Toulouse, terre de chercheurs...

Ils sont fous, ces chercheurs du Grand Sud ! On en retrouve dans les endroits les plus farfelus de la planète.

Dans l'enfer amazonien du Pérou pour chercher les dents minuscules des rongeurs de l'Eocene ou bien juste à côté, en Guyane française, pour observer les vies et mœurs des fourmis géantes. Ils hibernent dans les cavernes des Pyrénées, où ils ont élevé des protées et surveillent désormais une biodiversité menacée. Ils crapahutent dans les dangereux déserts du Baluchistan, sur la traces du plus grand mammifère terrestre de tous les temps. Ils cherchent des crânes dans les mines d'or d'Afrique du Sud. Ou frissonnent sur les banquises, avec « Papy Pôle » Jean-Louis Étienne ou le forçat des glaces Stéphane Lévin.

Depuis toujours, la science a bouillonné à Toulouse, autant que la Garonne. Le chimiste Paul Sabatier, s'en souvient-on, a reçu le Prix Nobel. C'est ici que Charles de Gaulle a inauguré la célèbre « boule de Rangueil » en 1959, qui était à l'époque le microscope électronique le plus puissant de France. C'est depuis Toulouse que l'on a contrôlé des dizaines de fusées dans l'espace… Et puis, la science et l'aéronautique n'ont cessé de s'y tutoyer.

Et puis, si l'on a décidé de créer un oncopole à Toulouse, c'est bien sûr pour tourner la page d'AZF, mais c'est aussi parce que la ville avait de sérieux atouts, en matière de soin, mais aussi de recherche, avec des laboratoires du CNRS ou de l'Inserm qui font chaque jour des pas de géants, et pas seulement sur le domaine de la lutte contre le cancer.

Ici, il y a des pointures. Dans la recherche sur le cerveau, que ce soit celui de l'homme autour du Pr Chollet, ou celui des abeilles, avec Martin Giurfa, Toulouse navigue dans les neurones. Dans les nanotechnologies aussi, au Cemes autour de Christian Joachim.

Des pointures aussi en matière d'agrobioressources autour du Pr Gaset. Des pointures en astronomie, avec Sylvie Vauclair, et l'IRAP, des as de la météo au Légos.

Et puis, c'est nouveau, Toulouse se distingue désormais à la pointe de la préhistoire, avec les travaux d'Eric Crubézy ou José Braga, et toute une équipe de passionnés qui ont fait du nouveau Muséum, désormais piloté par Francis Duranthon, leur maison commune. Difficile de citer tous ces labos de pointe, tous ces savants merveilleux.

Pas étonnant donc que le magazine Sciences et Avenir consacre un dossier spécial à Toulouse. Et tout cela tombe à point nommé : on fête cette année les 50 ans du CNES et les 25 ans de Spot-Image. Pas étonnant qu'ici fleurissent les manifestations comme La Novela, la Fête de la sciences, Scientilivre… De quoi donner envie aux petits Toulousains d'aller chercher des abeilles ou des Australopithèques au bout du monde.

Voir: http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/16/1193842-toulouse-terre-de-chercheurs.html

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