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Regards sur les pôles
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6 mars 2011

La Cosmetic Valley, fleuron de la beauté à la française

Connue et reconnue internationalement, la parfumerie et la cosmétique françaises ont enregistré une forte croissance en 2010. Symbole de ce dynamisme, la Cosmetic Valley, premier centre de ressources mondiales du secteur, défend le « made in France » grâce à un réseau diversifié et complémentaire.

Photo : D.R.Assurer le rayonnement mondial du savoir-faire français en matière de beauté : voilà l’objectif que s’est fixée la Cosmetic Valley. Basé à Chartres, ce pôle de compétitivité ne regroupe pas moins de 550 entreprises du monde de la parfumerie et de la cosmétique, et s’étend sur trois régions. « Historiquement, la parfumerie est née en Île-de-France, explique Jean-Luc Ansel, directeur général et membre fondateur de la Cosmetic Valley (1).

Dans les années 1970, suite à une politique de décentralisation, de nombreux grands noms se sont installés au sud de la région parisienne, comme Guerlain ou Paco Rabanne en Eure-et-Loir et Dior à Orléans. Ceux-ci ont entraîné de nombreuses activités sous-traitantes et un nouveau tissu industriel s’est développé. »
Dès 1992, l’existence de ce réseau axé sur la parfumerie-cosmétique favorise les collaborations entre les différents corps de métiers. Deux ans plus tard, conscientes de l’atout territorial et soutenues par les collectivités locales, les sociétés de la filière beauté d’Eure-et-Loir se regroupent au sein d’une même association, la « Cosmetic Valley ». Présidée par Jean-Paul Guerlain, elle permet, entre autres, la création d’un groupement d’employeurs chargé de remplacer les intérimaires du secteur par du personnel en contrat à durée indéterminée mis à disposition selon les besoins des entreprises du réseau.
En 2005, lorsque l’État lance un appel à projets pour la création de pôles de compétitivité, la Cosmetic Valley propose d’élargir son action aux régions Centre, Île-de-France et Haute-Normandie et d’y joindre les universités d’Orléans et de Tours. En juillet 2005, la Cosmetic Valley est labellisée « pôle de compétitivité » par le Comité interministériel d’aménagement et de compétitivité des territoires (CIACT).

« S’assurer d’être les meilleurs au monde »
 
Véritable outil de développement économique, la Cosmetic Valley se focalise sur quatre missions stratégiques. La première consiste à assurer la force de son réseau. Celui-ci regroupe de grands groupes nationaux (L’Oréal, LVMH, Hermès…) et internationaux séduits par l’attractivité de la zone (Shiseido, Procter & Gamble, Unilever…), des fournisseurs (Saint-Gobain, Alcan Packaging Beauty…) et des PME offrant des produits et des services spécifiques. Aux industriels viennent s’ajouter près de 200 laboratoires de recherche, six universités et plus de 130 établissements de formation. « Nous mettons tout en œuvre pour créer des synergies entre les gens », commente le directeur général. De plus, la Cosmetic Valley assure l’animation du réseau grâce un accompagnement adapté (soutien logistique, rencontres professionnelles, salons en France et à l’étranger).
Le deuxième axe privilégié par le pôle de compétitivité consiste en une formation cohérente. Le « Campus de la Cosmetic Valley » entend ainsi faire travailler ensemble centres de recherche et organismes de formation. Pour toujours plus d’homogénéité, la formation Cosmetic Valley International Seminar propose aux élèves étrangers une immersion au cœur de l’économie de la beauté à la française. Objectif : valoriser le « made in France ». Chaque année de nombreux étudiants et chefs d’entreprise étrangers originaires de Chine, de Colombie, du Brésil ou encore des États-Unis se rendent au cœur de la Cosmetic Valley, attirés par un savoir-faire reconnu mondialement.
Grâce à cet environnement fertile, l’autre grand domaine favorisé est la recherche. Les synergies entre industriels et centres de recherche et de formation visent à aboutir à des projets innovants. Parmi les sujets trai-tés : le vieillissement de la peau, les cosmétotextiles, les procédés de purification par lumière pulsée…

Harmonie sociale et environnementale

Dernière mission : la valorisation des territoires. Des domaines d’action stratégiques (DAS) sont fixés pour chaque territoire en fonction de leurs spécificités. Ainsi, l’Eure est spécialisée dans le packaging et le luxe, l’Indre-et-Loire dans le sensoriel. « Cela permet de créer une dynamique pour s’assurer d’être les meilleurs au monde », précise Jean-Luc Ansel.
La force de la Cosmetic Valley est de prendre en compte tous les aspects de la cosmétique et de la parfumerie, de l’élaboration de formules au produit final en passant par le packaging, et d’encourager les échanges entre les différents membres du réseau.
Pour Jean-Luc Ansel, l’emploi reste le principal enjeu : « Cosmetic Valley compte 75 % de PME. Il ne faut pas les oublier ». Pour améliorer ses atouts et sa visibilité, la zone de compétitivité souhaiterait se doter d’un centre public de recherche de niveau international afin de donner à la filière beauté une assise publique. Elle appelle l’État et les universités à s’investir davantage sur d’importants projets et à prendre conscience de l’intérêt du « made in France ».
En plus de ses valeurs de qualité et de créativité, la Cosmetic Valley mise sur le développement durable et a lancé en 2010 une large réflexion sur le sujet. Elle travaille ainsi sur la mise en place de pratiques centrées sur des valeurs éthiques de respect de chaque acteur et sur l’harmonie sociale et environnementale. « Nous souhaitons encourager le réseau à s’améliorer tout en respectant la planète, souligne Jean-Luc Ansel. C’est un enjeu stratégique pour l’avenir. »

(1) Jean-Luc Ansel est également président de France Clusters, réseau qui regroupe pôles de compétitivité et des clusters dans toutes les régions de France.

Cosmetic Valley en chiffres
• 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires
• Trois régions et sept départements : Centre (Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loiret, Loir-et-Cher), Île-de-France

(Yvelines, Val d’Oise) et Haute-Normandie (Eure)
• 550 entreprises
• 50 000 emplois
• 200 laboratoires de recherche
• 8 120 chercheurs
• 6 universités (Orléans, Rouen, François-Rabelais de Tours, Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines, Le Havre,

Cergy-Pontoise)
• Plus de 130 établissements de formation en cosmétique et parfumerie
• Plus de 98 000 étudiants
• 2e exportateur de l’économie française en 2008.

Laetitia Pongi
  
Voir: http://www.actu-cci.com/article/3756/

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