internationale les plus complètes disponibles sur le marché des études généralistes".

Annie Kahn

Article paru dans l'édition du 11.05.07

Voir: 

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-908439@51-841829,0.html

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