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Regards sur les pôles
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1 août 2010

L'avenir de la dissuasion nucléaire se dessine près de Bordeaux

Le Laser Mégajoule en construction au Barp, en Gironde, sera opérationnel fin 2014 pour assurer la simulation des essais nucléaires français.

Abandonnés sur décision du président Jacques Chirac en 1995, ces essais seront à l'avenir simulés.
L'énergie sera amplifiée sous forme de lasers et concentrée sur une cible reproduisant des processus de fusion nucléaire dans des conditions de température cent fois plus élevée que celle régnant au centre du soleil.
Les 176 rayons laser concentrés et dont l'impulsion est amplifiée 20.000 fois sont focalisés vers la cible située dans une sphère en aluminium de dix mètres de diamètre et de 140 tonnes.
Des nombreux instruments de diagnostic situés dans la sphère seront tirées des données permettant d'alimenter les logiciels de calcul qui simulent numériquement le fonctionnement d'une arme nucléaire.
Erigé au sein du Centre d'études scientifiques et techniques d'Aquitaine (Cesta), propriété du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), le vaisseau de béton reçoit peu à peu les équipements qui lui permettront d'assurer sa mission.
Sur quinze ans, l'investissement public représente plus de trois milliards d'euros.
"Après l'arrêt des essais nucléaires, il fallait pouvoir garantir le fonctionnement et la sûreté des armes constituant la dissuasion française. Le Laser Mégajoule (LMJ) est indispensable pour assurer cette mission", explique François Geleznikoff, directeur des armes nucléaires au sein de la Direction des applications militaires du CEA.

L'UNE DES INSTALLATIONS LES PLUS PUISSANTES AU MONDE

Pour François Geleznikoff, la deuxième fonction du Laser Mégajoule est de certifier les experts qui auront à interpréter les résultats numériques issus des logiciels de calcul.
"L'évaluation doit être conduite par des experts à la compétence reconnue et dotés d'une grande expérience mais dans le futur, elle sera sous la responsabilité d'ingénieurs n'ayant pas connu les essais nucléaires sur le terrain", précise-t-il.
Ce sont donc les anciennes équipes expérimentées qui y assurent la formation - interprétation des tirs du passé et confrontation à des expériences en laboratoire, ce que seul le Laser Mégajoule permet.
"Dès 2015, l'Europe bénéficiera avec le Laser Mégajoule d'une des deux installations laser les plus puissantes au monde avec le NIF (National Ignition Facility) aux Etats-Unis", souligne Jacques Ebrardt, chef de projet à la Direction des applications militaires.
En attendant, un prototype d'une chaîne laser du LMJ, la Ligne d'intégration laser (LIL) fonctionnant depuis 2002 sur le site, a été développée et mise au point pour en valider les choix technologiques et physiques et optimiser l'ensemble de la chaîne laser.
"La LIL est un outil expérimental, comme le sera le LMJ, ouvert à la communauté scientifique", assure Jean-Pierre Giannini, le directeur du CEA-Cesta.
L'impact s'en fait déjà sentir sur les tissus économique et scientifique girondins.
Sur le CEA-Cesta du Barp, l'implantation du LMJ a permis de créer 350 emplois. Sa construction génère en moyenne 700 emplois industriels par an et l'exploitation hors CEA 150 à 200 emplois industriels en Aquitaine.
Un pôle de compétitivité "Route des lasers" a été constitué qui regroupe des start-ups en relation avec des unités de l'université de Bordeaux. Dix-huit PME ont vu le jour depuis le début du chantier.

Voir: http://www.lexpress.fr/actualites/2/l-avenir-de-la-dissuasion-nucleaire-se-dessine-pres-de-bordeaux_909027.html

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