Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Regards sur les pôles
Regards sur les pôles
Publicité
Regards sur les pôles
Visiteurs
Depuis la création 304 840
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
25 avril 2011

Et si nous emballions le poisson autrement ?

Nos pôles de compétitivité MAUD sur les matériaux à usages durables et AQUIMER sur les produits aquatiques publient une première étude française d'intérêt général sur l'emballage des poissons et autres ressources maritimes. Le polystyrène expansé a-t-il encore un avenir ?

PAR YANNICK BOUCHER

On n'y pense pas forcément, après tout, en repartant à la maison avec son filet de sole emballé dans une barquette en polystyrène expansé (PSE). Une barquette faite à 98 % d'air, le reste avec du styrène (notamment), produit de la pétrochimie, toujours controversé sur son impact sur la santé en cas de combustion. Surtout, un matériau plus volumineux que les autres emballages, mais bien plus léger et ancré dans les habitudes de production de la filière aquatique industrielle.

Le PSE, voilà plus de quarante ans qu'il s'impose dans les caisses de marée à la sortie des ports, dans les usines de transformation du poisson à Boulogne-sur-Mer, leader européen de la filière et voilà quarante ans qu'il s'impose dans l'esprit des consommateurs : 85 % des emballages de poissons frais sont encore à base de PSE, le reste valant pour le polypropylène (un autre plastique), pour certains cartons spéciaux, ou pour les bonnes vieilles bourriches en bois.

Emballé c'est pesé

Le lancement, le 14 avril à Lille, d'une étude Seacret sur la recherche d'alternatives entreprend de tout remettre à plat. « Il fallait évaluer pour la première fois les besoins industriels, les attentes des distributeurs, et envisager les meilleurs leviers de compétitivité et d'innovation les plus porteurs », insiste Olivier Varlet, directeur général du pôle MAUD. Une centaine d'acteurs ont répondu dans cette étude aujourd'hui mise en vente auprès des pôles. Le marché du poisson progresse de 3 % par an et s'organise de plus en plus comme celui de la viande, à la manière agro-industrielle et de moins en mois artisanale. La hausse du prix des matériaux issus du pétrole (ils sont indexés sur celui du baril), la concurrence plus féroce, et les attentes environnementales justifient de poser les questions de l'emballage.

Plus de 65 % du poisson frais est vendu en grandes surfaces, contre 15 % sur les marchés et 13 % en poissonneries traditionnelles. Près de la moitié du volume d'une caisse en PSE est le PSE lui-même, matériau recyclé à 60 % de ces 10 200 tonnes dans la partie industrielle (des bateaux aux usines, des usines aux entrepôts), mais ce recyclage est encore confidentiel après la vente au consommateur final. À suivre. •

La Voix du Nord

Voir: http://www.lavoixeco.com/actualite/la_une/2011/04/20/article_et-si-nous-emballions-le-poisson-autreme.shtml

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité