L'Indre-et-Loire, acteur de la " Cosmetic Valley "

03/07/2012

Pour l’heure, la “Cosmetic Valley” est un pôle de compétitivité: il aspire au statut de pôle international avec, comme acteurs, des entreprises tourangelles.

Nul n'est prophète… A l'étranger, la Cosmetic Valley est connue et reconnue. En France, beaucoup moins, au point que les acteurs de ce pôle de compétitivité ont peur d'être oubliés dans la liste des pôles internationaux sur laquelle les pouvoirs publics sont en train de plancher.

Pourtant, la Cosmetic Valley, c'est 550 entreprises, à 80% des PME, 63.000 emplois. « On parle beaucoup d'Airbus et du TGV, mais nous représentons
l'équivalent de 150 Airbus et 400 TGV chaque année en exportations », tient à préciser Marc-Antoine Jamet, président de la Cosmetic Valley.

Et dans ce pôle de compétitivité (un des 71 labélisés en France), la Touraine tient une place non négligeable (lire ci-contre). Toutes les entreprises
adhérentes sont des PME réactives, dynamiques et innovantes. Souvent, elles travaillent avec l'université François-Rabelais, au travers de projets de
recherche ou en participant à des laboratoires de recherche.

Le plus bel exemple est le laboratoire Certesens qui a vu le jour à Tours en mars 2012 : l'université et trois PME – RCP Design Global, Spincontrol,
CQFDgustation – se sont associées pour monter ce laboratoire de recherche sur le sensoriel avec l'objectif d'en faire une base de données utilisable lors de création d'objets ou de produits.

Bien sûr, les 34 entreprises tourangelles ne sont pas les seules au sein du pôle de compétitivité. Mais certaines d'entre elles entendent occuper une place particulière sur le créneau original de l'étude du sensoriel.

L'avenir s'annonce donc prometteur. Mais une inquiétude demeure: les pouvoirs publics effectuent actuellement un audit sur les pôles de compétitivité. Avec l'idée de resserrer le dispositif: un nombre réduit de pôles obtiendrait le label « pôle international ». La crainte des responsables de la filière
cosmétologie, c'est que la filière ne soit pas prise au sérieux. « La cosmétologie est souvent perçue comme une charmante spécificité tandis que la chimie ou la pharmacie sont considérées comme des activités sérieuses », regrette Marc-Antoine Jamet. « Or, nous sommes le deuxième secteur exportateur de l'économie française. Et nous avançons en construisant la mondialisation à l'envers: nous élaborons, nous produisons dans la zone euro et plus précisément en France, des choses à forte valeur ajoutée intellectuelle que nous vendons en yuan, en dollar ou en yen… Nous employons des salariés français, nous payons nos impôts en France! Et je peux dire qu'il y a entre Chartres et Tours le réseau de PME équivalent à celui qui existe outre-Rhin, et qu'on nous cite en exemple. »

Reste à le faire savoir.

Chiffres-clés

> 34 entreprises sont recensées dans la filière cosmétologie dont 17 sont adhérentes de la Cosmetic Valley.
> Ces entreprises emploient 1.930 salariés.
> Elles réalisent un chiffre d'affaires annuel de 485 millions d'euros.
> 17 projets de recherche sont en cours impliquant 9 PME, pour un montant total de 58,7 millions d'euros.

François Bluteau

Voir: http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2012/07/03/L-Indre-et-Loire-acteur-de-la-Cosmetic-Valley

Patrick Barbieri
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise

http://www.pb-veille-consulting.com