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Regards sur les pôles
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12 avril 2008

L'Inria et le CEA signent un accord de coopération scientifique

Les deux organismes vont collaborer pour accélérer les recherches dans les systèmes embarqués sur puce.
DE NOTRE CORRESPONDANTE À GRENOBLE.

L'Institut national pour la recherche en informatique et en automatique (Inria) et la direction scientifique du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont signé pour une durée de quatre ans une convention de coopération à large spectre. Organisée autour des trois thématiques que sont la conception sur puce, les systèmes complexes et la simulation sur les nano-objets, elle vise à « accélérer les programmes en cours », comme l'a indiqué Jean Therme, directeur de la recherche technologique au CEA en signant l'accord avec Michel Cosnard, PDG de l'Inria. Cet accord devrait permettre aux deux organismes de gagner du temps en procédures et surtout d'optimiser leurs complémentarités. Car chaque organisme a besoin des compétences de l'autre : expertise micro et nanoélectronique côté CEA, connaissances en matière de logiciel côté Inria. « Le développement sans précédent des nanotechnologies, des neurosciences et des systèmes répartis ou ubiquitaires, nécessite des connaissances de plus en plus pointues en mathématiques, en physique ou en informatique », explique Michel Cosnard. Ainsi, le CEA sait intégrer les technologies sur silicium, tandis que l'Inria possède un savoir-faire avancé dans l'imagerie et la modélisation.

Complémentarité historique

Jusqu'à présent, les deux organismes collaboraient sur des projets ponctuels. Ils travaillent ensemble, notamment, au sein des pôles de compétitivité Minalogic à Grenoble et System@tic en Ile- de-France et sont associés dans la démarche fédérative du projet Digiteo. L'Inria a signé de nombreux accords avec le CEA-Léti, à Grenoble, puis à Saclay où il a engagé un partenariat avec la direction des sciences du vivant du CEA au sein de Neurospin, une plate-forme d'acquisition de données d'images médicales à l'aide d'IRM. Dès 2004, les deux organismes avaient aussi renforcé leur collaboration dans les systèmes embarqués sur puces en créant un centre de conception pilote, le CCSEP.

En signant un accord à l'échelon national, l'Inria entend se positionner comme la « force structurante » de l'activité logiciel dans le bassin grenoblois, selon les termes de Jean-Pierre Verjus, directeur général adjoint de l'Inria. Forte de plus de 17.000 chercheurs, l'activité logicielle souffre encore de son éclatement en plusieurs organismes et laboratoires de recherche. Le domaine du logiciel doit également compter avec le CNRS, l'Université Joseph-Fourier ou l'Institut national polytechnique de Grenoble. Ce souci de créer une masse critique correspond aux besoins accrus de l'industrie. Que ce soit dans la téléphonie, l'automobile ou la santé, les systèmes embarqués sur puce utilisent des logiciels aux performances accrues et aux fonctionnalités hétérogènes.

Au service de l'industrie

Cette évolution nécessite de tenir compte très en amont, c'est-à-dire dès la conception, des spécifications et des contraintes que les systèmes vont subir. Sans oublier qu'ils doivent embarquer, à la fois du logiciel et des nanodispositifs. Conséquence de cette complexité, les industriels, qui auparavant intégraient ces nouvelles applications et réalisaient les opérations de tests sur leurs propres sites, confient désormais les développements à des laboratoires de recherche. Ainsi STMicrolectronics s'apprête-t-il à signer un accord-cadre avec l'Inria dont l'objectif est d'incorporer des logiciels à ses puces.

GABRIELE SERRAZ

Voir: http://www.lesechos.fr/info/innovation/4707496.htm

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