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Regards sur les pôles
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19 septembre 2010

La construction en bois stagne

Le quatrième Salon Vivons bois, coorganisé par Congrès et expositions de Bordeaux (CEB) et le magazine « Écomaison bois », se tiendra du 5 au 8 novembre au Parc des expositions de Bordeaux. Il sera précédé, le 4 novembre au Palais des congrès, par les Rencontres nationales forêt-bois-construction, deuxièmes du nom, placées sous l'égide du pôle de compétitivité du pin maritime, Xylofutur. L'ensemble de la filière, des sylviculteurs aux industriels, des architectes aux maîtres d'ouvrage, y débattra de l'état d'organisation et des performances en la matière. Le salon, inscrit dans le cadre de Conforexpo, est à la fois professionnel et grand public, les Rencontres nationales étant, pour leur part, réservées aux professionnels.

Un optimisme mesuré

Vendredi dernier, à Gujan-Mestras (33), les représentants des exposants (ils seront environ 120) et des institutions étaient rassemblés pour une réunion préparatoire. L'ambiance était à un optimisme mesuré, sachant que la construction en bois, comme une multiplicité d'autres secteurs, subit les effets de la crise. Par exemple, les négociants en matériaux affichent une baisse de leur activité de l'ordre de 20 %. « Le bois représente environ 8 % des constructions, et il était en très forte progression depuis une dizaine d'années », rappelle Loïc de Saint-Quentin, secrétaire général d'Afcobois, le syndicat national de la construction en bois, partenaire de la manifestation. « En 2000, explique-t-il, nous construisions 5 000 logements en bois. En 2005, nous étions passés à 10 000 et, en 2009, à 15 000. L'effet de la crise s'est surtout fait sentir au premier semestre 2010. Sur l'ensemble de l'année, nous devrions aboutir à une stagnation. Nous atteignons un palier. »

Ce ralentissement de la croissance, souligne-t-il, concerne essentiellement la maison in- dividuelle, plus chère à l'investissement que la maison classique. En revanche, il observe la bonne tenue du marché du logement social et des bâtiments publics. Un immeuble collectif en bois en R + 5 (rez-de-chaussée + 5 étages) a été construit récemment à Saint-Dizier, dans les Vosges, signe que la filière bois peut s'attaquer à du bâti de grande taille. « Beaucoup d'entreprises et de collectivités, pour des constructions d'écoles, de collèges et de lycées, s'y mettent également », précise Loïc de Saint-Quentin.

Réglementation thermique

Mais l'effet de la crise ne devrait pas durer outre mesure. C'est en tout cas l'espoir des professionnels. Un espoir fondé sur l'évolution de la réglementation thermique. Et, dans ce domaine, tous les regards se portent vers 2012. « À partir de 2012, la réglementation change et fait passer la consommation d'énergie sous les 45 kilowatts par an et par mètre carré. Pour 2020, l'objectif fixé est de ne plus dépasser les 15 kilowatts », explique Frédéric Lhomme, coordinateur du Salon Vivons bois. Cela va se traduire physiquement par des murs plus épais, garants d'une meilleure isolation, d'une meilleure étanchéité à l'air. « Un enjeu fondamental », selon Loïc de Saint-Quentin. Si le mur est appelé à s'épaissir, il évolue aussi sur le plan technologique : « Nous parlons d'isolation croisée, avec intégration de fibres de bois. »

De l'avis de la filière de la construction en bois, l'évolution de la réglementation thermique vers des bâtiments basse consommation (BBC), voire des bâtiments « positifs » (producteurs d'énergie), constitue un gros atout. Mais à qui bénéficiera-t-elle ? « Les Allemands sont très en avance, très organisés industriellement, ce qui leur permet de sortir des super-produits à des super-prix. En France, la prise de conscience qu'il existe vraiment un marché s'opère. Donc ça bouge, mais encore trop lentement », déplore le secrétaire général d'Afcobois. Les journées de novembre ne seront pas de trop pour faire passer le message.

Le massif est plus mal qu'en 1949

Bruno Lafon, président du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, ne dédaigne pas les images fortes. « Le massif n'avait jamais été aussi mal en point depuis les grands incendies de 1949 » qui ont marqué la mémoire collective, affirme-t-il.

L'image est d'autant plus justifiée que les attaques des chenilles processionnaires et scolytes donnent aux arbres un aspect de brûlé. Le point positif, s'il faut en dégager un, est que, selon Bruno Lafon, « le grand public, généralement peu attentif aux problèmes des forestiers, s'en aperçoit et s'en émeut ».

L'état du plan chablis

« Avant toute chose, il faut d'abord exécuter le plan chablis 2009 », a affirmé le préfet de la région Aquitaine, Dominique Schmitt, devant les représentants de la filière bois-forêt réunis vendredi dernier au Barp (notre édition du samedi 11 septembre).

Selon les chiffres qu'il a cités, en dépit des problèmes posés par les insectes, ce plan s'exécute dans des délais extrêmement rapides. « Du jamais vu », si l'on compare avec le plan chablis 1999. Ainsi, aujourd'hui, 23 millions de mètres cubes de bois de tempête ont été exploités, sur les 33 millions de mètres cubes de pin maritime tombés à terre. Les 47 aires de stockage, en Gironde et dans les Landes, totalisent 6,15 millions de mètres cubes de bois : il ne reste plus que 1,3 million de mètres cubes à rentrer pour les remplir à pleine capacité.

Quant aux prêts bonifiés, 240 millions d'euros sont à ce jour « opérationnels ».

Voir: http://www.sudouest.fr/2010/09/13/la-construction-en-bois-stagne-183190-756.php

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Commentaires
N
J'ai lu cet article dans Sud Ouest et comme souvent, la recherche d'infos était très "light". On a considéré que le principal interviewé qui est sur un créneau de la construction bois haut de gamme (en terme de prix de vente), et doit sans doute avoir quelques difficultés, avait un avis représentatif de toute la filière ! Je connais plusieurs constructeurs bois dans le grand Ouest dont le CA est en croissance à 2 chiffres en 2010... et si ce créneau n'était pas porteur, pourquoi autant de créations de sociétés dans cette filière, malheureusement pour la plupart sans expérience et non pérennes... Citer un article, sans prendre de recul, sans avoir un regard critique... c'est vraiment dommage car cela entretient la désinformation. Il devrait y avoir un dossier BOIS prochainement dans un magazine économique aquitain... de quoi peut-être replacer les éléments, à partir de faits concrets.
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