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19 février 2012

«Avec Maroc Numeric Cluster, le Royaume veut renforcer son leadership dans l’innovation TIC»

Samedi, 18 Février 2012

Tags: MarocFrance TélécomMaroc Numeric ClusterMehdi KettaniBull MarocSystematic(Agence Ecofin) - Composé d’une quarantaine d’acteurs, Maroc Numeric Cluster réunit TPE, grandes entreprises, universités et institutionnels pour promouvoir la création d’un pôle de compétitivité dans le domaine des technologies de l’information, générant des projets innovants et collaboratifs. Le Maroc compte sur cette initiative pour devenir un acteur de l’innovation TIC de référence dans la région. Mehdi Kettani, président de Maroc Numeric Cluster lève un coin du voile de la stratégie de cette plateforme et explique l’engagement qui anime ses membres pour sa réussite.

Que représente aujourd’hui Maroc Numeric Cluster ?

Mehdi Kettani : Il s’agit d’un programme lancé grâce à l’initiative conjointe du Ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies et des acteurs du secteur TIC du Maroc : entreprises, universités ou institutionnels. Notre objectif consiste à développer un pôle de compétitivité dans les technologies de l’information avec, comme vocation principale, de générer des projets d’innovation. Cette initiative est partie d’un constat simple : le transfert de technologies est une vaste promesse que beaucoup de pays du sud attendent en vain. Pendant ce temps, la plupart de nos pays sont cantonnés à un simple rôle de consommateurs de technologies alors que la valeur ajoutée issue de ces produits et services est l’œuvre d’acteurs du Nord qui en tirent, logiquement, tout le bénéfice. Nous disposons aujourd’hui de ressources et de compétences au niveau national. Il fallait alors donner une forte impulsion politique pour mobiliser tous les acteurs marocains du secteur et qu’ils prennent ainsi davantage conscience de leur rôle d’acteurs de l’innovation. Cet élan devrait permettre au Maroc de renforcer son leadership au niveau régional dans la conception et la réalisation de grands projets de R&D TIC.

Pensez-vous que le Maroc a les moyens de ses ambitions ?

MK : En 2009, le Maroc a initié une stratégie nationale pour la société de l'information et l'économie numérique, baptisée Maroc Numeric 2013, et s’est doté de budgets et de gouvernance adaptés. Ce projet a pour but le développement de l’innovation TIC, avec notamment la mise en place de solutions de financement dédiées aux TIC. La vocation de Maroc Numeric Cluster est de contribuer à cette stratégie nationale autour de quatre niches identifiées. Il s’agit des secteurs de la téléphonie mobile, de la monétique et de la sécurité, des multimédias et des progiciels. Dans le domaine de la monétique par exemple, le Maroc s’affirme aujourd’hui comme un leader régional voire international, avec des entreprises à la pointe des technologies les plus avancées. Nous avons une longueur d’avance en terme d’innovation monétique. Il s’agit alors de valoriser cet actif et de développer cet avantage compétitif à l’échelon international. Il en est de même dans le domaine des progiciels où la Direction générale des impôts a développé un système d’information métier. Cette application est aujourd’hui éprouvée dans l’administration marocaine. Sa fiabilité et ses performances ne sont plus à démontrer. Ces performances, nous pourrons les valoriser sur le marché africain, par exemple dans des administrations qui présentent des similitudes avec les administrations marocaines. Nous avons des entreprises championnes dans leur domaine d’activités respectifs. Elles peuvent s’exporter plus en innovant plus.

Par ailleurs, le Maroc a fait de l’offshoring un des piliers de sa stratégie industrielle et a mis en place une politique volontariste pour rendre le royaume attractif aux investissements étrangers. Au total, ce sont quelques 50 multinationales qui se sont déjà installées dans le pays. Il nous faut maintenant conserver  la compétitivité de l’offre Maroc offshoring et valoriser notre savoir faire local pour créer un pôle de compétitivité dynamique en gardant toujours cette longueur d’avance.

Après un an d’existence, quel bilan tirez-vous de vos actions ?

MK : Nous avons signé un contrat programme triennal avec l’Etat qui contribue à hauteur de 60% du budget de fonctionnement de Maroc Numeric Cluster. Nous restons en phase de démarrage puisque nous n’avons pas encore mobilisé l’ensemble des ressources, notamment financières, pour dérouler totalement notre plan de développement.

Il n’en demeure pas moins que la première valeur ajoutée du cluster est de fédérer les acteurs autour de projets majeurs dans l’innovation. Tout en étant potentiellement en compétition, les membres du cluster ont réussi à trouver un consensus pour travailler ensemble et faire avancer les projets car nous croyons tous au potentiel de notre pays. C’est l’union qui fait la force. Nous arrivons, aujourd’hui, à coopérer tout en restant en compétition dans nos différentes structures. Nous partageons ces mêmes valeurs avec Systematic. Le plus gros cluster TIC français est en effet notre partenaire depuis 2010. Il nous explique que les grands groupes français collaborent sur des projets de R&D alors qu’ils peuvent être en compétition sur les marchés. La coopération est vitale pour dynamiser la recherche et le développement. Cela est d’autant plus vrai pour un pays comme le Maroc en raison de la taille limitée du marché local.

Lors du comité stratégique tenu du mois de février, nous avons pris cinq engagements pour 2013. Le but étant de devenir à l’horizon 2013, le cluster de références dans la région. Le premier engagement, c’est de développer le cluster et son écosystème, arriver à développer des projets d’innovations, définir des projets de collaboration innovants, immobiliser les ressources et les talents, faciliter l’accès au marché en industrialisant l’innovation et enfin connecter l’innovation marocaine à l’international. Nous avons également développé des programmes transversaux pour accompagner ces ambitions comme Innov-PME, ou encore Innov -Talents qui comportent un programme de Master offshore avec l’université de Bretagne. Il y a par ailleurs un programme dans le domaine du Green IT.

Mehdi Kettani : de France Télécom à Bull

Président directeur général de Bull Maroc depuis juin 2007, Mehdi Kettani, 40 ans, a débuté sa carrière chez France Télécom en 1995 dans le service des télégrammes et des renseignements téléphoniques. D’abord en tant que doctorant, il venait juste de décrocher un DESS en ergonomie, organisation du travail et management des organisations. « A l’époque, il y avait une centaine de personnes qui travaillaient dans les télégrammes qui sont considérés aujourd’hui comme l’ancêtre du mail. Je suis entré dans ce service à une période charnière qui coïncidait avec un vaste programme de restructuration de l’organisation globale des services », se souvient-il.

Mehdi Kettani est alors impliqué dans ce programme de restructuration. Cette situation lui offrait alors un champ d’application propice pour affiner ses connaissances en vue de préparer sa thèse de doctorat qui portait sur « l’impact des nouvelles technologies dans le management ». Très vite, il gravit les échelons s’offrant ainsi une belle carrière dans la multinationale française. Une aventure qui va durer 12 ans. « Une période durant laquelle, le secteur des télécommunications connaitra de profondes mutations », se souvient ce fils d’architecte que tout prédestinait à reprendre le cabinet de son père. Mais Mehdi Kettani prendra une autre option après l’obtention de son diplôme d’architecte et de son DEA d’aménagement à l’Institut d’urbanisme de Paris.

Le retour au pays

En 1997, il est promu directeur support d’une entité commerciale du groupe français de télécommunications et prend en charge l’informatique, la formation et la qualité. En 2000, il est nommé directeur des ventes et du service clients à Paris où il créé le centre d’appels de Paris. En 2004, il intègre le comité de pilotage du programme Next et suit ainsi les projets stratégiques du groupe. En  2006, avec la bénédiction du top management, il crée Orange Assistance, une filiale du groupe dont l’activité consiste à fournir des services d'intervention aux particuliers pour les aider à paramétrer leur connexion à Internet.

Au bout de six mois, un autre challenge se présente à lui. Bull lui offre la possibilité de faire un retour au pays avec à la clé des responsabilités managériales chez Bull Maroc. Il prend ainsi la tête de sa filiale marocaine en 2007. « En trois ans, nous avons doublé notre chiffre d’affaires passant ainsi de 10 millions à 20 millions d’euros. Parallèlement, nous avons crée les activités d’offshoring avec plus d’une centaine d’emplois crées. Nos effectifs sont ainsi passés de 70 à 250 personnes durant cette période. Entre 2007 et 2011, nous avons plus recruté à Bull Maroc qu’en 30 ans », se réjouit Mehdi Kettani qui reste résolument tourné vers l’avenir et met tout son talent et son énergie pour la réussite du projet Maroc Numeric Cluster qu’il préside depuis un an.

Entretien paru dans le magazine CIO MAG No 19

www.cio-mag.com

Voir: http://www.agenceecofin.com/tic/1802-3479-avec-maroc-numeric-cluster-le-royaume-veut-renforcer-son-leadership-dans-l-innovation-tic

PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise
http://www.pb-veille-consulting.com

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C
Je veux partager comment un groupe d'une société de prêt de démarrage m'a accordé un prêt de 560000 pour développer mon entreprise, n'importe qui peut les contacter via l'adresse e-mail : startup_funding@outlook.com merci.
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