Pôles de compétitivité / « Châlons veut jouer sa partition »

A l'instar du Centre Arts & Métiers Paris Tech, l'agglo châlonnaise ne manque pas d'atouts.

Cités en Champagne, la communauté d'agglomération de Châlons, veut tirer son épingle du jeu dans le paysage technologique de la région. Elle a confié à cet effet une mission de réflexion au cabinet Deloitte, qui vient de rendre ses conclusions et préconisations.
« Nous ne partons pas d'une page blanche », a souligné en préambule Bruno Bourg-Broc, président de Cités en Champagne et député-maire de Châlons. Avec son Centre Arts & Métiers Paris Tech, l'agglomération dispose en particulier d'une école renommée. L'ambition châlonnaise est d'offrir, à l'horizon 2015-2020, une « marque Campus » pour 3 000 étudiants.
Cités en Champagne s'est impliquée sur la création de plateformes de transfert de technologies issues de l'Université ou d'Arts & Métiers ParisTech. Elle est également à l'initiative du développement de l'ingénierie collaborative en Champagne-Ardenne et de la convention d'affaires Sinal Exhibition, a rappelé « BBB ». Autrement dit, de la valorisation non alimentaire des plantes.
Ces thèmes ont été repris comme des axes de développement par le cabinet Deloitte. Lequel en a ajouté d'autres, comme la biomasse. Il s'agirait de faire du pays Châlonnais, terre de plaines agricoles par excellence, « un territoire d'expérimentation de la logistique collaborative de la biomasse ». Moyennant une convention de partenariat avec le pôle Nov@log à la clé.

Forte concurrence

L'enjeu global est de positionner Cités en Champagne parmi les pôles de compétitivité. En particulier les plus proches que sont le pôle industries agro-ressources et le pôle Materalia.
Si le Châlonnais a des atouts avec la valorisation globale du végétal et sa position géographique avantageuse pour une offre logistique multimodale (air-fer-route), la concurrence est rude avec d'autres territoires proches. Et la région châlonnaise n'est jamais qu'une modeste agglomération en taille. Ses industries, aussi performantes soient-elles, relèvent souvent de groupes dont les centres de décision sont extérieurs à la région. D'où une faible autonomie et des marges d'investissement limitées, a pointé le cabinet Deloitte.
D'où l'éventuelle nécessité de resserrer les cinq axes proposés autour de projets plus concrets, comme l'a suggéré le directeur du pôle Materalia. « Il faut aller voir les acteurs et connaître leurs priorités. » Autrement dit, ne pas risquer de mettre la charrue avant les bœufs en plaquant des projets qui ne correspondraient pas aux axes de développement de sociétés locales.
Cités en Champagne va maintenant prendre son bâton de pèlerin pour exposer son argumentaire technologique aux entreprises.

Dominique Herbemont

Voir: http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/poles-de-competitivite-%C2%AB-chalons-veut-jouer-sa-partition-%C2%BB