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Regards sur les pôles
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30 janvier 2012

Affaires publiques–Les clusters éco-technologiques

Publié le 26/01/2012

Les clusters – concentration d’entreprises interconnectées, sur une même zone géographique et dont les activités sont potentiellement complémentaires – ont tendance, depuis le Grenelle de l’environnement, à verdir. Certaines régions ont d’ailleurs initié depuis quelques années des clusters éco-technologiques. Ils se caractérisent notamment par leur jeunesse, leur volonté d’expansion et leur composition avec, en leur sein, une grande majorité de PME. Tous ne sont pas sur une thématique très étroite ; certains privilégiant au contraire un positionnement assez généraliste, toujours en lien direct avec des problématiques environnementales.

En France, les clusters en général, et les clusters éco-technologiques en particulier, sont souvent voulus et initiés par des acteurs institutionnels, majoritairement les régions, dans le cadre de leur politique de l’emploi et de soutien aux entreprises. Le Grenelle de l’environnement et les différentes initiatives vertes prises à l’échelon gouvernemental ont eu un vrai impact sur ce plan. Une minorité de ces clusters se structurent par la volonté d’entrepreneurs. Durapôle appartient à cette dernière catégorie. Il s’agit d’un cluster éco-technologique, spécialisé dans l’environnement et les filières vertes, bien particulier du fait que les pouvoirs publics ne sont intervenus en aucune façon dans sa création.

Il est né de l’initiative de plusieurs PME du plateau de Saclay, notamment Force-A, qui est une entreprise dans le domaine de l’agriculture raisonnée, et Leosphère qui est spécialisée dans l’analyse de l’air. Une plateforme d’Initiative locale, Scientipôle Initiative, a accordé un prêt d’honneur aux deux entreprises. A partir de là est née l’idée de créer un regroupement de PME dans le secteur des cleantech.

“Une association a été créée et nous nous sommes ainsi émancipés de Scientipôle, précise Alexandre Sauvage, président de l’association qui pilote Durapôle. Nous avons certains partenaires mais qui ne revendiquent pas de pouvoir au sein du conseil d’administration. Nous sommes l’un des très rares mouvements de ce type gouvernés exclusivement par des patrons de PME, qui sont également les principaux bénéficiaires des actions de Durapôle.

Nous nous débrouillons seuls. A titre d’exemple, la Région n’intervient en rien dans notre mode de fonctionnement.

Chez nous, chacun amène un petit peu et repart avec un peu plus. Nous pouvons également nous définir comme une coopérative.” Les entreprises adhérentes travaillent sur de l’innovation à très forte valeur ajoutée dans le domaine de l’éco-technologie. Aujourd’hui, le cluster Durapôle compte une trentaine d’entreprises.

Nés de la volonté des régions

Le cluster Rhône-Alpes Eco-énergies a pour sa part une genèse plus classique. Il a été créé en 2007 par la région Rhône-Alpes. Ce cluster est la résultante de la politique de développement économique territorial initiée par la Région. Des secteurs cibles ont été choisis comme l’automobile, les jeux vidéo, la lumière, l’éco-bâtiment ou encore l’industrie de la montagne. Tous ces clusters doivent respecter le même cahier des charges, à savoir le développement des entreprises au plan commercial, international et de l’innovation. Le cluster Rhône-Alpes Eco-énergies compte aujourd’hui 200 membres et est spécialisé sur les techniques de construction éco-technologiques.

“Nous avons un bon nombre d’adhérents pour maintenir une qualité d’animation satisfaisante. Sinon il faudrait revoir la dimension de l’équipe d’animation. Nous sommes là pour aider les entreprises à travailler ensemble et à développer des projets communs”, souligne la directrice du cluster, Isabelle Servais. Les adhérents sont des entreprises qui travaillent sur la conception ou encore des architectes en bureau d’étude. Certaines de ces PME sont positionnées en aval comme, par exemple, des installateurs d’équipement solaire. “Nous avons parmi nos membres tous types d’acteurs et c’est de cette diversité que naît notre vocation à soutenir des projets commerciaux collaboratifs. Une de nos valeurs ajoutées est de faire se rapprocher ces PME”, souligne Isabelle Servais.

Le cluster Ecopôle Lorraine a également été initié par l’exécutif régional en 2007 avec comme philosophie de créer une dynamique à même de conquérir de nouveaux marchés. D’une étude, financée par la Région, sur l’ensemble des activités liées à l’environnement, ont émergé trois filières. “La Région a initié ces filières mais son rôle n’est pas de les animer au quotidien. Nous cofinançons certains plans d’action mais ensuite, c’est aux industriels de s’approprier les projets”, souligne Sophie Torloting, chargée de mission innovation au conseil régional de Lorraine.

La première de ces filières, baptisée Hydreos, concerne la gestion des eaux qui a abouti en 2010 à une labellisation “Pôle de compétitivité”. La deuxième a pour thématique l’éco-construction. L’un des objectifs était de travailler sur de nouvelles technologies utiles pour la conception et la fabrication d’éco-matériaux. Cette structure existe toujours mais arrive en fin de programme d’activité. La troisième filière du cluster, baptisée Elfi (Ecopôle Lorraine friches industrielles), connaît une dynamique plus forte que celle dédiée à l’éco-construction. Elle a pour thématique la gestion des friches industrielles, ce qui constitue un enjeu important pour la région.

“Cette filière résulte de la prise de conscience par les élus de la région que la non-reconversion des nombreuses friches industrielles de Lorraine générait un véritable manque à gagner. Le cluster Elfi compte une dizaine d’adhérents dont deux organismes de recherche. En 2010, nous avons mené une étude établissant un état des lieux des friches industrielles de la région. Nous avons alors étudié leur potentiel de reconversion à la lumière de différents exemples étrangers”, explique Sophie Groeber, animatrice du cluster Elfi. Le travail réalisé au sein du cluster a permis notamment de sélectionner un certain nombre de ces friches afin d’expérimenter des techniques de dépollution des sols.

Innovation collaborative

Les objectifs des différents clusters éco-technologiques apparaissent, dans leurs grandes lignes, assez proches les uns des autres : la captation de nouvelles parts de marché, la création d’emplois et la mise sur le marché d’innovations.

L’un des deux axes structurants du cluster Durapôle est l’innovation collaborative, en d’autres termes : développer ensemble des produits. “L’intérêt est de faire travailler ensemble des acteurs qui ont des niveaux de maturité un peu similaires et qui vont faire de l’innovation très en amont ou très en aval. En amont, c’est l’équivalent de ce qui peut se faire au sein d’un pôle de compétitivité avec un laboratoire de recherche avec des projets de trois ou quatre ans, le dépôt de brevet, etc.”, poursuit Alexandre Sauvage. La collaboration se fait également très en aval : deux entreprises ont chacune un produit catalogue et elles développent alors un troisième produit qui est le résultat du mariage des deux premiers. Cela peut générer des offres uniques au monde.

Le deuxième axe est la mise en marché collaborative. “Une fois que nous avons fait de l’innovation ensemble, nous la portons sur le marché. Nous allons ensemble sur des salons. Cette démarche commune permet de réduire les coûts et de nous rendre plus visibles. Par ailleurs, nous réalisons ensemble des opérations de communication. Nous avons, bien entendu, un site Internet”, détaille le président de l’association qui gère le cluster Durapôle.

Une délégation de Durapôle va prochainement rencontrer le vice-maire de Pékin afin de lui présenter une offre commune dans le domaine de l’eau. Parallèlement, des délégations d’acheteurs sont invitées. “Nous venons d’accueillir une délégation de la région de Genève pour leur présenter une offre dans les services environnementaux. En l’occurrence, huit entreprises du cluster ont présenté leur offre, l’impact est beaucoup plus fort. L’offre est complète, plus crédible et cela tend à rassurer les acheteurs potentiels. Donc, dans ce domaine du développement commercial collaboratif, il est possible de faire beaucoup de choses. Les projets de ce type vont se multiplier au fur et à mesure que nous allons faire entrer des membres, poursuit Alexandre Sauvage. Nous allons de plus en plus solliciter les laboratoires de recherche afin de faire du transfert technologique. Notre objectif est de tirer ces technologies vers l’extérieur pour les transférer vers les PME de notre cluster. Souvent, les laboratoires ne savent pas comment donner accès à leur catalogue de recherche. Nous souhaitons mettre en relation ces entrepreneurs avec ces technologies.”

Selon ses promoteurs, Durapôle devrait contribuer à la création d’environ 3 000 emplois très qualifiés d’ici 2014.

Le cluster vise l’augmentation de 20 à 30 % du chiffre d’affaires à l’export de ses membres. L’objectif est de parvenir à une centaine de membres en 2014.

Pour sa part, le cluster Rhône-Alpes Eco-énergies a davantage axé sa politique sur le travail en réseau des entreprises qui le constituent que sur l’innovation en tant que telle. Parmi les actions fortes du cluster, notons une politique d’appel à candidature pour la création d’un groupement d’entreprises afin qu’elles puissent répondre ensuite à des appels d’offres en commun. L’objectif principal de l’équipe opérationnelle du cluster est de faire le lien entre les différentes entreprises adhérentes.

“Notre mission est très différente de celle des pôles de compétitivité. Nous, nous sommes bien sur le  développement commercial des entreprises et n’avons donc pas de laboratoire de recherche parmi nos membres. Quand nous travaillons sur de l’innovation, c’est dans la phase de mise sur le marché, c’est-à-dire très en aval, tient à préciser la directrice de ce cluster éco-technologique, Isabelle Servais. Les PME répondent très favorablement à nos initiatives car structurellement elles ont besoin d’échanger. Elles ne peuvent pas fonctionner seules. Le marché du bâtiment fonctionne beaucoup par réseau, d’où la nécessité de se faire connaître et d’échanger. Et ceci est difficile pour une TPE s’il n’existe pas une structure ad hoc. Lors d’une réunion, elle va avoir la possibilité de rencontrer une centaine d’autres membres.”

L’un des projets phares du cluster, à savoir l’appel à candidature pour la création et l’accompagnement de groupements d’entreprises, va se traduire notamment par la mise en place d’une place de marché. L’objectif est que cette place de marché, qui sera exclusivement à destination des professionnels, devienne une véritable vitrine pour les entreprises.

Le renforcement des liens entre différents clusters éco-technologiques fait partie des grands objectifs de certains acteurs. C’est le cas d’Hydreos. “Il existe un autre pôle spécialisé sur l’eau dans le sud de la France avec qui nous partageons des liens très étroits. Ils sont présents dans notre gouvernance et réciproquement, précise Georges Pottecher, directeur général d’Hydreos. Nous avons même une charte de collaboration pour toutes les actions de niveau national et international. En 2011, les actions communes ont été assez limitées car nous étions en phase de structuration. Cette année, ces dernières seront plus nombreuses. Par ailleurs, nous avons entamé une collaboration intéressante avec un cluster qui s’appelle Eco-Origine, qui a d’ailleurs cherché comme nous à être pôle de compétitivité en 2010. Ils sont spécialisés dans le domaine de l’ingénierie des écosystèmes.

Nous avons notamment contribué au soutien de l’un de leurs dossiers sur le soutien aux filières industrielles.”

Un partage de réseaux et d’expériences

Pour que les entreprises participent activement à la vie du cluster, et puissent en retour en retirer des bénéfices, les responsables de l’animation de ces structures sont amenés à mettre en place différentes prestations sur un plan plus ou moins informel. A titre d’exemple, les PME adhérentes à Durapôle bénéficient d’un véritable partage d’expérience, notamment dans le domaine des financements. La plupart d’entre elles ont besoin de lever des fonds afin de poursuivre leurs travaux. Les entreprises du cluster qui ont déjà un peu d’expérience dans le domaine vont partager leur carnet d’adresses.

“Une PME qui va voir un fonds de capital amorçage seule avec son business plan pas toujours bien fait sera en bas de la pile, estime Alexandre Sauvage de Durapôle. Nous, à l’inverse, nous invitons des investisseurs. Et au final, ce sont eux qui viennent vendre leur offre auprès des différentes entreprises du cluster. Les dirigeants les plus “anciens” sont là pour adouber les plus jeunes qui ont donc l’occasion de présenter leur business plan dans les conditions les plus favorables. Ils sont d’autant plus crédibles auprès des investisseurs.”

Au sein de Durapôle, l’esprit même du travail collaboratif est appliqué à différents niveaux. Du fait du climat de confiance instauré entre ces PME, les adhérents n’hésitent pas à partager leurs réseaux relationnels ainsi que certaines de leurs ressources. Certains outils techniques qui peuvent coûter extrêmement cher comme une chambre thermique, un laser ou encore un oscilloscope sont mis en commun. Un intranet collaboratif a été mis en place.

Hydreos, quant à lui, propose à ses adhérents d’autres services comme de la mise en relation au niveau national et international, la réalisation de différents diagnostics (dans les domaines du marché, des partenariats, du financement, etc.) ainsi qu’une veille technologique, scientifique et réglementaire.

Le cas “Hydreos »

Un cluster labellisé pôle de compétitivité

Le projet a émergé en 2008 sous l’impulsion du conseil général des Vosges qui a souhaité constituer un pôle sur les métiers de l’eau. Sur ce projet, se sont rapidement greffés Nestlé Waters et les universités de Nancy et de Metz. La mayonnaise a vite pris et nombre de PME travaillant dans ce domaine se sont jointes à ce que l’on peut dès lors dénommer un cluster. Afin de bénéficier de davantage de moyens, permettant notamment une meilleure structuration, une demande de labellisation comme pôle de compétitivité a été déposée et validée en mai 2010.

Dès l’origine, les ambitions de ce cluster devenu pôle de compétitivité ont été de valoriser l’expertise sur l’eau au niveau mondial, de renforcer les positions des industriels français sur le marché des eaux urbaines et, enfin, de soutenir le développement de l’industrie et de l’agriculture par une utilisation raisonnée de l’eau.

Aujourd’hui, la labellisation a permis d’accéder à une vraie maturité et de travailler sur des axes forts qui sont la maîtrise des polluants, les réseaux pour transporter l’eau, l’ingénierie des écosystèmes et la maîtrise des pollutions agricoles.
“La plateforme Hydreos est forte de 70 membres dont de grands groupes comme Veolia, Saint Gobain Pont à Mousson, Suez Environnement ou encore Nestlé Waters et des PME plus petites, par exemple, spécialisées dans les résines synthétiques pour la fabrication de tuyau de canalisation ou dans l’instrumentation, précise Georges Pottecher, directeur général d’Hydreos. Aux côtés de ces grands groupes, les PME vont logiquement trouver leur place car nous essayons d’aller vers de la certification, ce qui implique d’avoir des référentiels partagés par un grand nombre d’acteurs. Le cas se présente dans les capteurs, l’un des acteurs majeurs nous dit que s’il se retrouve seul ou seulement avec quelques entreprises, cela ne l’intéresse pas. Il faut un panel très large. Autre exemple dans le domaine des équipements de réseaux, donc des canalisations, projet dans lequel l’acteur dominant est Saint Gobain-Pont à Mousson qui ne souhaite pas que cette plateforme soit identifiée à l’entreprise. Il faut qu’elle soit reconnue comme un outil collectif sinon la reconnaissance du produit pourrait être moindre. Donc, nous ne sommes pas inquiets sur la place qui sera réservée aux PME dans cette entreprise.”

Les principaux axes de travail de l’équipe d’animation sont notamment le développement du réseau d’adhérents, la stimulation de projets innovants et structurants et, enfin, le renforcement des liens avec les collectivités locales. “Nos missions sont de faire en sorte que nos adhérents se connaissent entre eux et que des consortiums de projet émergent. Nous réalisons de l’ingénierie financière pour les projets et un travail de communication afin que le travail de nos adhérents soit connu. Notre objectif majeur est de développer un grand nombre de PME exportatrices. Beaucoup de PME sont ancrées sur leur territoire. Il nous faut des moyennes entreprises exportatrices”, conclut Georges Pottecher.

Performance des clusters

Comment l’évaluer ?

La délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT) a fait réaliser une méthode d’évaluation des clusters, qui sera, d’ailleurs ensuite appliquée à l’évaluation des pôles de compétitivité. L’objectif est d’évaluer la performance propre des clusters et d’analyser l’efficacité des programmes mis en œuvre. Pour les clusters éco-technologiques, les méthodes d’évaluation sont similaires à celles utilisées pour les autres types de clusters. Différents aspects seront à prendre en considération. Dans un premier temps, l’évaluation portera sur les participants au cluster. Dans quelle mesure les entreprises, les centres de recherche et autres adhérents ont-ils bénéficié des actions du cluster ? A titre d’exemple, les PME d’un cluster vont-elles en retirer les mêmes avantages que les grands groupes qui y adhèrent le cas échéant ? Le cluster lui-même en tant qu’entité sera analysé. Sur ce plan, les évaluateurs se pencheront sur la production générée par le regroupement en cluster, qui n’aurait pas été possible sinon, sur le chiffre d’affaires généré ou encore sur les emplois créés ou sauvés.

Les effets induits des actions menées par le cluster sur son territoire et sur le tissu économique régional seront étudiés, y compris dans d’autres domaines d’activités et donc sur des entreprises non adhérentes au cluster. Car il se produit dans certains cas des effets d’imitation. La gouvernance du cluster, à savoir son équipe d’animation permanente, le conseil d’administration ou encore, lorsqu’il y en a, les différentes commissions ou groupes de travail, sera évaluée. Le rôle de la gouvernance dans l’efficacité du cluster est indéniable. Il apparaît d’ailleurs souvent qu’une modification des structures de gouvernance du cluster influe directement sur les performances de ce dernier. Les programmes des clusters, et leur évolution dans le temps, seront analysés par les évaluateurs, en particulier au regard des objectifs initiaux. Autre question abordée : dans quelle mesure les résultats obtenus par les entreprises adhérentes l’auraient-ils été sans l’appartenance au cluster ? L’évaluation peut aussi prendre la forme d’une auto-évaluation : “Nous sommes en train de mettre en place des tableaux de bord et des indicateurs afin de mesurer l’impact du cluster en termes d’emplois créés. Nous souhaitons mesurer le nombre d’innovations, de produits nouveaux et le niveau du chiffre d’affaires”, explique Alexandre Sauvage, président de l’association Durapôle.

L’une des difficultés de l’évaluation est que les objectifs sont rarement figés et évoluent donc dans le temps. Il est donc peu aisé, et au final pas toujours utile, de les évaluer en fonction des objectifs initiaux. L’évaluation doit permettre d’apporter des réponses à différentes questions, par exemple : les compétences nécessaires existent-elles sur le territoire ou faut-il attirer un plus grand nombre d’acteurs ? L’investissement est-il suffisant ? Les acteurs, une fois réunis au sein du cluster, sont-ils à même de réaliser les objectifs ? L’équipe d’animation assure-t-elle correctement ses missions ? Certaines entreprises du cluster sont-elles trop “dominantes” ?

Projets innovants

Exemples de collaboration

“Nous avons collaboré avec une entreprise du cluster, Aria, qui est spécialisée dans les logiciels de modélisation numérique pour la dispersion atmosphérique. Nous, nous mesurons certains phénomènes dans l’atmosphère comme la force du vent ou la présence de polluants et Aria, par des calculs mathématiques, vont modéliser nos données afin de pouvoir prédire certains événements. Ils produisent notamment des cartes de prévision de la qualité de l’air”, explique Alexandre Sauvage, de Durapôle.

Ensemble, les deux PME ont mené à bien deux projets, pour les Jeux olympiques de Pékin, et à New Dehli pour les Jeux du Commonwealth. La première PME a déployé sa propre technologie, un radar laser, qui mesure en temps réel la présence de polluants dans l’atmosphère. Ces mesures ont été couplées avec le modèle de prévision dans l’espace et dans le temps de l’entreprise partenaire. “Nous avons ainsi créé un outil que personne ne propose dans le monde, puisque c’est la rencontre de deux technologies de pointe et ce, grâce au dialogue entre ces deux entreprises dans le cadre du cluster. De plus, l’investissement a été minime puisque les deux produits existaient déjà”, souligne Alexandre Sauvage.

Les deux PME travaillent sur un nouvel outil qui va analyser comment, par exemple, un panache radioactif va se déplacer dans les quelques heures. Ce produit peut être utilisé pour la surveillance des centrales nucléaires. En cas de danger, une carte de crise peut être établie en temps réel. Il s’agit là d’une première mondiale. Ainsi, ces petites PME adhérentes au cluster peuvent de cette manière multiplier leurs produits alors qu’elles n’ont pas les capacités d’en développer en permanence.

Pour sa part, le cluster Elfi travaille sur deux projets phares, à savoir la dépollution des sols afin de rendre possibles des opérations immobilières sur certains sites. L’autre projet d’importance est l’utilisation de plantes spécifiques dont l’action est dépolluante et qui sont ensuite utilisées à des fins énergétiques. “Notre objectif, sur ce projet comme sur d’autres, est d’en valider les aspects techniques et économiques afin d’en faciliter l’émergence sur le marché”, Sophie Groeber, animatrice du cluster Elfi.

Une action emblématique du cluster Rhône-Alpes Eco-énergies est l’appel à projet éco Energie Innov qui désigne chaque année une dizaine de lauréats sur la base de projets ou services innovants en les accompagnants et en accordant une part de financement dans le développement de ces projets.

Par Cyril André

Voir: http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/affaires-publiques-les-clusters-eco-technologiques-13455/

PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise
http://www.pb-veille-consulting.com

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