Vers une labellisation européenne des clusters

"La DG Entreprise a entamé une réflexion sur une labellisation européenne des clusters", a indiqué Alain Moulet, conseiller à la Datar en charge de l'innovation, de la compétitivité et de l'aménagement numérique, mardi 7 décembre, devant les membres du Cner (Conseil national des économies régionales). "Il faut anticiper sur ce qui va se passer au niveau européen et infléchir les orientations" de la Commission, a-t-il insisté, lors d'une réunion consacrée à la politique nationale des clusters (pôles de compétitivité et grappes d'entreprises).
Les grappes d'entreprises lancées par l'ancien ministre de l'Aménagement du territoire, Michel Mercier, sont venues apporter une strate supplémentaire à l'édifice des clusters français. Elles s'ajoutent aux systèmes productifs locaux (dont une soixantaine sont encore actifs) et aux 71 pôles de compétitivité créés à partir de 2004. 42 grappes ont ainsi été sélectionnées lors du premier appel à projets en mai 2010 et 186 candidatures ont été déposées lors de la seconde vague. Ces groupements de TPE-PME sont "une nouvelle étape vers une politique plus globale et complète des clusters, avec un double objectif de développement des entreprises et du territoire", a souligné Alain Moulet. Et de préciser : "Mais il faut à présent veiller à donner plus de visibilité aux différents clusters français."
Le conseiller de la Datar a également plaidé pour un financement plus important des dépenses d'animation et d'investissements des clusters à partir du Feder dans le cadre de la prochaine politique de cohésion 2014-2020.

Aujourd'hui FSE et Feder ne comptent que pour 7% du budget des grappes d'entreprises (le reste provient à 60% de l'Etat et des collectivités et à 30% de leurs ressources propres).
Alors que contrairement aux pôles de compétitivité, les grappes ne visent pas, en priorité, à promouvoir la recherche et le développement, Alain Moulet a appelé à une plus grande coopération entre les deux dispositifs, citant l'exemple du partenariat entre Paris Mix et le pôle Cap Digital autour des musiques du monde. "L'association pôle-grappe permet de relier R&D et marché, notamment pour les PME", a-t-il jugé. Plus de la moitié des grappes ont déjà développé des partenariats avec les pôles.

Michel Tendil

Voir: http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250260874131&jid=1250260884899