La fondation STAE inaugure ses nouveaux locaux et cherche des financements

La Fondation STAE, Sciences et Technologies pour l’Aéronautique et l’Espace a inauguré ce mercredi 8 décembre ses nouveaux locaux situés au 23 avenue Edouard Belin à Toulouse. Un premier pas avant son déménagement mi-2013 dans un bâtiment spécifiquement dédié, situé au cœur du Pôle de compétitivité Aerospace Valley. D’ici là, la Fondation va devoir trouver de nouveaux financements pour pérenniser son action.

Adossée au Réseau thématique de recherche avancée « Sciences et Technologies pour l’Aéronautique et l’Espace » de Toulouse (RTRA), la fondation de coopération scientifique STAE a pour objet de fédérer la recherche scientifique en Midi-Pyrénées afin de rendre ses résultats exploitables par les industries aéronautiques et spatiales régionales. « L’objectif des projets que nous soutenons est de faire sauter, à plus ou moins long terme, les verrous technologiques qui bloquent aujourd’hui les industriels. D’où l’importance de la présence parmi nos fondateurs des entreprises membres de Tompasse (Toulouse Midi-Pyrénées Aéronautique Spatial Systèmes Embarqués) », explique son directeur Dominique Le Quéau.

Prévus pour s’étaler sur 3 ans, les projets retenus lors des appels à projets de 2008 et 2009 (étude des ressources en eau ou encore, utilisation de plasma sur les bords d’ailes d’avions) arrivent progressivement à leur terme. «Grâce à ces deux premiers appels à projet, nous avons pu identifier ce qu’il était possible de faire, relève Dominique Le Quéau. Nous allons dorénavant mettre en place des chantiers sur du plus long terme, 5 à 10 ans, qui couvriront plusieurs projets ».

Des groupes de travail mélangeant chercheurs académiques et industriels se sont réunis ces derniers mois pour identifier 4 à 5 chantiers aujourd’hui en cours d’élaboration. Ils couvriront de grands ensembles thématiques liés aux défis aéronautique de l’avenir (sécurité, avions souples…), à l’espace, (développement de services environnementaux à partir de mesures et d’imagerie spatiale par exemple), ou encore aux systèmes embarqués. « Ces chantiers vont mobiliser des compétences de recherche tant en matière d’informatique que de sciences pour l’ingénieur ou de l’univers » explique-t-on au STAE. Pour son directeur, ces chantiers sont une sorte de « préfiguration des projets qui seront présentés dans le cadre du pôle de compétitivité Aérospace Valley ». Le comité scientifique du RTRA les examinera dans le courant du premier trimestre 2011.

Fondé en 2007, le STAE avait reçu à l’époque, de ses fondateurs, un financement sur 5 ans de 25 M€. En estimant que les chantiers soutenus afficheront les mêmes besoins financiers, et que les frais de fonctionnement de la Fondation continueront d’avoisiner les 500 000€, la Fondation devra donc trouver environ 5 M€ par an, dès 2011. Elle s’adressera pour ce faire à ses membres fondateurs mais n’exclut pas d’élargir ses recherches à d’autres financeurs. « Nous allons sans doute faire appel à des industriels de l’environnement, de l’eau en particulier et pourquoi pas nous appuyer sur le Pôle de compétitivité mondial Eau, labellisé en juin », précise Dominique Le Quéau. En choisissant des chantiers « longue durée », l’idée est également de favoriser l’arrivée de financements européens.

La Fondation devrait par ailleurs intégrer de nouveaux locaux mi-2013. Ils abriteront, en sus du siège du RTRA, deux plateformes. L’une de micro-caractérisation des matériaux, considérée parmi les plus « performantes d’Europe » et l’autre, de calcul intensif dont la puissance atteindra au moins 10 % des capacités de calcul des machines les plus puissantes d’Europe. Leur coût matériel est estimé à 18 M€.

Marie Grivot

Voir: http://www.objectifnews.com/node/2309