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Regards sur les pôles
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18 septembre 2011

Interview Par Nicolas Desroches - Région. Quelles seront les grandes lignes du futur schéma...

Interview Par Nicolas Desroches - Région. Quelles seront les grandes lignes du futur schéma régional de développement économique ?

La Région a décidé de se donner du temps avant de voter son schéma de développement économique. Rencontre avec Philippe Baumel, vice-président en charge de l’économie.

Pourquoi avoir retardé d’octobre à juin le vote du schéma régional de développement économique 2011-2014 ?

Nous avons voulu prendre le temps de se concerter avec les entrepreneurs, chambres consulaires, les représentants des filières… Dans le cadre des assises régionales du développement économique, nous avions mis en place des groupes de travail sur des thèmes comme renforcer l’attractivité, l’accompagnement public de l’entreprise, comment se positionner sur une croissance durable… Avec François Patriat, nous avons décidé de se donner encore quelques mois pour travailler, avant de voter ce schéma début juin. Le point de départ de notre réflexion était de trouver des outils de soutien à l’activité économique. Plus que jamais, l’actualité montre bien que nous avons besoin d’activer les leviers qui feront sortir la Bourgogne plus tôt de la crise. Le secteur industriel a perdu 1 500 emplois en un an et demi. Autant d’emplois que l’on ne retrouvera pas. Nous devons donc aider les entreprises, par l’innovation et la recherche, à retrouver le chemin de la compétitivité. L’autre constat, c’est la fragilité de nos PME et PMI, souvent composées de moins de 20 salariés. Elles ont parfois du mal à résister quand le mauvais vent souffle sur les investissements et les commandes. De l’autre côté de la frontière, l’Allemagne a eu une meilleure résistance à la crise, sans doute parce qu’il y a plus de plus grosses entreprises régionales…

Alors comment faire pour soutenir les entreprises ?

Aujourd’hui, les entreprises sont confrontées en région à la frilosité des banques. Le crédit n’est plus là pour soutenir l’investissement. Il faut justement réfléchir à mieux structurer cet investissement en région, au travers de banques régionales, comme il en existe déjà en Allemagne. On voit bien que cette idée n’a pas échappé aux candidats à la présidentielle. Avec la réforme de la taxe professionnelle, la Région se retrouve coupée de la fiscalité sur les entreprises. Nos capacités ont donc diminué et le contexte s’est resserré.

Quelles en sont les conséquences en terme de subventions ?

Nous devons nous appuyer sur les quatre clusters ou pôles de compétitivité que compte la Bourgogne, à savoir le Pôle nucléaire, automobile, le cluster sur les engins mobiles et Vitagora. Il faut développer ces pépites, qui sont les locomotives de l’activité économique bourguignonne. Par exemple, nous avons décidé d'accompagner l’opération développée par le Pôle auto de Magny-Cours avec la Furtive, cette voiture de sport électrique. En passant du concept car à la production en petite série, ce sont des créations d’emplois derrière. En 2012, le budget que nous allons consacrer à l’économie ne diminuera pas (en 2011, le budget s’élève à 52 millions d’€). En revanche, nous allons arrêter les saupoudrages, et vérifier le retour sur l’investissement. Nous envisageons même de transformer certaines subventions en prêts, ce qui nous permettra de donner plus et d’avoir une meilleure visibilité sur la valeur ajoutée, les créations d’emplois… Pour l’instant, ce ne sont que des propositions.

À l’initiative du groupe PCF à la Région, une réflexion est en cours pour aller encore plus loin dans les conditions d’attribution des aides économiques en y ajoutant des critères de responsabilités sociale et environnementale. « Nous regarderons, par exemple, avant d’attribuer des subventions le pourcentage de formation de l’entreprise, le nombre d’emplois en CDI, celles qui favorisent l’apprentissage ou encore le dialogue social, précise Patrick Blin, conseiller régional PCF, président de la commission ad hoc chargée de la mise en place de laconditionnalité des aides. Ce ne sera pas tout ou rien. »

Voir: http://www.lejsl.com/saone-et-loire/2011/09/14/activer-les-leviers-anti-crise

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