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Regards sur les pôles
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24 décembre 2011

Des arbres pour le bien de la terre et de la Terre

 
L'agroforesterie peut être une solution gagnante, à la fois pour la production agricole et pour diminuer l'empreinte carbone des entreprises et des particuliers.
 
En plantant 60 arbres chez Patrice Labedan à Escornebœuf, le pôle de compétitivité AgriMip Sud-Ouest a compensé son empreinte carbone. (PHOTO Michel AMAT)

Je pollue, je plante un arbre. Je pollue encore, je plante deux arbres. Et si, malgré tous les efforts possibles et imaginables, je pollue toujours, parce qu'il faut bien vivre, parce qu'il faut bien travailler, je plante…soixante arbres. C'est ce qu'ont fait lundi, à Escornebœuf, les salariés et les dirigeants du pôle de compétitivité AgriMip Sud-Ouest. Un organisme qui a comme objectif l'innovation au service de l'agriculture et de l'agro-industrie. Le tout, dans le respect de l'environnement. Du coup, AgriMip a calculé son empreinte carbone.

Résultat, environ 70 tonnes par an pour cet organisme qui emploie six personnes. « Cela correspond essentiellement à des déplacements », estime son directeur, Patrice Roché.

Seuil catastrophique
 
Pour compenser ces rejets, directeur et salariés ont planté une soixantaine d'arbres de dix essences différentes.

Des merisiers, des poiriers francs, des érables champêtres, notamment. Ces plantations ont eu lieu au beau milieu d'une parcelle mise à leur disposition par un agriculteur d'Escornebœuf, Patrice Labedan.

Tout le monde y trouve son compte. L'entreprise tout d'abord, puisqu'elle compense ainsi ses émissions de gaz à effet de serre, et l'agriculteur qui s'est lancé il y a deux ans dans l'agroforesterie. Un procédé qui consiste à mélanger, sur un même terrain, arbres et cultures, ce qui est bénéfique pour la terre, et donc pour les cultures.

« Il y a quarante ans, le taux de matières organiques dans le sol était de 4 %. Aujourd'hui, il est de 1,5 %.

C'est un seuil catastrophique. L'eau est moins retenue, la vie du sol est anémiée, nos cultures se défendent moins bien contre les agressions extérieures. L'agroforesterie, j'ai compris que c'était ce qu'il fallait. » Patrice Labedan n'est pas encore agriculteur à temps plein. Il ambitionne de reprendre l'exploitation familiale. Cela fait déjà quelque temps qu'il y pense.

Actuellement, il est informaticien. Il a déjà repris dix hectares de terre, il y a deux ans, sur les 45 hectares qu'exploitent encore ses parents. La reprise, il la souhaite, « et je m'y prépare ». Mais pas n'importe comment.

L'expérience menée sur ses terres le conforte tout à fait. L'an passé, de sa propre initiative, il avait planté des arbres sur trois hectares. Six autres hectares ont été plantés cette semaine. Des arbres bien alignés, en rangées, dans les champs. « Ça ne gêne pas du tout la culture. C'est calculé pour que les rampes à désherber puissent passer », ajoute-t-il.

« Il y a urgence »
 
Car souci de l'environnement ne signifie pas pour autant agriculture biologique. « Même si, à force de se pencher sur tous ces problèmes, on finit par s'en approcher », admet Patrice Labedan.

Pour Alain Canet, directeur d'Arbre et Paysage 32 et président de l'Association française d'agroforesterie (AFAF), cette convergence d'action « montre que l'agriculture est prête à faire la révolution verte… Quoi de mieux qu'un arbre pour réinjecter du carbone dans le sol. Il y a urgen- ce à "réenarbrer" les campagnes », ajoute-t-il.

« On ne changera pas la planète par ce qu'on fait, mais on montre qu'il y a une voie », estime pour sa part Patrice Roché. « Et il y a urgence à donner l'exemple », a ajouté Wil- liam Vida, PDG d'Ecocert. Entreprise énorme de 500 personnes, qui « pèse » 3 200 tonnes de carbone par an. Et qui, cette année, par différentes actions, va en compenser la moitié. Avec l'objectif de tout compenser en 2012. « On démontre par là que c'est possible », ajoute-t-il. « Et on prêche la croissance, pas la décroissance », glisse au passage Patrice Roché. Histoire de démontrer une fois de plus qu'environnement, innovation et valeur ajoutée, peuvent faire bon ménage. Et que production agricole et protection de l'environnement ne s'opposent pas.

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a mis en ligne un outil permettant aux particuliers aussi d'évaluer leur empreinte carbone : http://www.ademe.fr/climact

Voir: http://www.sudouest.fr/2011/12/21/des-arbres-pour-le-bien-de-la-terre-et-de-la-terre-587066-706.php

Patrick Barbieri
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise

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