« I-Trans marque un tournant capital dans notre histoire. »

jeudi 06.11.2008, 04:54 - La Voix du Nord

Le Centre d'étude et d'action sociales (CEAS), que préside André Bocquet, vient d'éditer une plaquette fixant les enjeux du pôle de compétitivité I-Trans. Pourquoi cette plaquette ? « Il s'agit pour nous d'informer l'opinion publique sur les enjeux portés par le pôle de compétitivité pour l'avenir économique et social de notre territoire. Nous pensons en effet que ces derniers sont fort méconnus, faute de mobilisation par tous les responsables influents dans la région. Ceux-ci doivent donc être des relais d'opinion, en s'appuyant sur cet outil que nous leur fournissons, que nous avons voulu le plus pédagogique. » Vous conférez d'ores et déjà à I-Trans une importance historique...

« Tout à fait. Nous considérons qu'I-Trans marque un tournant capital dans notre histoire économique et sociale et qu'il peut générer un nouveau modèle de développement, comme jadis la découverte du charbon. Mais on ne se rend pas compte de l'importance que peut avoir le pôle comme événement fondateur. Peut-être dans dix ans se dira-t-on : quelle chance on a eue ! Évidemment, c'est un pari sur l'avenir. Et les paris on ne les réussit que si on joue bien. Tous ensemble. » Dans ce pari, la boucle d'essais tiendrait toute sa place...

« L'existence d'un centre d'essais moderne, aussi près que possible des unités de production, s'avère en effet essentielle, sauf à vider le pôle de sa pertinence et de son contenu. Mais la boucle a souffert d'un défaut de communication. Et on l'a présentée comme quelque chose de très négatif, comme une agression contre le territoire, sans en avoir analysé sérieusement les enjeux. Il est vrai que de nos jours, le citoyen c'est d'abord un riverain. Face à cela, je considère que ceux qui ont une responsabilité politique, économique ou morale ont le devoir d'éduquer les gens, en l'occurrence d'expliquer les enjeux. Quant à la boucle elle-même, il se peut qu'elle ne fasse pas de bruit, tout comme le tram. On l'a comparée à celle de Tchéquie, rescapée du système soviétique ! Celle-ci est d'ailleurs en rénovation et, depuis mai, Alstom y fait les essais de son TGV nouvelle génération. Si on n'a pas un outil identique chez nous, qu'est-ce qui l'empêchera d'aller demain fabriquer son TGV en Tchéquie ? » • B. D.

Voir: http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Valenciennes/actualite/Valenciennes/2008/11/06/article_i-trans-marque-un-tournant-capital-dans.shtml