Agroalimentaire : Vers des emballages actifs

Le projet EMAC (pour emballages actifs), co-labellisé par les pôles de compétitivité Plastipolis, Vitagora et Industries Agroressources, vise l’élaboration d’emballages alimentaires préservant les qualités organoleptiques et nutritionnelles des produits laitiers et charcutiers sur des durées plus longues.
Mettre au point des emballages « actifs », c’est-à-dire « capables d’interagir de façon intelligente avec un contenu agroalimentaire  », telle est l’ambition du projet EMAC (pour emballages actifs), co-labellisé par les pôles de compétitivité Plastipolis, Vitagora et Industries Agroressources.

Un projet né de la plasturgie

L’idée qui a initiée ce projet est née quand des ingénieurs de la PME AFT Plasturgie ont constaté que les composés agro-sourcés issus du chanvre, incorporés dans des matières plastiques (généralement destinées au secteur automobile) présentaient des propriétés de sorption et de désorption. « Une étude de faisabilité menée par le CRITT 2ABI [Centre Régional d’innovation et de transfert Technologique Agro-Alimentaire et Bio- Industriel] ayant permis de vérifier ces propriétés, Lactalis s’est associé à la construction d’un projet de recherche » explique le pôle Vitagora.

Préserver les qualités des produits alimentaires

L’objectif ? Préserver les qualités organoleptiques et nutritionnelles des produits laitiers et charcutiers sur des durées pouvant aller jusqu’à vingt jours. Ce type d’emballages ouvriraient notamment des perspectives sur de nouveaux marchés à l’export. Deux pistes de recherche sont notamment explorées. La première consiste en l’intégration d’anti-microbien naturel dans des films d’emballages. La seconde envisage l’insertion de la molécule active par une enduction utilisant un biopolymère.

Un budget de 5,5 millions d’euros

Porté par le groupe industriel, Lactalis, le projet EMAC, d’un budget de 5,5 millions d’euros, associe également quatre PME, AFT Plasturgie, Plastilax (groupe Lacroix), Wipack, les Salaisons Sabatier et des structures de recherche et des laboratoires comme le Centre de Valorisation des Glucides, le Laboratoire d’Etudes des Matériaux Polymères d’Emballage (LEMPE) de l’ESIEC, l’équipe de recherche EMMA (Université de Bourgogne), l’Institut de Chimie Moléculaire (Université de Bourgogne), le CRITT 2ABI et l’ENSBANA (Université de Bourgogne).

26 octobre 2010, Elsa Bellanger

Voir: http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article6145