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Regards sur les pôles
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2 janvier 2011

Paul Mourier : « En 2011, priorité à la sécurité l'intercommunalité, l'économie »

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Deux mois jour pour jour après son arrivée dans le Var, le nouveau préfet Paul Mourier livre ses premières impressions sur le département et dévoile les priorités de son action pour 2011. Une année qu'il souhaite turellement « sans drame », six mois après la catastrophe du 15 juin.

Comment s'est passée votre arrivée dans le Var ?

Un accueil très chaleureux m'a été réservé. Je pense que c'est une des lignes de caractère du département, qui contribue à son attractivité. J'ai déjà rencontré un grand nombre de maires. Près d'un tiers d'entre eux a souhaité ma présence dans leur commune. C'est une reconnaissance du rôle et de la place de l'État dans le Var.

Quelles ont été vos premières impressions sur le département ?

J'ai constaté la diversité des territoires, qui représentent la richesse patrimoniale, culturelle et environnementale du département. Chacun doit trouver ses propres voies de développement, dans l'optique d'une complémentarité. Les échanges permettront de renforcer l'unité du département.

Le Var possède un potentiel de développement, il reste de l'espace disponible. J'ai été frappé par le souci environnemental qui accompagne le développement économique, c'est une particularité varoise. J'ai noté aussi des compétences très fortes, des savoir-faire dans le domaine de l'agriculture, la qualité de l'artisanat. Les industries de l'armement et les activités du nautisme sont deux filières qui méritent d'être développées.

Quelles vont être les trois priorités de votre action en 2011 ?

La première, ce sont les sécurités, routière, civile et publique. Elles vont être au coeur de mon action. La délinquance a baissé dans le Var, elle est maîtrisée, mais on note une hausse sensible des atteintes à personnes.

Ce que j'attends des forces de sécurité, c'est une réactivité opérationnelle. Elles doivent être capables de s'adapter, de modifier leurs modes d'action, à partir de diagnostics régulièrement mis à jour. Je me félicite, dans ce département, de la prise de conscience des maires dans les domaines de la prévention et de la lutte contre la délinquance. Je salue leur action, avec l'installation de la vidéoprotection (65 communes équipées), la mise en place de polices municipales avec des moyens ainsi que de conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance.

Quelle politique comptez-vous mener en matière de sécurité routière ?

La politique menée durant plusieurs années est un très grand succès. Dans les années 90, on comptait environ deux cents morts par an sur les routes varoises. Il y en a eu 112 en 2004 et 88 en 2010. C'est encore beaucoup trop, mais il faut noter que le nombre d'accidents et de blessés a chuté de 30 % par rapport à 2009. Les efforts doivent être poursuivis, voire amplifiés, notamment dans le domaine de la prévention. Mais il ne faut en rien négliger la politique de répression, qui sera maintenue à la même intensité.

Huit radars fixes aux feux rouges ont déjà été installés dans l'aire toulonnaise. Y en aura-t-il d'autres ?

Nous avons prévu d'en installer six supplémentaires dans l'agglomération toulonnaise en 2011, ainsi que cinq à Fréjus et quatre à Draguignan. Il m'appartient de convaincre d'autres communes ou agglomérations de s'équiper.

Après la sécurité, quelle est votre deuxième priorité ?

L'intercommunalité. Mon objectif est d'intégrer les communes isolées dans des communautés existantes ou à créer. Il faut définir des périmètres pertinents et supprimer certaines structures intercommunales devenues obsolètes.

L'enjeu est de permettre aux communes de posséder la maîtrise du développement de leur territoire. Ma méthode sera clairement basée sur le dialogue, dans une concertation étroite entre État et élus.

Et si certaines communes demeurent récalcitrantes ?

Il s'agit d'appliquer la loi. Je n'ai plus à les convaincre, c'est une obligation.

À quelle échéance toutes les communes devront-elles avoir intégré une communauté ?

Je dois faire approuver le nouveau schéma départemental avant le 31 décembre 2011. Je remettrai une première copie à la commission départementale au mois d'avril. Pour Toulon, il s'agit de donner un cadre institutionnel au fait métropolitain. En dehors, il faut constituer d'autres pôles forts de développement. La métropole a besoin du reste du département.

Enfin, votre troisième priorité ?

Je souhaite que les services de l'État soient très actifs en matière de développement économique. Je n'oublie pas que les deux préoccupations majeures des citoyens sont la sécurité et l'emploi. De grands projets ont été lancés dans le Var, tels le Grand projet rade de Toulon et le Pôle de compétitivité mer Paca. Je vais voir comment nous pourrons au mieux les accompagner, voire leur donner des impulsions. Tout cela demande la mise en place d'une gouvernance appropriée avec les collectivités territoriales et les responsables économiques (UPV, CCI...).

Quels voeux souhaitez-vous présenter aux Varois en ce début d'année ?

Je leur souhaite une année de paix et de bonheur. Le département a été marqué en 2010 et je souhaite une année 2011 sans drame. Que chacun, dans sa vie personnelle et familiale, puisse connaître le bonheur, et dans sa vie professionnelle, puisse se réaliser. Je souhaite aussi au département du Var de continuer sur la voie du développement et de la prospérité.

À peine arrivé dans le Var, c'est en Dracénie et dans la plaine de l'Argens que Paul Mourier a effectué son premier déplacement officiel. En deux mois, il s'est déjà rendu près d'une dizaine de fois dans les secteurs sinistrés par les inondations du 15 juin.

Plus de six mois après la catastrophe, quelle est la situation et l'avenir des zones sinistrées ?

Il reste des grands chantiers à poursuivre. Tout d'abord, celui de la reconstruction et de l'indemnisation des sinistrés. Il y a de l'impatience, de l'inquiétude, des interrogations. J'ai mis en place un guichet unique pour les particuliers en sous-préfecture de Draguignan, et pour les professionnels en divers endroits. L'objectif est de renforcer la capacité d'écoute et de mieux identifier les sinistres dont le règlement est complexe. Il reste aussi trente-cinq dossiers de relogement à traiter, pour lesquels je souhaite un suivi individuel.

À plus long terme, il faut régler les questions d'aménagement : l'élaboration des Plans de prévention des risques d'inondations (Ppri), la mise en place d'un Programme d'actions de prévention des inondations (Papi) et l'aménagement foncier de la basse vallée de l'Argens. Nous nous sommes fixé un objectif ambitieux : approuver les plans dans dix-huit mois, alors que la durée moyenne s'élève à trois ans. Pour le Papi, il faut avoir connaissance des phénomènes hydrauliques à l'échelle du bassin-versant de l'Argens pour engager des travaux de restauration et d'entretien. Enfin, l'aménagement foncier devra confirmer la vocation agricole de la plaine.

Voir: http://www.draguignan.maville.com/actu/actudet_--Paul-Mourier-En-2011-priorite-a-la-securite-l-intercommunalite-l-economie-_dep-1640395_actu.Htm

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