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Regards sur les pôles
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8 mars 2009

Pôles de compétitivité et développement régional: Un colloque pour faire le point

Trois centres de recherche représentant les trois académies universitaires en Communauté française organisent, à Liège, un colloque international consacré aux pôles de compétitivité en Europe et dans le monde. L'occasion de faire le point sur les pôles wallons et ce qu'ils apportent aux PME.Réseaux d'excellence et d'innovation s'appuyant sur une synergie renforcée entre les entreprises et les centres de recherche (clusters), les pôles de compétitivité constituent un modèle de développement économique régional désormais largement répandu dans le monde. En Wallonie, comme dans toutes les régions qui adoptent ce modèle, l'objectif est de renforcer l'attractivité régionale, de créer de l'activité et de l'emploi en donnant une valeur économique accrue au potentiel de recherche et d'innovation des acteurs régionaux.
Petit rappel. Le Plan Marshall a été créé dans l'objectif de faire converger, en 2010, la Wallonie vers un PIB égal à la moyenne européenne, de réduire le chômage et de consacrer 3 % du PIB wallon à la recherche. "Au travers de ces trois grands axes, le but est, évidemment, de relancer la dynamique économique wallonne, notamment grâce aux pôles de compétitivité", rappelle Willy Legros, ancien recteur de l'Université de Liège, expert au cabinet du ministre wallon de l'Economie Jean-Claude Marcourt. Ces pôles, ou clusters, reprennent à la fois des PME, des grosses entreprises, des centres de recherche et de formation, afin d'élaborer des projets communs.

Déjà 82 projets acceptés

Cinq pôles ont été identifiés: Biowin pour les sciences du vivant, Wallagrim pour l'agroalimentaire, Mecatech pour la mécanique et les technologies innovantes, Logistics in Wallonia pour la logistique et Skywin pour l'aéronautique et le spatial. Pour les concrétiser, un comité international a été formé, tandis que ces pôles ont été labellisés par le Gouvernement wallon. Sous la houlette du ministre Marcourt, les pôles se sont bien développés. "Nous sommes actuellement au cinquième appel à projets, quatre appels vers chacun des pôles et un appel transversal pour tous les pôles sur le développement durable."
Pour les trois premiers appels, 82 projets ont été acceptés, ce qui représente 160 millions d'euros et une estimation de 5 800 emplois directs. Pour le développement, l'estimation est de 1 600 emplois. Soit, pour les trois appels, 7 400 emplois créés. Le quatrième appel est en route. "Dans les trois ou quatre ans, ce seront 125 projets qui auront été proposés par les entreprises, centres de recherche et universités en Wallonie, souligne Willy Legros. Très important parce que ces projets dynamisent toute la Région wallonne et permettent de faire travailler ensemble divers organismes et entreprises.

Nombreuses PME impliquées

L'ancien recteur a été vice-président du pôle Skywin. "J'ai vu que l'innovation était vraiment présente, mais aussi qu'à côté de grandes entreprises, un grand nombre de PME étaient aspirées par cette dynamique. Ce qui leur permet de créer de nouveaux projets pour de nouveaux produits."

Capacité d'adaptation

Il était donc important de voir ce qui se passait dans d'autres pays. Echanger les meilleures pratiques entre clusters d'une dizaine de pays, telle est la raison d'être du colloque. "Lors de la dernière réunion qui s'est tenue à Paris, nous avons été félicités par des pôles français, pour le dynamisme wallon. C'est important de savoir comment d'autres pays comme l'Allemagne, l'Angleterre, les Pays-Bas, réagissaient à la création de ces pôles de compétitivité, d'une part, pour nous enrichir mutuellement et, d'autre part, que nous puissions encore dynamiser les entreprises wallonnes dans d'autres domaines."
Pour Allard Van Riel, professeur à HEC-ULg, "il faut investir dans l'innovation surtout en temps de crise. Dans une telle conjoncture, une entreprise doit faire face à la concurrence internationale, mais surtout à beaucoup de changement. La taille de l'entreprise n'a aucune importance. C'est sa capacité à s'adapter et à savoir comment le faire qui est essentielle. L'intelligence stratégique est capitale. L'innovation technologique est la source de tout changement. Mais on peut investir dans les formes d'innovations non technologiques avec un résultat presque immédiat. On peut adapter la qualité des produits, des processus et l'efficacité avec laquelle on gère, sans oublier d'investir dans le développement durable."
www.polesdecompetitivite.eu

Voir: http://www.pmekmo.be/news/pales_de_competitivite_et_developpement_regionalun_colloque_pour_faire_le_point

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