Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Regards sur les pôles
Regards sur les pôles
Publicité
Regards sur les pôles
Visiteurs
Depuis la création 304 839
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
5 juin 2010

Pôle « Alsace Energivie » : Parcours d’une labellisation

Labellisé « pôle de compétitivité » lors du CIADT du 11 mai dernier, Alsace Energivie, dédié à l’énergie positive dans le bâtiment, est le résultat d’une démarche initiée en 2000 par la région Alsace et l’ADEME.
« Le label « pôle de compétitivité », que le Comité interministériel pour l’aménagement et le développement du territoire (CIADT) vient d’attribuer à Alsace Energivie, est une opportunité de passer à la vitesse supérieure, dix ans après le lancement de la démarche alsacienne initialement en faveur des énergies renouvelables » confie Jean-Luc Sadorge, directeur « agriculture, forêt, tourisme et environnement » de la région Alsace.

Une histoire vieille de dix ans

À l’origine, Energivie était en effet un programme, lancé en 2000 par la région et l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), pour développer la filière des énergies renouvelables, et notamment le solaire et le bois. Dès 2005, le programme a été réorienté vers l’efficacité énergétique des bâtiments. L’objectif était d’accompagner les particuliers et les investisseurs pour susciter la demande. Fin 2006, le Cluster « Alsace Energivie » est créé et se consacre au développement de solutions à énergie positive dans le bâtiment (pour des bâtiments produisant davantage d’énergie qu’ils n’en consomment). « En avril 2009, dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale pour l’innovation demandée par la Commission européenne, nous avons mesuré le potentiel alsacien pour la création d’un pôle dans ce secteur. En juin de la même année, le gouvernement lançait l’appel à projets pour les éco-pôles. Nous nous sommes tournés vers les grands groupes pour s’assurer de leur engagement et préparer la candidature » raconte Jean-Luc Sadorge.

Déjà 42 projets identifiés

Les parties prenantes (1) du projet ont alors défini la posture stratégique du futur pôle. « Focalisée sur les ruptures annoncées  », cette stratégie se décline en trois axes : « réussir le saut technologique de l’énergie positive », « rendre compétitive la chaîne de valeur de l’énergie positive  » et « contribuer à l’élaboration des futurs standards ». De cette base ont découlé quatre axes technologiques : le bâtiment dans son environnement (architecture, conception), l’enveloppe et l’isolation, l’alimentation en énergie renouvelable et l’accès au marché (notamment les mécanismes de financement). « Lors du montage du dossier de candidature en réponse à l’appel à projets gouvernemental, nous avons identifié 42 projets pour un montant global estimé à 211 millions d’euros. Ces projets touchent aussi bien à la formation et à la recherche, qu’au développement de nouveaux outils industriels  » précise Jean-Luc Sadorge. Le pôle s’est d’ailleurs fixé des objectifs ambitieux. Alors que l’objectif national est de basculer vers des bâtiments à énergie positive en 2020, le but d’Alsace Energivie est que les industriels alsaciens soient prêts en 2015.

Des collaborations en projet

«  La labellisation constitue un changement d’échelle. Le statut de pôle apporte beaucoup, et surtout aux entreprises. Cela permet de faire monter des PME et de susciter l’intérêt des grands groupes avec un important effet de levier. Il y a aussi bien évidemment l’aspect financier avec l’accès aux financements du FUI (Fonds Unique Interministériel). Par ailleurs, nous disposons désormais d’une masse critique suffisante pour nous engager dans une dynamique transfrontalière  » assure Jean-Luc Sadorge. Alsace Energivie entretient d’ores et déjà des relations poussées avec le cluster autrichien Oekoenergie et l’allemand Green City de Fribourg. Des liens avec le Karlsruhe Institute of Technology existent également. Par ailleurs, un « Comité des partenariats », chargés de tisser des coopérations avec les pôles S2E2, Advancity, Capénergie, Derbi et l’inter-pôle rhônalpin dédié lui aussi aux écotechnologies, va être mis en place.

Pour l’heure, l’objectif est de rendre rapidement opérationnel la nouvelle structure. Prochaines étapes : élaboration du contrat de performance, mise en route des groupes de travail sur les axes du pôle et constitution de l’équipe d’animation.

1er juin 2010, Elsa Bellanger

Voir: http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article5660

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité