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Regards sur les pôles
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12 mai 2012

L’intelligence économique impose une politique de protection globale de haut niveau (spécialiste)

L’intelligence économique impose une politique de protection globale de haut niveau (spécialiste)

Christian Coutenceau est spécialiste en intelligence territoriale et veille stratégique. Président du groupe « Technologies avancées » de l'association des diplômés HEC, il est parmi les huit auteurs La Méthode d’Aide à la Décision par l’Intelligence Economique (Madie). Dans cet entretien, il rappelle l’importance de l’Intelligence économique, et insiste sur la performance des pôles d’excellence. Il affirme que les pouvoirs publics doivent tracer une stratégie nationale sur le long terme et créer des pôles de compétitivité.

Comment l’intelligence territoriale peut-elle contribuer au développement économique d’un pays ?

Dans un modèle économique réussi, on travaille à promouvoir une démarche de création de pôles d’excellence et de clusters (des entreprises activant dans le même créneau). Dans cette démarche, le territoire est comparé à une entreprise. On favorise la subvention du paradigme du moins disant. Un territoire cherche ses propres clients potentiels (investisseurs). Cependant, des infrastructures et écoles spécifiques doivent être attractives, afin d’accompagner à la réussite d’un élan d’un territoire sur le plan économique. En somme, en plus d’un climat entrepreneurial adéquat, des conditions d’attractivité doivent toutefois être réunies.

Existe-t-il un modèle optimal de découpage territorial pour rendre une politique nationale d’intelligence économique territoriale plus compétitive?

Il est important de souligner que le découpage est  capitalisé sur ce qui existe. Autrement dit, sur des critères d’attirance. Il doit être fondé aussi sur des données historiques, politiques, et de compétence régionale. Il est clair qu’un territoire attractif intéresse souvent un investisseur. Des conditions doivent être réunies, notamment le savoir-faire, les moyens de transport, l’université, etc. L’université et les écoles de formation sont des éléments d’attractivité de tout investissement. Elles renforcent le niveau opérationnel des entreprises et créent des partenariats sur place.

Vous avez effectué plusieurs séjours en Algérie. Selon vous, faut-il que les politiques pensent à créer des pôles de compétitivités en industrie, en agriculture, etc. ? Y a-t-il des choix prioritaires à entreprendre ?

Sur chaque territoire en Algérie, il y a des champions. C’est clair. Il s’agit de les renforcer, d’agglomérer les entreprises et universités autour d’objectifs connus. Assurer des formations spécifiques répondant aux besoins des entreprises qui existent dans un territoire défini. On parle de pôle de compétences. L’Etat doit intervenir afin d’en assurer l’autonomie, par la décentralisation. Cependant, la formation des jeunes, l’innovation, la création de clusters et l’animation est la clé de voute de l’émergence des pôles de compétence.

Quels enseignements pouvons- nous tirer des modèles déjà réussis, à l’instar de la Chine, et autres pays dans le monde ?

La Chine a réalisé un miracle en 25 ans seulement. Elle est devenue une puissance économique mondiale. Il a instauré une vraie politique de création de pôles de compétences. Il ne faut pas oublier aussi que la Chine a des universités de taille mondiale. Elle a aussi une vision à long terme, et un savoir-faire. Ces dernières années, plusieurs entreprises multinationales se sont installées au Vietnam. Il y a un territoire plus concurrentiel. En tout cas, ça dépend du produit à fabriquer.

Quels moyens doivent utiliser les managers pour saisir activement les opportunités que leur offrent les progrès technologique et économique ?

Ils doivent capter l’information, la traiter et l’exploiter. Dans ce processus, la formation de ressources capables de mener à bien ce travail est le point nodal. Il est bien évident que des logiciels sont là pour faciliter la tâche. L’important dans tout ça, c’est de saisir l’opportunité du business.

Dans une entreprise qui pratique la veille, il s’agit en fait de transformer l’information en connaissance, puis en innovation. Savoir capter l’information crédible et utile est une chose délicate. Ça nécessite un savoir-faire et une maîtrise.

La sécurité économique devient une notion de plus en plus répandue. Selon vous, les PME/PMI algériennes sont-elles au fait de l’importance de la pratique de la veille stratégique afin d’optimiser le processus de la prise de décision?

Même en France, il y a un retard en la matière. Ça commence à prendre ces dernières années, avec un travail de sensibilisation prôné par l’administration en faveur des entreprises. Il y a toute une synergie qui doit être mise en place. La chambre de commerce, les universités, les écoles, etc., doivent se mettre de la partie. Les enjeux sont majeurs.

En France à partir de 2013, le module de l’IE sera intégré dans toutes les filières de formation soit technique, commercial, ou de gestion. L’Algérie doit prendre le même chemin, c’est inéluctable !

Vous êtes à la tête d’un groupe qui a mis en place La Méthode d’Aide à la Décision par l’Intelligence Economique (MADIE), en 2005. Cette méthode permet aux chefs d’entreprise d’anticiper les évolutions de son environnement et adapter sa stratégie d'entreprise. Comment mettre en œuvre cette technique et son incidence sur l’organisme qui l’applique?

La pratique de la veille nécessite un investissement. Le retour de cet investissement dépend de la volonté du manager à mettre en place cette méthode de travail. Madie est le contenu d’un livre préparé par un groupe de réflexion de dirigeants d’entreprises et universitaires. Cette méthode est au centre d’intérêt de la prise de décision. Il s’agit de décliner l’information stratégique comme levier de croissance.

Au niveau opérationnel, il faut se doter d’une méthode de diffusion d’information afin de se positionner dans une posture d’innovation permanente, en vue de créer les emplois qualifiés de demain et investir les filières d'excellence. La gestion de partenariat, veille, protection d’information sont, entre autres,

au cœur de cette méthode. Dans ce contexte, le métissage des compétences s’avère la pierre angulaire de sa réussite. Dans un environnement concurrentiel où les parties prenantes (concurrents, ONG, actionnaires, clients etc.)  agissent en libre interaction, ce guide pratique de l’IE permet au chef d’entreprise de mettre de son côté toutes les chances de gagner et de produire de la valeur ajoutée.

Certains parlent de déstabilisation informationnelle d'entreprises. Que doivent faire les cadres d’entreprise afin d’éluder toutes malveillance ?

Il faut adopter une politique de protection globale au haut niveau, à la portée des collaborateurs. Tout doit être respecté. Tous les acteurs de l’entreprise doivent savoir les informations qu’ils peuvent divulguer lors d’une foire, d’un salon, de différentes négociations. Là, il faut décrire une méthode de protection, des clauses, des mots de passe, etc.

Le vocabulaire des spécialistes de l’IE  sont repérer, analyser, protéger, influencer. Quelle place occupe les TIC dans le monde de l’IE ?

Nous pouvons distinguer deux grandes fonctions. La première, c’est la veille, et la deuxième, c’est la protection du système d’information. Il est important de trouver les bonnes pratiques pour que le relais marche bien. Aussi, est-il primordial de renforcer la communication au sein de l’entreprise.

L’e-réputation au sein d’une communauté d’internautes doit être surveillée et améliorée. Il faut agir rapidement contre toute malveillance

Voir: http://www.maghrebemergent.info/entreprises/60-algerie/11592-lintelligence-economique-impose-une-politique-de-protection-globale-au-haut-niveau-specialiste.html

Patrick Barbieri
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise

http://www.pb-veille-consulting.com

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