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Regards sur les pôles
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12 octobre 2008

REUNI AU CREUSOT : Les nouvelles ambitions du Pôle Nucléaire de Bourgogne

Le Mardi 07 octobre 2008

La journée des adhérents du Pôle Nucléaire de Bourgogne a permis de discuter des différentes stratégies à adopter pour créer une coopération encore plus étroite entre les entreprises et industries de la région. Avec, en toile de fond, l’innovation, une des bases principales de ce pôle de compétitivité, dont les plus beaux fleurons sont au Creusot avec Creusot Forge et avec Industeel.

Le Pôle Nucléaire de Bourgogne, c’est aujourd’hui 92 membres, des PME aux grands groupes industriels en passant par les centres de recherche et les organismes de formation, qui mettent en commun leurs idées, leurs projets et leurs conceptions pour essayer d’avancer ensemble dans une logique de croissance.

Ce mardi, dans le cadre de la septième journée des adhérents à ce pôle de compétitivité, ils étaient tous réunis au Creusot avec une matinée consacrée au progrès par l’innovation et un après-midi réservé aux rencontres vers les différentes industries locales qui composent ce PNB avec, entre autres, les visites de la société ASCOT et de Creusot Forge, dont «creusot-infos» a détaillé le programme d'investissements (lire l'article).

L’innovation étant donc au cœur de cette journée, le maire de la ville du Creusot, André Billardon, ainsi que le président de l’Institut Universitaire de Technologie, Philippe Bourges, et le secrétaire général pour les Affaires Régionales, Philippe Castanet, en parlaient ainsi explicitement à l’heure du déjeuner, dans l’amphithéâtre de Condorcet, devant les adhérents présents.

L'innovation facteur de renouveau

Après les remerciements effectués quant au déplacement du PNB dans la Cité du Pilon, le premier élu creusotin rentrait très vite dans le vif du sujet. «Je vais énoncer la place du processus d’innovation en trois points», débutait-il.

Première étape, la reconquête. Et sur ce point là, le cadre choisi était parfaitement adéquat. «Il y a 20 ans, cette ville se trouvait au fond du trou. Actuellement, l’ampleur de ses productions industrielles est assez rare», expliquait André Billardon pour souligner les bienfaits de l’innovation qui a donc conduit au complet renouveau de la ville dans le secteur secondaire.
Un renouveau, comme il venait de le dire, assez conséquent notamment en raison des conceptions «haut de gamme» et «stratégiques» réalisées par les groupes locaux. Un renouveau également que la Cité du Pilon doit à un consensus général et une solidarité non négligeable de la part d’organismes ou d’organisations extérieurs comme, par exemple,l’Union Européenne.
Le deuxième point abordé par l’élu local était la pérennisation de cette renaissance. Sur ce point précis, le maire nourrissait peu d’interrogations, conforté dans sa conviction de voir continuer la croissance industrielle de la ville par la taille importante des unités creusotines, égale à celle des PMI allemandes, et, surtout, au regard de l’autonomie, de l’efficacité et du dynamisme affichés par celles-ci. «Je crois sincèrement que, sur la durée de vie des productions de nos entreprises, nous pouvons être optimistes», rassurait André Billardon.

Ce qui l’inquiète plutôt, c’est le domaine de la recherche. «Comment faire pour que la Recherche et Développement profite à tous ?» s’interrogeait-il. Bien conscient qu’il existe, de nos jours, toutes sortes de mécanismes de recherche autant privés que publics, ce dernier émettait là la crainte de voir les PME étouffées par l’hégémonie des grands groupes de l’industrie, argumentant par la suite que cela allait à l’encontre de la mission des pôles de compétitivité.

La Recherche et Développement à poursuivre

Prenant la parole, Philippe Bourges apportait quelques éléments de réponse. Si, auparavant, autrement dit il y a une cinquantaine d’années, la R&D ne profitait à personne en raison de son inexistence, aujourd’hui, en revanche, ce domaine est bien présent.

Un des signes de ce phénomène, l’accentuation des relations entre les industries et les universités. «Depuis 1965 et la création des premiers IUT, des enseignements de qualité se sont mis en place dans la Recherche et Développement et c’est pour cela que ce domaine se révèle être de plus en plus important», justifiait le président de l’institut creusotin, prenant exemple sur son établissement, représentatif de cette action puisqu‘il fut créé en 1975 en fonction des besoins industriels de la localité, ainsi que sur la Plateforme Technologique qu’il qualifiait d’ «outil exemplaire» pour reprendre les propos du Ministère de l‘économie, de l‘industrie et de l‘emploi, par sa grande utilité pour les petites et moyennes entreprises.
Et ajoutant que les progrès étaient toujours à poursuivre même si l’ignorance réciproque entre les industries et les établissements d’études supérieures se trouvait bel et bien révolue.

«Créer des approches communes pour l'avenir»

Cette poursuite des progrès, justement, c’est Philippe Castanet qui en parlait pour conclure la conférence.
«A travers cette adhérence au Pôle Nucléaire de Bourgogne, il faut vous tous, PME et grands groupes industriels, vous mettre d’accord sur les points importants de votre collaboration pour créer des approches communes quant aux différents projets d’avenir», prévenait-il. Et, selon lui, une bonne collaboration peut et doit se matérialiser par diverses alliances ou fusions entre plusieurs entités du paysage industriel bourguignon. Au motif que l’innovation est en fait la conjugaison d’une démarche rationnelle dont le sens est d’impliquer tout le monde afin de créer des réflexions communes et consensuelles.
Voilà, en quelque sorte, le leitmotiv adopté par le Pôle Nucléaire de Bourgogne depuis sa création. Cette journée des adhérents en est d'ailleurs la preuve. Réunir tous les membres de ce PNB afin de trouver des solutions nouvelles à l’évolution industrielle permanente. Afin d’innover, tout simplement.

Alix BERTHIER

Les objectifs du PNB pour les 12 prochains mois

- l’ambition partagée d’innover, former et fédérer pour accroître durablement le leadership mondial de la filière nucléaire, sur le cycle de vie des réacteurs
- la volonté commune du choix du label « Pôle de compétitivité » et de sa priorité, l’innovation
- l’extension du périmètre du pôle aux thématiques de la métallurgie et des matériaux pour le nucléaire ; extension

également du périmètre géographique à la France entière
- 3 axes de recherche initiés par un Conseil Scientifique renouvelé : métallurgie et matériaux, contrôles non destructifs , étude des surfaces et interfaces (corrosion…)
- 10 projets de R&D identifiés dont 3 seront déposés au Fonds Unique Interministériel pour l’appel à projet en cours
- une équipe de gouvernance élargie avec un nouveau Délégué Général et 3 chargés de mission pour notamment la R&D et

l’animation des PME/PMI (45 membres à ce jour)
- campagne de recrutement pro-active de nouveaux adhérents et fidélisation des membres (90 à ce jour)
- développer l’animation et les services proposés aux PME.
- lancer l’Ecole Internationale du nucléaire pour la formation continue de managers de projet et création de 2

nouvelles formations initiales diplomantes avec l’Université de Bourgogne
- renforcer les liens entre entreprises et organismes de formation pour valoriser les métiers du nucléaire

Voir: http://www.creusot-infos.com/article.php?sid=8275&thold=0

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