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Regards sur les pôles
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20 mars 2011

I-Trans : Yves Ravalard pousse les entreprises ferroviaires à innover pour durer

Selon Yves Ravalard, le directeur scientifique du pôle de compétitivité I-Trans, les industries ferroviaires de la région sont désormais obligées d'innover pour rester sur les rails. Alors qu'il vient de recevoir une médaille de la Société industrielle du Nord pour son implication, il lance un appel aux PME du secteur afin qu'elles aussi s'investissent dans la recherche et le développement.

« C'est vrai qu'après la crise de l'industrie ferroviaire en 1992, on a sans doute mal anticipé les mutations du secteur », admet Yves Ravalard, le directeur scientifique du pôle de compétitivité I-Trans de Valenciennes. Mieux vaut tard que jamais. Depuis sa création en 2005, I-Trans semble vouloir rattraper ce retard. « On a reçu plus de 120 propositions de projets, affirme M. Ravalard. Plus de cent sont aujourd'hui en cours de réalisation. »

Autant de recherches pour une meilleure sécurité, une plus grande compétitivité et une prise en compte de l'environnement plus forte dans les transports ferroviaires. « Justement, sur ce dernier point, nous étions les premiers en 2006 à vouloir insister sur le développement durable », poursuit le directeur scientifique.

Ces trois critères doivent faire l'objet des nouvelles préoccupations de toutes les entreprises du secteur. Car aujourd'hui, si les grosses « boîtes » comme Bombardier ou encore Alstom n'ont pas manqué le train de l'innovation, les petites et moyennes entreprises sont encore trop hésitantes. Difficile alors de les convaincre.

« C'est vrai que l'innovation porte sur des raisonnements à dix ans. » Selon lui, cette perspective est encore trop large pour ces patrons qui peinent parfois à joindre les deux bouts.

Pourtant, le directeur scientifique d'I-Trans veut montrer à quel point le pari de l'innovation peut être salutaire à moyen terme. « Il faut que les entreprises régionales mettent en place, en dehors de leurs difficultés financières, des budgets consacrés à l'innovation. »

Elles n'auraient même, selon lui, aucune excuse pour se dérober. « Il existe aujourd'hui une multitude de subventions qui permettent de financer des projets innovants », souligne-t-il. Parmi les institutions solidaires : le conseil général, l'État et même l'Europe... I-Trans devrait dès lors fournir des preuves pour montrer ses capacités. Yves Ravalard pondère : « Les premiers résultats du pôle de compétitivité sont à venir. Il faut des années pour que l'innovation se concrétise, que le produit arrive sur le marché. »

Il faudra encore cinq ans à I-Trans avant de faire état de ses premiers résultats. En attendant, Yves Ravalard se réjouit de « la prise de conscience des acteurs ferroviaires ». Un état d'esprit qui, s'il continue à se développer, pourrait faire du Valenciennois un acteur international majeur du secteur. •

PAR XAVIER SILLY

Voir: http://www.lavoixeco.com/actualite/Dossiers/A_la_loupe/Poles_de_competitivite/Pole_I_trans/2011/03/18/article_yves-ravalard-pousse-les-entreprises-fer.shtml

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