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Regards sur les pôles
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16 août 2008

A qui profitent les pôles de compétitivité ?

Le Monde de l’innovation et de la compétitivité a publié le 19 avril dernier un article d’Alice Fraval : « Les pôles de compétitivité sont un antidote aux délocalisations ». Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine et président de l’ARF, y tire les enseignements des pôles de compétitivité.

Depuis la création du blog nous avons répété l’importance que représentent les PME-PMI dans le développement du tissu économique et de l’innovation en France. Le constat qui est fait dans l’article est globalement positif pour les pôles de compétitivité, mais moins réjouissant pour les PME-PMI. Alain Rousset note ainsi qu’il conviendrait en priorité pour les années à venir d’« associer les PME aux pôles de compétitivité. 70 % des pôles ont profité aux grands groupes». C’est déconcertant de constater que les pôles destinés à développer nos PME-PMI et les aider à générer de nouvelles technologies servent en réalité aux grands groupes et qu’au bout de trois années d’existence on parle d’associer les PME-PMI aux projets des pôles. Le résultat des pôles est en contradiction avec l’objectif premier que s’étaient fixés les pouvoirs publics de l’époque.

A la question « Quels sont les défis à relever ? » posée par Alice Fraval, Alain Rousset donne une réponse financière et cite le passif des PME-PMI, c'est-à-dire leurs fonds propres. La réponse d’Alain Rousset est claire : « Les PME sont trop petites. Elles n’ont pas suffisamment de fonds propres pour lancer des projets de rechercher et développement ». L’un des rôles des pôles était de palier ce manque de fonds propres. Aujourd’hui l’objectif n’est pas atteint. Il est donc inévitable de trouver une autre solution. Après ce constat on se félicite de l’initiative d’OSEO. Son site CAPITALPME a pour but de renforcer les fonds propres des PME-PMI. Il offre la possibilité aux personnes assujetties à l’ISF de devenir actionnaire et profiter d’une exonération fiscale.

Tout ces dysfonctionnements retardent l’émergence de PME-PMI capables d’affronter les marchés internationaux et mettent nos PME-PMI en danger comme le souligne Alain Rousset. « Résultat, ce sont les fonds de pension anglo-saxons qui investissent et prélèvent 14 à 20 % des bénéfices tandis que la France rémunère l’épargne à 4 ou 4,5 % ». Dans la même stratégie que CAPITALPME, les banques françaises pourraient imaginer un produit financier à destination du marché français pour renforcer les fonds propres des PME-PMI.

Tout ce retard handicape le développement de l’Intelligence Economique au sein des PME-PMI. Ces dernières se trouvent alors pénalisées dans leurs stratégies offensive et défensive de conquête de marchés et d’innovation. On constate que nos voisins européens comme l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne consacrent un budget plus conséquent à l'innovation. Exemple en "Allemagne dans le land de Hesse, qui compte 1,5 millions d'habitants est consacré 180 millions d'euros à l'innovation. En Aquitaine, le budget est trois fois moins important pour le double de population!

Voir: http://www.lepost.fr/article/2008/08/07/1239007_a-qui-profitent-les-poles-de-competitivite.html

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