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Regards sur les pôles
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13 février 2011

Universités : un paysage encore difficilement lisible

Donner aux universités une meilleure lisibilité à l'international... Des efforts sont encore à faire avant d'atteindre cet objectif, qui était l'un de ceux attendus de la loi de programme de 2006 pour la recherche ainsi que de la loi de 2007 sur l'autonomie des universités (LRU), souligne le rapport 2010 du comité de suivi de la LRU. Remis en fin de semaine dernière à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, ce document étudie l'application de la loi dans un peu plus de 60 % des universités alors passées à l'autonomie budgétaire et de ressources humaines.

Confirmant ce que les acteurs répètent souvent sur le terrain, le rapport constate notamment que la mise en oeuvre de la LRU « se poursuit aujourd'hui dans un contexte de forte accélération traduite par une avalanche de dispositifs » qui « tend à complexifier le système universitaire, dont la lecture est jugée déjà bien difficile ».

Parmi eux, il recense l'opération Campus de rénovation immobilière, les pôles de compétitivité, les regroupements et partenariats d'établissements en pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) ou en réseau thématique de recherche avancée (RTRA) et, dernièrement, les projets liés au grand emprunt, et en particulier les « initiatives d'excellence », ces cinq à dix campus de niveau mondial.

« Veiller à la cohérence »

Si les membres du comité de suivi reconnaissent que ces dispositifs ont fortement contribué à la structuration de certains sites, ils recommandent de « veiller à la cohérence des projets d'ensemble structurant le paysage universitaire (formation et recherche) ». Ils estiment ainsi que la concomitance de la mise en oeuvre de la LRU et du grand emprunt « risque de rendre la lecture de l'organisation de l'enseignement supérieur et de la recherche français difficile pour les partenaires socio-économiques, et parfois même pour les universitaires français et a fortiori étrangers ». Le comité de suivi pose aussi la question de la place des petits établissements dans ce paysage, estimant que participer « à ce mouvement » nécessite « temps, moyens humains et financiers ». Et s'interroge sur l'accompagnement de ceux qui ne bénéficieront d'aucun dispositif issu du grand emprunt. Il demande finalement « de donner de la lisibilité à la stratégie de l'Etat et à sa vision à long terme de l'organisation universitaire à l'échelle du territoire ».

Comme dans les rapports 2008 et 2009, le comité de suivi insiste sur la nécessité, pour une gouvernance efficace des universités, de voir les personnalités qualifiées voter pour l'élection du président. Une disposition qui devrait s'imposer dans les projets retenus pour les initiatives d'excellence.

Point positif pour les étudiants, le rapport salue « les nettes avancées » s'agissant de l'insertion professionnelle et des liens avec les entreprises et le bassin d'emploi.

ISABELLE FICEK, Les Echos

Voir: http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201129532514-universites-un-paysage-encore-difficilement-lisible.htm

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