Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Regards sur les pôles
Regards sur les pôles
Publicité
Regards sur les pôles
Visiteurs
Depuis la création 304 843
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
21 septembre 2008

Spécial Limoges - Banc d'essai - La ville à la loupe

Environnement, économie, urbanisme, culture, sécurité, santé, agglomération... Le Point passe en revue les dossiers qui font l'actualité de la préfecture de la Haute-Vienne.

Pascal Mateo et Hélène Pommier

Environnement - Les engagements prennent de l'ampleur

La campagne à proximité, 70 000 arbres dans les parcs et les rues, l'absence d'industries polluantes : pas étonnant que Limoges ait cette image de ville verte. Et qui dit verte dit logiquement « écolo ». Depuis quatre ans, la commune a son Agenda 21, série de propositions qui marquent son engagement pour le développement durable au XXIe siècle. En octobre, l'agglomération adoptera le sien. Un coup d'accélérateur ? Pas sûr. Excepté le succès du tri sélectif des déchets, mis en place dès 1996 dans 70 000 foyers, la politique environnementale de la ville se résumerait plutôt à un patchwork d'initiatives, selon Cyril Cognéras, conseiller municipal des Verts. « Il y a une prise de conscience, accorde l'élu, mais pas de programme à grande échelle. » Aline Biardeaud, adjointe au maire chargée de l'environnement, n'est évidemment pas du même avis : « L'Agenda 21 donne un sens à l'ensemble des actions et a encore plus de cohérence avec l'ouverture aux communes périurbaines. » Les lignes directrices du projet ? Elles sont trois : les économies d'énergie, la préservation du patrimoine naturel et bâti, l'exemplarité des collectivités. Parmi les applications : des éco-quartiers à Ester et sur l'ex-site EDF-GDF près de la Vienne, un éclairage public modulé au cours de la nuit, une zone « zéro traitement phytosanitaire » prochainement aménagée rive gauche, dans le secteur du Pont-Neuf et du Sablard. Autre illustration : le vélo. Les quelques pistes cyclables existantes s'intégreraient dans un schéma directeur digne de ce nom, long de 300 kilomètres (contre 40 actuellement). De quoi réjouir les cyclistes qui font pression pour un changement. « J'ai entendu cent fois que le vélo n'aurait jamais sa chance à Limoges à cause du relief. Or nous sommes de plus en plus nombreux », témoigne Marie Wilhelm, présidente de l'association Véli-Vélo. Mais la politique a ses limites. Alors qu'à Ventadour un HLM labélisé « très haute performance énergétique » se construit, le directeur de l'office public HLM, Bernard Trouville, avoue que l'opération sera difficile à reproduire. « C'est 30 % plus cher pour des loyers identiques à ceux des logements ordinaires. »

Économie - L'enracinement des grands groupes

Partira, partira pas ? Le rachat de l'entreprise familiale de charcuterie Madrange, d'ici à la fin 2008, pose la question de son maintien à Limoges. Pour l'instant, la direction garde le silence. Selon la CGT, quatre repreneurs seraient sur les rangs. Les 1 200 employés craignent de grossir les rangs des chômeurs haut-viennois, qui représentent 6,5 % de la population active, pour l'instant l'un des taux les plus bas de France. Dans un paysage économique où prédominent les petites et moyennes entreprises, mais où des milliers d'emplois sont concentrés dans une trentaine de gros établissements, les rumeurs courent régulièrement sur le départ de l'un d'eux. Chez l'équipementier électrique Legrand, ce bruit est même devenu une habitude. Mais Gilles Schnepp, PDG de la multinationale, qui compte 3 600 salariés en Limousin sur 35 000 dans le monde, est formel : « Ce n'est pas vrai. » Ce qui le retient ? Des raisons historiques : « Nous sommes nés ici. » Et d'autres atouts comme « la qualité de vie excellente, loin des contraintes de la région parisienne », « la loyauté et la conscience professionnelle des ouvriers et de l'encadrement ». Des raisons aussi invoquées par Xavier Gaillard, directeur de Norisko, spécialiste de la prévention des risques en entreprise. « Nos équipes sont motivées, il y a un faible turnover, c'est important parce que nous n'avons pas à former constamment de nouvelles personnes. » Mais les contraintes existent : l'absence du TGV se fait cruellement sentir. « C'est une condition de survie pour notre siège. Faute de moyens de transport suffisants, il y a un risque que les décisions importantes au niveau international ne soient plus prises à Limoges, mais à Stuttgart, au siège européen de l'allemand Dekra, auquel Norisko appartient. » Si Limoges veut conserver ses grands groupes, il lui faudra surmonter le handicap ferroviaire. Et même aérien, puisque la ligne Limoges-Roissy sera fermée à compter du 26 octobre.

Projets urbanistiques - Habitat et sport au programme

D'ici à quelques mois, les habitants de la Bastide verront leur quartier transformé par la démolition des tours Gauguin, premier signe de la mutation engagée par Limoges-Métropole. « Dans les cinq ans à venir, 105 millions d'euros seront consacrés à la rénovation de trois quartiers situés en zone urbaine sensible : la Bastide, Beaubreuil et le Val de l'Aurence », précise Laurent Debrach, adjoint au maire chargé de la politique de la ville. Au programme : démolitions, réhabilitations et constructions de logements, mais aussi requalification des espaces publics et recomposition d'une offre commerciale tombée en décrépitude. « Notre ambition est d'éviter que ces quartiers se décrochent de la ville et que leurs habitants se sentent marginalisés », poursuit Laurent Debrach.

Côté équipements, Limoges est aujourd'hui à un tournant. « Après avoir consacré une décennie à la culture, nous allons mettre l'accent sur les infrastructures sportives », indique le maire (PS), Alain Rodet. Un centre aquatique ouvrira ainsi ses portes en 2012, sur le site du Puy-Ponchet. Il comprendra un bassin olympique, des activités ludiques et des espaces de remise en forme. Coût estimé de ce projet, actuellement en phase d'étude : 55 millions d'euros. La ville entend par ailleurs restructurer le stade Beaublanc, dont la jauge devrait passer en 2013 de 8 000 à 20 000 spectateurs. « Ce chantier était d'autant moins nécessaire que nos clubs locaux ne garnissent jamais notre petit stade », ironise Camille Geutier, leader (UMP) de l'opposition municipale. Mais Alain Rodet balaie l'argument d'une main : « Il n'y a rien de pire que d'avoir des clubs de haut niveau dans un équipement inadapté. » Reste que, pour l'heure, les clubs locaux de rugby et de football évoluent respectivement au troisième et au sixième échelon national...

L'agglomération entend enfin développer ses infrastructures d'accueil des entreprises. « Nous possédons aujourd'hui 1 300 hectares de zones d'activités et nous entendons passer rapidement à 2 000 hectares », souligne Alain Rodet. Quant aux casernes que l'armée délaissera en 2011, elles devraient être transformées en logements étudiants selon un accord conclu entre les ministres de la Défense et de l'Enseignement supérieur le 5 septembre.

Université - En pointe sur les maladies tropicales

La mouche tsé-tsé n'a jamais piqué personne à Limoges. Et pourtant, à l'Institut d'épidémiologie neurologique et de neurologie tropicale, situé à deux pas du CHU, la maladie du sommeil, qui touche actuellement entre 300 000 et 500 000 personnes en Afrique d'après les estimations de l'Organisation mondiale de la santé, fait l'objet d'intenses recherches depuis plus de vingt-cinq ans. Comment la faculté de médecine s'est-elle retrouvée en pointe dans la lutte contre ce fléau, ainsi que contre d'autres infections répandues sous les tropiques ? Tout commence en 1981. Le professeur Michel Dumas, de retour du Sénégal, décide de créer une structure pour répondre au manque de personnel qu'il a constaté sur place. « A l'époque, il y avait un neurologue africain à Dakar et un autre à Abidjan, c'est tout. » Aujourd'hui, le constat est tout autre. Ils sont une cinquantaine à avoir suivi leur cursus à l'université limougeaude avant de repartir exercer dans leur pays : des Africains mais aussi des Cambodgiens et des Sud-Américains.

Le professeur Dumas ne se contente pas de former : il développe également la recherche sur diverses maladies « exotiques », comme l'épilepsie tropicale. « Nous nous sommes intéressés aux causes de l'épilepsie, souvent liées à des problèmes d'hygiène », explique Pierre-Marie Preux, actuel directeur de l'institut et successeur du professeur Dumas. Les neurologues africains formés à Limoges portent la bonne parole au plus haut niveau de leur Etat. Avec des échecs, comme au Burundi : « A côté du sida, de la tuberculose et du paludisme, l'épilepsie n'est pas une priorité. » Et des succès, comme au Bénin et au Togo : « Le ministère de la Santé y a mis en place des programmes d'éducation auprès de la population, le nombre de malades a baissé. »

Culture - La gratuité en question

Moins 25 000 euros pour Urbaka, moins 15 000 euros pour Cuivres en fête : les festivals d'été ont subi de plein fouet la totale suppression des subventions du ministère de la Culture. En juin, le festival des arts de la rue Urbaka a dû annuler une journée de spectacles sur les quatre prévues initialement. La programmation de Cuivres en fête, fin août, a aussi été revue à la baisse. « Dès la nouvelle, en avril, on a réduit la voilure, décommandé des groupes et on a oublié le off », explique Nicole Bro, présidente de l'association des Amis de l'Ensemble Epsilon, qui organise l'événement avec la municipalité. Et les questions se posent pour l'an prochain. Les deux manifestations, entièrement gratuites (excepté 4 concerts payants sur 26 pour Cuivres en fête), tiennent à le rester. C'est aussi une volonté de la mairie. « Nous sommes attachés à un maximum de gratuité et à une politique tarifaire avantageuse », martèle Huguette Tortosa, adjointe à la culture. Avec un prix des places n'excédant pas 37 euros, l'opéra-théâtre est ainsi le moins cher au niveau national, d'après la Réunion des Opéras de France. La ville n'hésite pas à mettre la main à la poche pour démocratiser l'accès à la culture. « Mais nous ne pouvons pas nous substituer au désengagement de l'Etat, continue Huguette Tortosa . Notre budget n'est pas exponentiel. » Bien que la municipalité consacre 15 % de son budget à la culture (contre 8 % dans les années 90), soit 34,9 millions d'euros, les associations culturelles devront trouver d'autres financeurs. En 2008, elles sont déjà 130 à se partager l'enveloppe municipale de 897 000 euros. Une somme sur laquelle l'opposition s'interroge : « La collectivité se préoccupe plus de ses équipements municipaux que du spectacle vivant, critique Philippe Pauliat-Defaye (Nouveau Centre). Son soutien aux associations est du saupoudrage. Elle devrait choisir : aider plus, ou laisser tomber. Ce qui permettrait de contrebalancer le retrait de l'Etat. »

International - Ouvrir les compétitivités sur l'Europe

En franglais, c'est un « cluster ». En langage courant, un pôle de compétitivité, soit la mise en réseau des complémentarités scientifiques, universitaires et économiques proches géographiquement et professionnellement. Il en existe 71 en France, dont 2 à Limoges : Elopsys, autour des hautes technologies photoniques et des micro-ondes, et le Pôle européen de la céramique, qui émancipe la ville de sa seule tradition porcelainière. Le CHU, par exemple, y est le seul au monde à réparer les boîtes crâniennes par prothèses céramiques. Pour ces deux pôles, et pour le technopôle Ester qui les accueille, il s'agit maintenant de participer à la construction d'un réseau européen. C'est dans cette perspective qu'y a été organisé, en juin, un colloque sur « L'internationalisation des pôles de compétitivité ». Une première où se sont retrouvées les délégations d'une dizaine de pays pour échanger leurs expériences et tracer des perspectives collectives. Et en pleine actualité : la Commission de Bruxelles doit publier cet automne une communication sur le sujet à l'intention du Parlement européen. Pia Abildgaard, Danoise de naissance et Limougeaude d'adoption, qui a été la cheville ouvrière de ce colloque, entend travailler à sa pérennisation : « Un colloque par an, espère-t-elle, avec le Comité national du commerce extérieur et avec Europa InterCluster, l'agence européenne de coopération entre pôles de compétitivité. » Car, ajoute-t-elle, « tout reste à construire dans ce secteur », et Limoges, où l'idée des pôles a été lancée en 2004 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, y a toute sa place.

Transports - A la poursuite de la LGV

Nouveau chapitre dans le feuilleton de l'accès de Limoges à la ligne à grande vitesse : l'Association pour la promotion du TGV Poitiers-Limoges-Brive propose l'inscription du projet au schéma SEA (Sud-Europe-Atlantique), qui doit connecter le grand Sud-Ouest, jusqu'à l'Espagne, au réseau européen à grande vitesse. Résumé des chapitres précédents : le 18 décembre 2003, Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, annonce l'abandon du projet POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) par train pendulaire rapide. Il propose en contrepartie la création, à l'horizon 2014, d'un barreau ferroviaire Limoges-Poitiers connecté à la LGV Paris-Bordeaux. Mais, en juin 2008, dans le programme qui suit le Grenelle de l'environnement et prévoit d'ici à 2020 2 000 kilomètres de lignes, la liaison n'est pas inscrite : repoussée, donc, à l'après-2020. Alors que le projet SEA, lui, est adopté. « Notre but est maintenant d'y faire intégrer ce barreau pour le maintenir dans les dates prévues », explique Jean-Pierre Limousin, président de la CCI de la Haute-Vienne et de l'Association pour la promotion. Cette association regroupe notamment les collectivités territoriales, les organisations professionnelles-Medef, CGPME, Union patronale des artisans-et des entreprises (dont la première, Legrand). Si elle parvient à ses fins, tout ne sera pas réglé pour autant : le coût du barreau Limoges-Poitiers est estimé entre 1,2 et 1,5 milliard d'euros. L'Etat n'en donnera que la moitié. Aux instances locales et régionales de réunir le reste.

Démographie - Une aire urbaine attractive, mais vieillissante

Avec une population estimée par l'Insee à 135 100 habitants en 2005, Limoges a gagné 1 200 âmes depuis 1999. De même, un solde migratoire positif a permis à l'aire urbaine de Limoges d'atteindre 248 000 habitants en 2005. Et ce n'est pas fini : selon un scénario élaboré par l'Insee en décembre 2007, la population des 78 communes de l'aire urbaine pourrait augmenter de 13,8 % d'ici à 2030 ! Mieux encore : cette hausse trouverait sa source non seulement dans le solde migratoire (+1 100 personnes par an en moyenne), mais aussi dans le solde naturel (+ 300).

Mais chaque médaille a son revers. A Limoges, il concerne le vieillissement de la population. Selon les projections de l'Insee, la part des plus de 60 ans dans l'aire urbaine pourrait passer de 21,9 % en 2005 à 28,2 % en 2030... « Nous n'allons tout de même pas refuser l'entrée de la ville à nos aînés, alors que la qualité de vie est ici extraordinaire et que nous n'avons pas de problèmes de sécurité ! » martèle Alain Rodet. Néanmoins, à l'avenir, les besoins de structures de prise en charge des personnes âgées iront en s'accentuant.

Par ailleurs, faute d'emplois correspondant à leur qualification, les cadres du privé ont tendance à s'exiler sous d'autres cieux. Les jeunes, quant à eux, sont attirés par la qualité de l'enseignement supérieur limougeaud. Mais les possibilités d'emploi les poussent souvent au départ sitôt leurs études achevées. « Si l'agglomération ne se préoccupe pas d'attirer de nouvelles entreprises, Limoges constituera d'ici un quart de siècle une immense maison de retraite », prophétise Camille Geutier.

Sécurité - La délinquance sous surveillance

« Ici, on naît pépère, on vit pépère, on meurt pépère. » Camille Geutier, chef de file de l'opposition, résume ainsi l'image de sûreté dont bénéficie Limoges. En 2007, la Haute-Vienne était dans le premier tiers des départements les moins criminogènes de France. En zone police (Limoges, Couzeix, Panazol, Le Palais, Isle, Condat, Feytiat), où se concentre la majorité des faits-10 822-, l'augmentation n'a été que de 0,59 % l'an dernier. « C'est plutôt de la petite et moyenne délinquance, des atteintes aux biens commises par des gens implantés localement », explique la commissaire Martine Coudert, directrice départementale de la sécurité publique. Les voies d'accès ramènent peu de délinquance itinérante dans cette agglomération à taille humaine. En 2004 et 2005, pourtant, le taux a grimpé. Martine Coudert a alors mis en place de nouveaux dispositifs : augmentation des brigades de roulement, renforcement du service d'investigation, création d'une brigade anticriminalité de jour. Résultats : un taux d'élucidation de 41,49 % (contre 36 % au national). « Pour contrer la délinquance, il n'y a pas une mais plusieurs solutions », continue la commissaire. Parmi elles : les partenariats. Une fois par mois, la police, le parquet, la préfecture et la mairie se réunissent pour régler divers problèmes : bruits de voisinage, occupation de l'espace public par des marginaux, incivilité dans les transports publics. Pour la municipalité, la faible délinquance est le fruit de deux décennies d'actions, « depuis le lancement du conseil communal de la prévention de la délinquance, en 1984 », selon Laurent Debrach, adjoint chargé du dossier. Prévenir, donc, pas seulement guérir, comme en témoignent les cellules de veille sociale dans les quartiers. Et rester vigilant, insiste Martine Coudert, « parce que les formes de délinquance peuvent changer très vite ».

Santé - Le bon diagnostic financier du CHU

Le centre hospitalier universitaire de Limoges est le seul hôpital public de France, avec celui de Poitiers, à ne pas être déficitaire. Une gestion saine qui lui a valu en 2006 de recevoir le premier prix de Management hospitalier, créé par le ministère de la Santé. En 2007, pas de changement : le budget affichait environ 1,1 million d'euros d'excédent. L'équilibre des comptes de l'établissement est en fait une tradition, selon la directrice par intérim, Geneviève Lefèbvre. « Pendant vingt ans, les hôpitaux de France étaient financés par un régime de dotation globale de fonctionnement. Le CHU de Limoges était sous-doté et a dû maîtriser de manière drastique ses dépenses pour tenir le coup. » En 2004, le système est réformé : les ressources dépendent de l'activité réalisée. « Cela nous a été favorable. » L'an dernier, les recettes ont augmenté de 2,8 %, car l'établissement a pris en charge des patients lourds. Or la rémunération des actes hospitaliers n'est plus liée à la durée du séjour mais à un forfait en fonction de la pathologie. Le premier semestre 2008 est de bon augure : le nombre de séjours augmente de 3 %. Un optimisme tempéré par la CGT : « La seule obsession de l'hôpital aujourd'hui, c'est l'activité. Il y a énormément de rotation. Le patient, dont la présence est réduite au minimum, est le perdant de la réforme. » Pour le syndicat, l'exception limougeaude ne durera pas : « La rigueur budgétaire est annoncée. L'établissement devra rechercher de nouveaux moyens pour entrer dans ses objectifs. S'il y a des sacrifices à faire, le personnel sera touché. » Avec ses 7 410 personnes rémunérées (dont 6 115 titulaires), le CHU reste encore le premier employeur du Limousin.

Agglomération - Un équilibre à trouver

« Sans Limoges-Métropole, notre commune ne disposerait pas des équipements qui lui sont nécessaires. » Pour Jean-Paul Duret, le nouveau maire (SE) de Panazol, le doute n'est pas permis : la coopération intercommunale a du bon. Quelques voix continuent certes de s'élever contre la localisation de certains équipements. « Mais seule Limoges possédait le foncier et le réseau routier indispensables pour accueillir le Zénith et le centre nautique », note Monique Boulestin, première adjointe au maire de Limoges. Certains maires des 16 autres communes de l'agglomération appellent néanmoins de leurs voeux un rééquilibrage. « J'ai proposé que soit implanté sur notre sol un nouveau stade d'athlétisme », souligne Gilles Bégout, maire (SE) d'Isle. Ce nouvel élu souhaiterait voir s'étendre les compétences de l'agglomération. « Je vais me battre pour que l'eau devienne communautaire, indique-t-il. Nos administrés la paient deux fois plus cher que ceux de Limoges, où elle est en régie municipale. » Mais c'est surtout l'attitude de quelques fonctionnaires communautaires qui cristallise les mécontentements : « Ils sont souvent issus de la ville de Limoges et, parfois, se croient encore à son service » , estime Jean-Paul Duret. « Ils se comportent en petits chefs et tentent de nous manoeuvrer, assène Gilles Bégout. Or nous ne voulons pas devenir une mairie annexe de Limoges ! » A bon entendeur...

Voir: http://www.lepoint.fr/actualites-region/banc-d-essai-la-ville-a-la-loupe/1556/0/273299

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité