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Regards sur les pôles
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8 décembre 2007

Tunisie : Textile is not dead !

Le secteur du textile affiche une croissance de l’ordre de 21% en 2007

Concurrence asiatique oblige, le secteur du textile était, pour beaucoup, voué à sa perte en Tunisie… Pourtant, loin de se laisser abattre, le pays a réalisé une croissance de 21% en 2007 dans ce secteur. Ce qu’explique Neïla Gongi, PDG du pôle de compétitivité textile de Monastir, MFC Pôle.

« Quel que soit le pays, nous sommes voués à rencontrer les mêmes problématiques dans le domaine social. Tous les Etats souhaitent, notamment, résoudre la question de l’emploi, et favoriser la création de postes. Pour cela, il faut porter la compétitivité au plus haut  »… Pour Neïla Gonji, PDG du pôle de compétitivité textile de Monastir-El Fejja, MFC Pôle, hors de l’innovation et de la dynamique de réseaux, point de salut.
Jouer la carte de l’avancée technologique : c’est d’autant plus nécessaire, sur l’autre rive de la Méditerranée, dans un secteur aussi exposé à la concurrence que celui du textile et de l’habillement. « Nombreux étaient ceux qui nous prédisaient que celui-ci n’avait plus d’avenir chez nous. Or, un pays comme la Tunisie, dont l’économie est tirée par le textile (il représente 50% environ de nos exportations), ne pouvait se permettre de tirer un trait sur ce secteur, juste parce qu’il est soumis à une concurrence de pays émergents plus rude que par le passé  ».
Les pôles de compétitivité, développés récemment en Tunisie, répondent ainsi à un véritable enjeu. « Un programme pilote mené par les pouvoirs publics s’est focalisé sur les deux secteurs stratégiques de notre économie, le textile/habillement et l’agroalimentaire. C’est ainsi qu’a notamment vu le jour MFC Pôle, société anonyme du pôle de compétitivité de Monastir / El Fejja, supportée par un pool bancaire. Elle a été constituée en octobre 2006, et accréditée par arrêté du 1er ministre en tant qu’entreprise privée du pôle technologique textile de Monastir. Puis, le 24 novembre 2006, MFC pôle a signé avec le ministère de l’Industrie, de l’énergie et des PME une convention fixant ses obligations et les avantages qui lui ont été accordés par l’Etat tunisien », poursuit Neïla Gongi.

Partenariat public-privé

Les projets du pôle ? « Toute une réflexion est menée aujourd’hui sur des textiles du futur, à visée plus technique, liés par exemple à l’aéronautique, la santé, le sport… Ce qui nous permet de fédérer, du coup, ces autres secteurs, par effet de transversalité », détaille la présidente. Pour cela, il bénéficie de multiples infrastructures sur le technopôle textile de Monastir : incubateur, pépinière, espace mode avec show room permanent, laboratoires, centres de ressources technologiques… Il tisse également divers liens depuis 2005. « Une trentaine de partenaires régionaux et nationaux ont intégré le pôle. Nous collaborons également avec quelque 15 partenaires internationaux, dont, par exemple, le pôle de compétitivité textile français Up-Tex, basé à proximité de Lille ».
Autre positionnement innovant de MFC Pôle, le choix du partenariat public-privé en matière de financement des projets. Une démarche différant de celle de la France, puisque dans l’hexagone, les enveloppes sont avant tout publiques : « une volonté très forte s’est manifestée, celle de ramener autour de la table des partenaires financiers privés qui apprécient la réalisation des projets ».
Et tout cela marche : Le pays affiche une croissance de 21% pour le secteur du textile en 2007. Pas si mal, pour un quasi-moribond… De bons résultats qui sont également dus à une stratégie mise en œuvre depuis 2005 : « il y a eu un repositionnement des entreprises tunisiennes sur une niche de production qui est montée en gamme, suite à un programme lancé par l’Etat il y a deux ans. Celui-ci prévoyait notamment de faire passer ces structures d’un système de sous-traitance à celui de co-traitance, ce pour favoriser l’échange de savoir-faire, le transfert de compétences, et créer des produits à plus forte valeur ajoutée. Depuis, nous avons pu observer un retour des investisseurs, partis jusque-là en Asie, en Tunisie. Benetton en est un bon exemple… Ces investisseurs retrouvent, chez nous, un effet de proximité, une main d’œuvre de plus en plus qualifiée et diplômée », conclut Neïla Gongi.

7 décembre 2007, Carole Signes

Voir: http://www.innovationlejournal.fr/spip.php?article1685

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