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Regards sur les pôles
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4 juillet 2010

Facs des villes et facs des champs

Le colloque organisé aujourd'hui à Albi pose la question du déploiement de l'enseignement supérieur sur l'ensemble du territoire de la Région. En toile de fond, le devenir des «antennes» hors de la métropole régionale concernée au premier chef par le Plan Campus et l'autonomie des universités.

La carte que nous publions ici est exacte et précise. Mais elle est trompeuse. Si elle montre une offre de formations universitaires large et bien dispersée sur l'ensemble de la région, elle ne saurait masquer une réalité : près de 90 % des étudiants se concentrent encore sur le seul site toulousain. « Normal » pour les uns qui considèrent qu'un « bon enseignement est directement lié à une taille critique ». « Regrettable » pour d'autres qui s'efforcent de « donner une chance à tous en offrant des études de proximité ». Le débat est ouvert depuis des années et est relancé aujourd'hui, symboliquement hors de Toulouse, à Albi, avec le colloque organisé par le Conseil économique et social régional sur le thème « Quel enseignement supérieur et quelle recherche dans les territoires de Midi-Pyrénées ? » Universitaires, élus, aménageurs vont confronter leurs points de vue sur deux toiles de fond. Celle de l'autonomie des universités qui vient conforter la puissance de décision des autorités internes aux facs. Celle du Plan campus qui pose indirectement, en ne concernant que les facs toulousaines, la question du devenir des « antennes » hors de la métropole régionale face à « la nécessité d'une concentration des moyens pour atteindre une reconnaissance et une visibilité internationales », comme l'indiquent les experts du ministère. Certes, « l'un n'empêche pas l'autre », a estimé, la ministre Valérie Pécresse, lors de son dernier voyage à Toulouse, le 8 juin. Au-delà de cette phrase, qui, par manque de fond, n'a convaincu personne, la question demeure entière. Et reste à régler… entre les acteurs de la place. D'où l'intérêt de cette rencontre où, en présence de Patrick Hetzel, directeur de l'enseignement supérieur au ministère, seront évoqués et débattus trois enjeux étroitement imbriqués. Celui de l'Université de Toulouse (entité fédérative incarnée par le Pres, Pole de recherche et d'enseignement supérieur), celui de l'accueil des jeunes dont les moyens familiaux leur interdisent l'accès aux études à Toulouse ; celui de l'irrigation de la société du savoir sur le territoire régional.

«Nous avons des leaders économiques»

Le potentiel universitaire est toujours concentré sur Toulouse. Bonne ou mauvaise chose ?

La concentration universitaire sur une seule ville, la métropole, est la conséquence de la faiblesse de l'armature urbaine de Midi-Pyrénées, mais aussi de la détermination et de consensus qui n'existaient pas il y a dix ans pour développer autrement l'enseignement supérieur et la recherche autour des pôles d'équilibre.

Comment concilier excellence, lisibilité internationale et développement des territoires ?

Dans les territoires, il y a des leaders économiques internationaux dans leur domaine d'activité : Pierre Fabre à Castres, Alstom à Tarbes, Ratier à Figeac, Nutrition et Santé dans le Lauragais, RAGT à Rodez. Il peut donc y avoir une politique de site universitaire, de l'enseignement supérieur, de la recherche qui dépasse le cadre de la licence professionnelle pour aller jusqu'au master ou au doctorat dans des domaines liés aux filières économiques, avec des laboratoires de recherche publics et privés à l'exemple de Tarbes.

On peut conjuguer l'excellence et la proximité, Toulouse doit contribuer à irriguer les territoires.

Les responsables universitaires vous entendent-ils ?

Oui, Il y a 10 ans une telle manifestation aurait été impossible. Ce colloque a été préparé avec la communauté universitaire et scientifique au sein du pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur de Toulouse dont je suis membre en qualité de personnalité socio-économique avec Alain Costes. Nous n'avons pas l'obligation d'être d'accord sur tout mais dans la durée nous avons fait évoluer les positions.. .Je leur en suis reconnaissant.

Qu'attendez-vous de ce colloque ?

L'identification de nouveaux enjeux pour renforcer l'attractivité de Toulouse avec toutes les villes moyennes de Midi-Pyrénées qui défendront avec les acteurs économiques, les syndicalistes, les responsables des pôles de compétitivité, leurs territoires, leurs compétences et leurs atouts par la création de campus universitaires.

Nous voulons écrire les premières pages d'un schéma régional de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation pour la région Midi-Pyrénées au service de la jeunesse, du développement et de la diversification de l'économie régionale.

Ce colloque est un signal fort, un point de départ. Le choix d'Albi, ville moyenne est un symbole.

Voir: http://www.ladepeche.fr/article/2010/06/29/864476-Facs-des-villes-et-facs-des-champs.html

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