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Regards sur les pôles
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5 décembre 2010

L'écosystème du financement des start up dans les sciences de la vie est complexe

Denis Lucquin (Sofinnova): «L'écosystème du financement des start up dans les sciences de la vie est complexe»

Trois questions à Denis Lucquin, président et partenaire-associé de Sofinnova, société indépendante de capital risque spécialisée dans les jeunes sociétés technologiques et des sciences de la vie.

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Quel est l'intérêt pour vous de participer à cette journée organisée par LyonBioPole ?

Cela fait partie de notre métier. C'est l'occasion de nous faire connaître, d'expliquer ce que nous faisons et d'alimenter notre « deal flow » en découvrant de nouvelles opportunités de prise de participation. Rien ne remplace le contact direct. Lors de ces réunions nous rencontrons des jeunes sociétés mais aussi des scientifiques qui envisagent de constituer leur entreprise. Ils sont bien souvent dans une quasi ignorance de la façon dont ils doivent s'y prendre. Or, en Rhône-Alpes, deuxième région de France, les projets sont nombreux.

C'est aussi l'occasion pour vous d'échanger avec d'autres acteurs du capital-risque ?

De fait l'écosystème du financement des start up dans les sciences de la vie est complexe. Il existe plusieurs types d'investisseurs. Et, depuis quatre ou cinq ans, sont apparu des business angels, des entrepreneurs ayant connu des success stories et investissant dans des jeunes pousses. Le paysage s'est également enrichi de ce que l'on appelle les « Corporate Venture » liés à des grandes entreprises de l'univers du médicament ou du diagnostic.

Le phénomène est mondial. L'industrie de la pharmacie a de plus en plus besoin de se positionner en amont dans la chaîne de création de valeur en finançant et en créant des alliances de co-développement avec des start up. Ces intervenants sont complémentaires de structures telles que la nôtre.

Quel rôle joue les pôles de compétitivité dans la dynamisation des biotech ?

Il existe six pôles de compétitivité évoluant dans le domaine de la biologie en France. J'y vois deux intérêts majeurs. Tout d'abord, celui du réseautage. Il est important que des groupes internationaux comme Sanofi ou l'Institut Mérieux sachent ce qui se passe à leur propre porte et profitent des synergies locales. Ensuite, ces dispositifs ont permis aux sociétés de biotechnologie d'obtenir des crédits des collectivités locales, ce qui n'était pas le cas précédemment. Cette dynamique locale s'étend maintenant aux banques et clubs d'investisseurs qui rejoignent les pôles.

PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE-ANNICK DEPAGNEUX

Voir: http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/020978726149-denis-lucquin-sofinnova-l-ecosysteme-du-financement-des-start-up-dans-les-sciences-de-la-vie-est-complexe-.htm

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