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Regards sur les pôles
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29 avril 2012

Des entreprises innovantes et singulières

LE MONDE ECONOMIE-24.04.2012

Par Philippe Trouvé, ESC Clermont-Ferrand

Le Monde Eco & entreprise" du mercredi 25 avril 2012.
 
Depuis plus d'une décennie, la France s'est dotée d'un ensemble de mesures visant à faciliter l'émergence d'entreprises à forte capacité d'innovation.

De la mise en place en 1997 des fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI), qui avaient pour but de drainer l'épargne privée, en passant par une série d'incitations publiques (loi sur l'innovation et la recherche en 1999, création de fonds d'amorçage et d'incubateurs publics en relation avec les laboratoires de recherche, crédit impôt recherche, instauration du statut de Jeune entreprise innovante - JEI - en 2004, conventions Cifre, pôles de compétitivité), le potentiel de recherche & développement des PME et des micro-entreprises s'en est trouvé considérablement accru.

En se concentrant sur l'étude de 5 500 créations d'entreprises innovantes (CEI), accompagnées par l'un ou l'autre de ces dispositifs entre 1998 et 2007, Oséo a publié un rapport sur leurs principales caractéristiques (Dix ans de création d'entreprises innovantes en France, Oséo, décembre 2011).

A priori, toutes sortes de projets innovants étaient concernés, incluant, outre les nouveaux produits ou procédés, les services, les changements d'organisation ou les méthodes de vente. Certes la majorité des CEI offrent des services (logiciels, multimédia, génie des procédés), mais elles reposent sur le développement ou les applications des technologies numériques, y compris dans les biotechnologies.

MODE COLLABORATIF

Une des singularités les plus marquantes des CEI est le caractère généralement collectif de l'initiative entrepreneuriale : un quart d'entre elles reposent sur des équipes de quatre personnes ou plus et une sur deux est dirigée par plus de deux personnes.

Alors que près des deux tiers des créations d'entreprises de tous types servent le marché des particuliers, 9 CEI sur 10 opèrent sur des marchés "business to business", et elles se positionnent plus souvent et plus rapidement à l'international. Ce sont donc moins les besoins du consommateur final que la valorisation de certains segments des chaînes de valeur qui induisent leur création.

D'où un fonctionnement spontané en mode collaboratif, avec d'autres entreprises, des laboratoires de recherche ou des centres techniques.

Elles sont aussi plus capitalistiques dans leur phase de démarrage et leur développement : un quart d'entre elles mobilisent initialement plus de 438 000 euros (contre 8 000 euros pour plus de la moitié des autres entreprises) et restent moins longtemps entre les mains de leur fondateur.

Seulement quatre porteurs de projet sur dix étaient encore majoritaires à la fin 2010. Cette intensité capitalistique n'empêche pas un très fort investissement dans les ressources humaines, dont les niveaux de qualification entraînent des salaires et charges sociales quatre fois plus importants que les investissements corporels.

Les dirigeants sont plus diplômés que les créateurs "ordinaires" (90 %, contre un tiers, ont un niveau supérieur ou égal au baccalauréat, 38 % sont ingénieurs et 22 % docteurs). Avant de se lancer, 28 % ont occupé des postes de dirigeant, 25 % de cadre supérieur et 13 % de chercheur ; 2 % seulement ont été chômeur, contre 40 % de l'ensemble des créateurs d'entreprise.

De même, la CEI n'exclut pas des ancrages familiaux et amicaux forts, dans la constitution du capital ou dans la gouvernance. 70 % d'entre elles mobilisent l'aide de la famille et près de la moitié des relations de proximité. Et dans 21 % des CEI créées par plusieurs associés, au moins un membre de l'équipe possède un lien de parenté avec le porteur de projet.

Mais il y a un "mais"... En moyenne annuelle, 550 CEI ont été créées au cours des dix dernières années, sur un total de 200 000 à 300 000 créations.

Philippe Trouvé, ESC Clermont-Ferrand

Voir: http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/04/24/des-entreprises-innovantes-et-singulieres_1690344_3234.html

Patrick Barbieri
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise

http://www.pb-veille-consulting.com

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Commentaires
C
Je veux partager comment un groupe d'une société de prêt de démarrage m'a accordé un prêt de 560000 pour développer mon entreprise, n'importe qui peut les contacter via l'adresse e-mail : startup_funding@outlook.com
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