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Regards sur les pôles
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10 février 2008

Pratiques collaboratives : Comprendre pourquoi ça marche ou pas ?

Cette plénière avait pour objectif de présenter les pratiques collaboratives potentielles et d’en voir leur mise en place ainsi que leur attribut culturel.
Sont intervenus sur ce sujet : Jean Michel Cornu, Mathilde Guiné, Arnaud Klein, Michel Briand.
Selon Jean Michel Cornu, il faut d’abord identifier plusieurs niveaux de conscience pour bien comprendre les pratiques collaboratives : ? intelligence en essaim, auto-organisation ? coordination des intelligences, intentions du coordinateur ? intelligence de l'autre (empathie), conscience individuelle ? intelligence collective, conscience collective Les pratiques collaboratives sont influencées par des effets collectifs. Il faut prendre en compte dans la mise en place de ces pratiques : ? L’influence des membres, c'est-à-dire leur niveau d’implication et la convergence vers un intérêt commun. ? L’influence du groupe, dont la taille du groupe, l’évolution du groupe (maturité), la culture partagée et la vocation du groupe (créer une identité commune, rencontrer, ...) ? L’influence de l'environnement, c'est-à-dire les ressources externes, la légitimité, la cohésion et les contraintes extérieures.
Le questionnaire qui est à l’origine de cette étude sur les pratiques collaboratives peut être consulté à l’adresse suivante : http://ic.fing.org/news/comprendre-par-vous-meme-ce-qui-se-passe-dans-un-groupe
Après la présentation du questionnaire sur les pratiques collaboratives, plusieurs participants à Intercoop (réseau de coopération) ont apporté leur point de vue.
Pour Mathilde Guimé, du réseau Coopere34 crée en 2003 et qui compte 58 membres, plusieurs éléments sont à prendre en compte. Les réseaux tels que Coopere34 permettent en premier lieu de favoriser les partenariats entre différentes structures. La notion de culture commune est primordiale, ainsi les valeurs et les objectifs doivent être clairement exposés ; dans le cas de Coopere34 la charte a été par exemple co-écrite par les membres. Le réseau Coopere34 a des liens ambigus avec le Conseil Général de l’Hérault, ce premier essaye en effet d’être complémentaire à la politique départementale sans pour autant être instrumentalisé. Il possède une bonne image auprès de ce dernier.
Après la loi DAVSI, les positions des acteurs de la musique étaient très marquées sur les pratiques liées à Internet, nous dit Arnaud Klein. Il rappelle également la baisse des ventes de CD depuis 2003. Pour discuter de ces questions, il a participé à la mise en place d'une réunion des acteurs de la musique, présentant des services en ligne innovants qui soient sources de création de valeur (http://musique.fing.org). Le premier objectif de ce travail était la mise à niveau de chaque personne afin de pouvoir débattre sur le fond plutôt que sur la forme. Les synthèses, site web et wiki ont permis un travail de coordination afin de recentrer les objectifs de discussion. Par ailleurs, des ateliers plus restreints et plus informels ont permis à chacun d'apprendre à mieux connaître l'autre, à partager des informations et de créer un sentiment d'appartenance entre les différents acteurs. Après un an de travail, pour entrer dans une phase de maturité et acquérir de la légitimité, Arnaud Klein et ses collaborateurs ont organisés les moyens de restitution publique de ces réflexions.
Michel Briand a ensuite présenté le projet wiki Brest, commencé en mars 2006. L'objectif principal de ce projet est de donner à voir la richesse des habitants du pays de Brest (de la recette de cuisine aux histoires personnelles, aux bonnes adresses, ...). Durant la première année, le projet s'est construit autour de différents thèmes simples et accessibles à de nombreux habitants en termes d'intérêts et de possibilité de participation (recettes de cuisine, patrimoine, ...), notamment grâce au travail de Gaelle Fily, animatrice du projet. Aujourd'hui, le site compte près de 500 contributeurs, 1000 articles et 800 000 visiteurs. Au début du projet, une charte très simple avait été rédigée afin de partager une vision commune du projet. Il est important d'écouter les gens, leurs attentes par rapport au projet et de valoriser les réalisations de chacun. Pour aller vers la maturité du projet, il a fallu organiser une co-animation entre plusieurs animateurs, permettant la mise en place de nouveaux espaces et d'augmenter les acteurs. Ces collaborations ont permis de confronter des points de vue complémentaires et d'essayer au maximum de faire correspondre le projet aux différentes attentes exprimées sur le territoire. Le projet a aujourd'hui acquis une légitimité. En plus de l'aspect d'écriture collective, www.wiki-brest.net sert de portail pour des journaux locaux (TAPAJ), il contient également un portail « les jardins partagés » qui présente et localise les jardins et offre un espace d'expression des jardiniers ainsi qu'un agenda des manifestations dans les jardins. L'objectif du site est de faire en sorte que l'espace appartienne à la plus large part de la population.
Enfin, Richard Collin de l'Institut d'entreprise 2.0 pose la question de faire travailler conjointement les entreprises et les collectivités territoriales. A travers le concept d'économie 2.0 présenté notamment dans les ouvrages Travailler autrement et Manager autrement, il s'interroge sur les possibilités de mettre en place des pôles de compétitivité en réunissant les acteurs d'un même territoire. Comment gérer la confrontation des égoïsmes? Par exemple, dans les grandes entreprises, il y a une logique de rapport de force où la coopération prend la forme d'un leadership. Dans les PME intervient la notion du temps consacrable aux pratiques collaboratives. Du côté académique, on reste encore au « publish or perish ». Au niveau des institutionnels, l'attention se porte plus sur les questions de contrôle des fonds publics et la manière de favoriser des projets. La limite lorsque l'on cherche à faire travailler ensemble ces diverses structures est qu’on a tendance à se demander comment on va travailler au lieu de travailler effectivement. Le questionnaire mis en place par Intercoop a permis une prise de conscience et un gain de temps. Souvent, lorsque l'on pose une question, on en connait la réponse : ici, l'objectif était d'essayer de révéler des questions pour lesquelles on n’avait pas de réponse.
Pour conclure, Jean Michel Cornu fait remarquer la différence dans la teneur des projets et des besoins de chacun. Pour lui, chaque acteur a beaucoup à apprendre des autres, et c’est cette conviction qui a menée à la création d’Intercoop.

Voir: http://blog.autrans.net/2008/index.php?2008/01/30/31-pratiques-collaboratives-comprendre-pourquoi-ca-marche-ou-pas

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