Axelera, acteur du développement durable

Lyon, le 31 mars 2008 - A l’heure où la semaine du développement durable nous pousse à sortir du rôle de spectateur pour faire face aux défis environnementaux, il est un acteur, qui quotidiennement depuis trois ans, œuvre en faveur du développement durable...
- le sujet : l’alliance de la Chimie et de l’Environnement,
- le rôle principal : l’Innovation,
- la réalisation : Axelera, pôle de compétitivité Rhône-Alpes.
Dans la catégorie du meilleur espoir pour les générations futures, Axelera est en passe d’atteindre l’excellence à l’échelle internationale. Chronique d’un programme de Recherche et Développement centré sur le développement durable et destiné à conjuguer les compétences des acteurs de la « Chimie » et de l’« Environnement ». L’action donne lieu, notamment à la conception de procédés de fabrication plus «propres» et de nouveaux produits plus «durables» et recyclables, dans un décor où on ne l’attendait pas forcément.

Acteur incontournable du développement durable, Axelera conduit des projets industriels ou de recherche concrets, qui ont chacun l’ambition de fournir une réponse aux enjeux environnementaux tels que la lutte contre le changement climatique et l’épuisement des ressources et la dépollution. Faisant appel à une chimie de pointe, les projets d’Axelera prennent en compte les enjeux environnementaux à la genèse, tout au long de la chaîne de fabrication et en fin de vie des produits.

La lutte contre le changement climatique

La réduction des gaz à effet de serre et l’amélioration de l’efficacité énergétique sont primordiaux dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. En associant chercheurs et industriels, Axelera contribue au progrès technologique sur ces thématiques.
Pour  lutter contre les gaz à effets de serre, le pôle de compétitivité développe de nouveaux procédés pour réduire les rejets de CO2  issus des activités industrielles dans l’atmosphère. Une des solutions consiste à le capturer, le transporter et le stocker. Le projet ACACIA vise à réduire trés sensiblement, les coûts de captage et de conditionnement du CO2  par solvant chimique et à développer de nouveaux procédés physico-chimiques par voie solide et liquide.
Autres gaz à effet de serre, les COV (Composés Organiques Volatils) : ils sont de composition organique complexe et les niveaux de connaissance sur ces molécules sont hétérogènes. Mieux les identifier pour mieux les traiter, faire évoluer les techniques de mesure, de prélèvement et de traitement, tels sont les objectifs du pôle.
Enfin, les revêtements de surfaces et les composants automobiles gagnent en performance autant qu’il perdent en impact sur l’environnement, grâce aux travaux menés dans le cadre du projet DURAMAT. Concentré sur le développement de nouveaux matériaux comme, par exemple, les polymères ou les élastomères, il offre de nombreux avantages :
- limiter les rejets de solvants dans l'atmosphère,
- réduire la consommation énergétique,
- accroître la durabilité des produits
- assurer leur recyclabilité en fin de vie…

Conjuguer la limitation des rejets écotoxiques dans l’atmosphère, l’amélioration de l’efficacité énergétique et le traitement des légionelles constituent le socle du projet LEGIOSECURE, fraîchement financé par l’Etat à hauteur de 1,8 millions d'euros. Il est focalisé sur les tours aéroréfrigérantes, utilisées pour les climatisations ou en milieu industriel pour le refroidissement de l’eau. Elles sont une cible privilégiée des légionelles. Actuellement, l’état de la recherche ne permet pas de combiner l’efficacité énergétique   et la performance de traitement : en effet, il n’y a pas d’autre alternative que de dégrader l’une au profit de l’autre. Les méthodes de traitement innovantes développées dans le cadre de LEGIOSECURE y remédient.
Un autre axe d’amélioration de l’efficacité énergétique en milieu industriel consiste à récupérer les énergies non valorisées. Le niveau de température de ces « eaux de process » les rendait économiquement inexploitables. Le projet ALTERECO développe des technologies de pompes à chaleur, de nouveaux fluides frigorigènes adaptés et non toxiques et des échangeurs plus performants, afin de récupérer cette énergie fatale.

L’optimisation des ressources

L’épuisement des ressources est au centre du développement durable. Au travers des techniques de recyclage et de la recherche de matières renouvelables, la R&D conduite par Axelera vise l’apport de solutions concrètes.

Ainsi, la thématique du recyclage s’emploie à couvrir plus complètement l’ensemble des besoins dans ce domaine. Deux projets s’engagent, l’un sur le tri des plastiques ignifugés issus des DEEE (Déchets d'équipements électriques et électroniques), l’autre relatif aux VHU (Véhicules Hors d’Usage). Ils s’appuient sur la plate-forme industrielle du projet RE-SOURCE dédiée au recyclage, à la valorisation des produits en fin de vie et à la déconstruction des VHU.
L’action d’Axelera dans le domaine des matières renouvelables consacre ses efforts au remplacement des matières premières d’origine fossile par des matières renouvelables telles que l’amidon, le glucose, le glycérol, la paille, les résidus de bois ou les oléagineux : projet BIO-RESSOURCES 2015.
Autre initiative avec le projet SHERPA, la mise en place d'une plate-forme de synthèse de nouveaux polymères hautes performances, présentant des propriétés proches des métaux. Particulièrement adaptés au secteur de l'automobile, ces nouveaux matériaux, (base végétale et fossile), sont destinés à alléger les pièces et réduire les consommations de carburant.

Le traitement des pollutions

Anticiper et agir en amont des pollutions caractérise l’action d’Axelera et guide son choix de projets technologiques. La démarche se doit de traiter les pollutions existantes mais surtout d’être préventive. Appliqué au traitement de l’eau, le projet RHODANOS illustre cette approche : il développe des technologies de pointe pour la maîtrise des rejets industriels et urbains et les traitements des contaminants, afin de garantir le bon état des milieux naturels. Il préfigure le contrôle et la gestion en temps réel du bon état des masses d’eau.
Les sols ne sont pas oubliés et pourront, grâce au projet VALORSITES, être traités via des procédés inédits, biologiques et physico-chimiques. L’intérêt réside dans le traitement in situ des substances Persistantes Bio-accumulables et Toxiques (PBT), qu’il s’agisse de sols, de boues, de sédiments ou d’eaux pollués par composés.
Fort de son expérience sur ces deux projets, le Ministère de l’Environnement a sollicité l’expertise d’Axelera pour développer des solutions technologiques en vue du traitement des PCB (PolyChloroBiphényles)  dans le Rhône et plus généralement dans les cours d’eau français. A ce titre, Axelera participe activement aux comités de pilotage national et régional sur ce sujet.

Vers l’usine du futur...

La prise en compte des enjeux environnementaux au travers de produits et de procédés plus durables et plus propres conduit à reconsidérer globalement les installations actuelles et à imaginer celles du futur. L’ensemble des projets d’innovation conduits par le pôle Axelera relève de cette dynamique, que ce soit de l’ordre de la lutte contre les gaz à effet de serre (ACACIA), de l’efficacité énergétique (LEGIOSECURE et ALTERECO) ou de l’éco-conception (DURAMAT). De manière plus transversale, le projet INTENSIFICATION DES PROCEDES est spécifiquement dédié à la conception de « l’usine du futur », par la mise en œuvre de nouvelles technologies, au service d’unités de fabrication plus compactes et discrètes, moins consommatrices en énergie, eau et ressources fossiles.
Au sein d’Axelera, 135 projets labellisés, 304 M€ d’investissements (dont 200 M€ dédiés à la R&D et 104 M€ consacrés à la mise en œuvre de plate-formes industrielles et de recherche), 250 personnes impliqués participent au quotidien à l’atteinte de l’objectif collectif de développement durable.

A propos d’Axelera

« Accélérer la mutation vers une filière industrielle et scientifique d’ambition internationale qui conjugue chimie et environnement.» Tel est l’objectif d’Axelera, le pôle de compétitivité à vocation mondiale Chimie-Environnement Lyon et Rhône-Alpes, créé par Arkema, le CNRS, l’IFP, Rhodia et Suez, et labellisé en juillet 2005.
Pour se positionner comme pôle industriel et scientifique leader en 2012 et devenir la vitrine de la «nouvelle filière chimie-environnement», le pôle rassemble et coordonne les acteurs de l’industrie, de la recherche et de la formation en chimie et en environnement autour de 12 projets de coopération technologiques répartis en trois grandes thématiques (catalyse, procédés, matériaux).
Avec 135 adhérents dont 40% de PME,et plusieurs groupes à capitaux étrangers, le pôle a aujourd’hui enclenché une réelle dynamique d’innovation
Parallèlement, cinq projets transversaux (exemples : image, dialogue et engagement sociétal, formation et prospective cmpétences), se construisent pour structurer le pôle en tant qu’entité technologique et économique et favoriser son déploiement à l’international.

Voir: http://www.axelera.org/srt/axelera/content/actualites/actualites?id=635