AgroParisTech : son nouveau Directeur Général entre bilan et perspectives
Issu de la fusion en 2007 de trois établissements d'enseignement supérieur - Ina P-G, Engref, Ensia - AgroParisTech est un établissement d'enseignement supérieur réputé mondialement dans les sciences du vivant. Sa mission est de former des ingénieurs mais aussi de produire et de diffuser des connaissances, provenant de la recherche et du développement, en partenariat avec les grands organismes de cherche et les principaux centres techniques. Nommé depuis le 1er septembre dernier, son nouveau Directeur Général, Gilles Trystram, dresse un bilan des actions entreprises tout en évoquant le travail restant à accomplir.
Gilles Trystram, Directeur Général d'AgroParisTech
BE France - Depuis la fusion, vous occupiez la fonction de directeur adjoint d'AgroParisTech, parallèlement à celle de directeur délégué du Centre AgroParisTech de Massy. Quel bilan dressez-vous de ces quatre dernières années ?
Gilles Trystram - L'installation d'AgroParisTech, issu de la fusion de trois établissements d'enseignement supérieur, constituait un challenge quand elle a été lancée en 2007. Or je crois que nous avons su relever ce défi qui nous était proposé. J'en veux pour preuve qu'AgroParisTech a acquis aujourd'hui une véritable identité reconnue tant au niveau national qu'international. Qui plus est, nous avons démarré, dès l'année passée, un nouveau cursus unique conçu à partir des trois cursus existants, ce qui, là encore, représentait un défi. C'est donc pour nous un véritable motif de satisfaction. Enfin, AgroParisTech, en restant une école d'ingénieur a aussi installé un cadre de formation en master et doctorat et présente désormais un profil qui le rend attractif, en particulier pour les étudiants étrangers, dont la proportion parmi nos effectifs a d'ailleurs augmenté.
BE France - Quels vont être les principaux défis pour AgroParisTech au cours des prochaines années ?
Gilles Trystram - D'ici cinq ans, nous allons nous installer à l'extérieur de Paris, sur le plateau de Saclay, dans le cadre de la création d'un grand site universitaire collectif. Il s'agit là d'une évolution significative puisque cette installation va entraîner la fermeture de nos 4 sites actuels en Ile-de-France. Parallèlement, nous allons achever la réforme pédagogique que nous avons engagée et qui se met progressivement en place. Par ailleurs, nous souhaitons développer la recherche et en particulier nos partenariats avec le monde socio-économique. Enfin, si nous pouvons être satisfaits d'enregistrer davantage d'inscriptions d'étudiants étrangers à nos cursus, il est indispensable que le nombre d'étudiants, déjà significatif, que nous envoyons à l'étranger, soit plus important.
BE France - Vous venez d'évoquer le nécessaire développement de la recherche au sein d'AgroParisTech. Est-ce à dire que l'équilibre actuel entre recherche et formation va changer ?
Gilles Trystram - AgroParisTech reste un établissement d'enseignement supérieur adossé à une recherche qui se veut et doit être au meilleur niveau possible. Il n'y a donc aucune ambiguïté : nous formons des ingénieurs, des masters et des docteurs, ce qui nécessite de faire de la recherche si l'on souhaite rester au meilleur niveau mondial. Cela dit, nous ne sommes pas un organisme de recherche du type INRA ou CNRS. Nous devons donc préserver cet équilibre entre formation et recherche. Parallèlement, l'analyse stratégique que nous avons menée nous a permis d'identifier les domaines qu'il nous faut renforcer ou développer. Par exemple, dans le nouveau cursus, nous avons ouvert de nouvelles formations d'ingénieur qui doivent nécessairement s'appuyer sur une recherche au plus haut niveau.
BE France - Vous parlez également d'un développement de vos partenariats avec l'industrie et plus généralement le monde économique. Qu'en est-il des pôles de compétitivité ?
Gilles Trystram - AgroParisTech étant une école d'ingénieur adossée à une recherche au meilleur niveau, il est indispensable que nous soyons en interaction permanente avec les entreprises. Nous pouvons le faire de différentes manières, soit en créant des chaires d'entreprises, comme nous l'avons fait à plusieurs reprises ces dernières années, soit en collaborant directement avec des entreprises, les exemples sont nombreux et notre histoire montre que cela ne date pas d'aujourd'hui, soit encore en passant par le biais des pôles de compétitivité comme Vitagora.
Ce sont de véritables catalyseurs de compétences et de savoir-faire qui permettent d'accompagner en particulier les entreprises dans leur démarche d'innovation. C'est la raison pour laquelle nous allons signer très prochainement une convention de coopération avec Vitagora, le pôle de compétitivité Bourgogne Franche-Comté dont certains des axes de recherche rejoignent les thématiques d'AgroParisTech. Je pense en particulier à l'alimentation. Il s'agit d'une "première" puisque jusqu'ici nous n'avions signé que des accords de participation ou d'association avec d'autres pôles de compétitivité.
Pour en savoir plus, contacts :
AgroParisTech - Gilles Trystram - email : gilles.trystram@agroparistech.fr
Rédacteurs :ADIT - Jean-François Desessard - email : jfd@adit.fr
Voir: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/67795.htm
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise
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