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Regards sur les pôles
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20 juin 2009

Les pôles de compétitivité à vocation mondiale demandent une rallonge

Les présidents des 17 pôles de compétitivité mondiaux, réunis en club, se sont retrouvés à Paris ce matin pour présenter quatre propositions visant à obtenir des pouvoirs publics 900 millions d'euros de plus pour renforcer les projets en cours, stimuler l'innovation et développer les secteurs d'avenir.

Quatre ans après la création des pôles de compétitivité dont l'action a permis de lancer 1 400 projets, pour un total de 5 Md€, les présidents des 17 pôles mondiaux montent au créneau pour décrocher les moyens de passer à la vitesse supérieure. Il y a un an, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a reconduit pour trois ans la mission des 71 pôles en leur attribuant une nouvelle enveloppe globale de 1,5 milliard d'euros. Or, pour optimiser les fonds investis dans les projets entre 2005 et 2008 par les pouvoirs publics et les industriels, il faudrait un financement supplémentaire de 900 millions d'euros, estiment d'une même voix les présidents des 17 pôles mondiaux.

Depuis 2007, ils se sont réunis au sein d'un club pour peser plus lourd dans le dialogue avec les pouvoirs publics et économiques. Ce matin, vendredi 12 juin, ils ont tenu à Paris une conférence de presse pour présenter ensemble les trois chantiers qu'ils estiment prioritaires et leurs propositions pour les mener à bien. « Le vecteur de création des pôles, ce sont ces projets collaboratifs autour desquels se sont rassemblés des grands groupes qui n'avaient jamais vu une PME et des chercheurs qui n'avaient jamais vu un industriel », a rappelé en préambule Dominique Vernay, président du pôle System@tic Paris Région, axé sur les systèmes embarqués.

Il faut de nouvelles sources de financement pour aider les PME à investir

Au premier rang des priorités, il s'agit de renforcer le soutien aux projets qui sont désormais en phase d'industrialisation. Sur les 1 400 déjà lancés, 300 entreprises sont prêtes à passer le cap de la mise sur le marché. « Il nous faut trouver de nouvelles sources de financement pour aider ces PME à investir dans des outils de production, des plans marketing et de communication », souligne Dominique Vernay.

Il faut ensuite stimuler l'innovation pour rendre les industries françaises plus compétitives face aux concurrents internationaux. C'est le deuxième chantier prioritaire évoqué ce matin. « Nous sommes en coopétition entre métropoles », a notamment rappelé Henri Verdier, président du pôle parisien Cap Digital spécialisé dans les contenus numériques. Enfin, le troisième chantier, d'importance, a pour objectif de renforcer les pôles sur les marchés du futur : les cleantech, les nanotechnologies, les éco-technologies, l'Internet du futur, la ville et les transports durables, les biotechnologies marines... « La crise mondiale n'est pas un simple trou d'air, elle révèle un changement de modèle industriel, a insisté Henri Verdier. Il ne s'agit plus seulement de limiter la casse, mais d'investir sur la mutation et sur les nouveaux secteurs qui vont procurer croissance et emploi ».

Le club a rencontré NKM

Pour relever ces trois défis, le club des pôles mondiaux a établi quatre propositions que les 17 présidents comptent défendre tous azimuts, ensemble et séparément, auprès des différents responsables politiques, ministères et instances dont relèvent leurs différents pôles. Le club a par exemple soumis mercredi ses propositions à Nathalie Kosiusko-Morizet, secrétaire d'état à la Prospective et au Développement de l'économie numérique, pour les points qui relèvent de l'économie numérique. Et rendez-vous est déjà pris avec le Premier Ministre, François Fillon. La première des quatre propositions élaborées concerne la réorientation d'une partie des fonds TEPA ISF vers les PME innovantes, membres des pôles. Le club espère trouver un dispositif pour réunir par ce biais 300 millions d'euros. Les 17 présidents demandent ensuite qu'un budget complémentaire de 200 millions d'euros soit accordé aux appels à projets de R&D dans le cadre du FUI (Fonds unique interministériel) ; ce qui permettrait de maintenir un effort financier équivalent à la période 2005-2008. Sur l'enveloppe globale FUI, le club souhaite par ailleurs le versement d'un budget additionnel de 100 millions d'euros afin de compenser les sommes prélevées (600 M€) pour financer les plateformes d'innovation.

Au total, 7,2 milliards d'euros en incluant les fonds privés

Enfin, pour le lancement d'appels à projets nationaux sur les secteurs d'avenir identifiés par les pôles, les 17 présidents estiment qu'un budget de 300 millions d'euros est nécessaire. Au total, donc, c'est un montant de 900 M€ qui viendrait s'ajouter aux 1,5 Md€ promis l'an dernier par Nicolas Sarkozy pour la deuxième phase triennale des pôles de compétitivité. Cela représente moins de 0,05% du PNB de la France, souligne le club. De leur côté, les pôles se font fort de trouver auprès des industriels et des investisseurs privés les investissements complémentaires qui constituent environ 2/3 du financement global. Sur ce terrain, le pôle mondial francilien Finance Innovation explore activement les voies de nouveaux modes de financement. Au total, on pourrait ainsi atteindre 7,2 milliards d'euros à investir sur trois ans, dont 4,8 Md€ de fonds privés.

Voir: http://www.distributique.com/actualites/lire-les-poles-de-competitivite-a-vocation-mondiale-demandent-une-rallonge-12744.html

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