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Regards sur les pôles
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1 novembre 2010

Le potentiel du plateau de Saclay loin d'être utilisé

Trop isolés, les écoles et les laboratoires qui ont déménagé à Saclay n'ont pas créé d'effet de masse.

L'établissement public de Paris-Saclay doit y remédier.

Créé par la loi sur le Grand  Paris, l'Etablissement public de Paris-Saclay couvre un large périmètre au sud-ouest de Paris dans lequel s'incrivent ceux, nettement plus restreints de l'opération d'intérêt national (OIN) de Saclay, et de la déclinaison locale du plan Campus.  Il doit permettre à l'ensemble de ce territoire d'exprimer son potentiel économique.  « Plusieurs études montrent que si le plateau de Saclay était aux Etats-Unis, il permettrait de créer dix fois plus d'entreprises qu'actuellement, et encore s'agit-il d'une évaluation qui est prudente », explique Pierre Veltz, préfigurateur de l'Etablissement public de Paris-Saclay.

En fait, ces études concordent pour estimer qu'aux Etats-Unis une population de 10.000 chercheurs se traduit par la création d'une centaine d'entreprises innovantes par an. Or, à Saclay, on ne compte qu'une dizaine de créations par an pour 16.000 chercheurs. « Aucun grand groupe technologique n'a émergé de la région au cours d'une période pendant laquelle sont apparues ailleurs Microsoft, Apple, Oracle, Juniper, Cisco, Ciena, Intel ou Palm », lit-on dans un rapport parlementaire de 2004. La faute en revient essentiellement à la dispersion des implantations. Les grandes écoles et les labos de recherche qui étaient à Paris ont suivi la ligne de RER pour trouver de l'espace et se sont murés dans leur isolement, sans créer d'effet masse.

Le pari du développement

Pour Pierre Veltz, il est possible de relever le défi du développement économique en rapprochant les différents acteurs mais les difficultés sont à la mesure de l'enjeu. Ainsi, il a fallu réunir pas moins de 23 signatures pour boucler le projet de campus, qui se traduit par une dotation en capital de 850 millions d'euros - soit environ 400 millions disponibles pour investir -et 1 milliard d'euros en provenance du grand emprunt.

De son côté, le territoire de l'établissement public regroupe 49 maires, dont 27 pour le seul périmètre de l'OIN. 

Sur le plan institutionnel sont concernés les ministères de la Défense, de l'Agriculture, de l'Environnement et de l'Economie, sans oublier le Premier ministre et l'Elysée... « Il fallait concentrer les forces tout en évitant la fragmentation et, depuis deux ans, les choses changent à vue d'oeil », affirme Pierre Veltz. En clair, les grandes écoles commencent à accepter des voisins, à sortir de leur isolement. Les pôles de compétitivité jouent un rôle de ciment du tissu économique existant. Des investisseurs se présentent et les centres de recherche de Thales et de Danone vont être rejoints par celui d'EDF. Surtout, cette concentration passe par la constitution de pôles compacts, « des archipels rassemblant des fonctions économiques, résidentielles et d'enseignement, des petits bouts de ville sans lesquels il n'y a pas de services », explique Pierre Veltz.

Cela implique de repenser les transports, tant en ce qui concerne le RER que les moyens de desserte locale et l'accessibilité en voiture que devrait compléter le réseau du Grand Paris.

DOMINIQUE MALECOT, Les Echos

Voir: http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/020895827922-le-potentiel-du-plateau-de-saclay-loin-d-etre-ut

ilise.htm

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