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Regards sur les pôles
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11 septembre 2011

Un pôle régional d'excellence sur les rails

Publié le vendredi 09 septembre 2011 à 06h00
 
En cabine, le pilote sera le conseil régional et les collectivités du Valenciennois.

SÉBASTIEN LEROY > sebastien.leroy@nordeclair.fr

Pierre de Saintignon, vice-président du conseil régional chargé du développement économique, en a fait l'annonce hier matin à la fin des débats sur l'avenir de la filière dans la région. D'ici à fin 2011, la région comptera un quatorzième pôle d'excellence régional, agrégeant les acteurs industriels, universitaires et politiques oeuvrant dans le ferroviaire. Il s'appuiera sur les atouts existants, tels que le pôle de compétitivité mondial I-trans. Ou encore la boucle d'essais de l'Avesnois qui a réussi à capter 540 millions d'euros du grand emprunt.

Union sacrée

Objectif de la démarche selon l'élu : « Amener chacun à regarder dans la même direction pour faire avec le ferroviaire ce que Toulouse a fait avec l'aéronautique ». Cela commence par établir une stratégie concertée entre les industriels, les collectivités locales et l'État, afin aussi de rendre plus efficace l'apport d'argent public.

« Ça ressemblera beaucoup à ce qu'on a déjà fait pour le contrat de plan sur la formation professionnelle. Avant on mettait un milliard mais qui se dispersait. Depuis, on a coordonné l'action, établi une stratégie ensemble. On met toujours un milliard, croyez-moi, ce n'est plus le même ».
Il flottait donc comme un parfum d'union « sacrée » hier dans l'hémicycle régional, où le haut management des industriels du secteur, les syndicats, les sous-traitants, étaient invités à exposer leurs vues sur l'avenir de la filière. Une filière qui emploie encore 10 000 personnes dans la région, et qui se classe au troisième rang mondial, comme aime à le rappeler Daniel Percheron. Le député (PCF) Alain Bocquet, auteur d'un volumineux rapport d'enquête parlementaire à ce sujet, est toutefois venu tirer la sonnette d'alarme. « Nous sommes à la croisée des chemins. Il y a urgence à organiser la filière. Sinon, il y a des risques à échéance de cinq ans, au regard de la concurrence internationale ».
La concurrence chinoise notamment, qui arrive de manière agressive sur un marché mondial qui croît encore fortement, notamment dans les pays émergents. Or en Europe, le marché « de proximité » se tasse, notamment enraison du ralentissement du programme grande vitesse, du fret « abandonné par l'entreprise ferroviaire française », selon Alain Bocquet, ainsi que la commande de TER qui va s'épuiser avec le renouvellement des matériels qui arrive à terme. Résultat « guère de visibilité au-delà de 2015 », souligne Alain Bocquet. Un paysage sombre, notamment pour des sous-traitants fragmentés et peu dimensionnés pour la compétition internationale, et qui payent souvent le prix fort social de ces à-coups. « Les variations d'activités sont difficiles à encaisser pour nous »,confirme ainsi Guy Leblon, PDG de Stratiforme à Bersée, qui fabrique notamment des cabines de pilotage.

Formation et recherche

Il y avait donc urgence à sonner la mobilisation générale,, comme en ont convenu Jean Bergé, président de Bombardier France, et Jérôme Wallut, président d'Alsthom Transport. Les deux appellent à pousser les feux de la recherche et développement, seul moyen d'innover et maintenir la compétitivité et l'emploi du Nord - Pas-de-Calais ferroviaire. Selon eux, des relais sont envisageables grâce aux projets de trams ou de métros qui fleurissent un peu partout, au nom des impératifs de réduction des pollutions. De même, la maintenance des engins est un horizon.

Mais cela « se prépare par de la formation et la recherche », domaines où la région est justement compétente. La Région, avec le pôle d'excellence, entend bien jouer ce rôle de « chef d'orchestre », aux côtés des collectivités du Valenciennois. Daniel Percheron résume l'enjeu : « Voulons-nous toujours d'une industrie ? Sans industrie, pas de richesse. Et pas de richesse, c'est plus d'emprunt pour l'État et les collectivités. Et là, ce sont les usuriers des marchés qui font la loi ». L'avenir du secteur ferroviaire se joue sans doute au niveau européen,voire mondial. Mais la Région est déterminée à en prendre sa part.
w

Voir: http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/09/09/un-pole-regional-d-excellence-sur-les-ra.shtml

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