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Regards sur les pôles
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15 novembre 2008

Clusters : L’union fait la force

Les 13 et 14 novembre, Sophia Antipolis accueillera le 4e forum des pôles de compétitivité et clusters. Au cours de ces deux jours de débats et conférences, les acteurs des pôles européens réfléchiront notamment à l’optimisation du management des pôles, et au renforcement des liens transnationaux entre clusters. Au nombre de 2000 dans l’Union, ces derniers n’ont pas, pour la plupart, la masse critique pour affronter une concurrence mondiale. Le 4e forum des pôles de compétitivité et clusters se déroulera à Sophia Antipolis, les 13 et 14 novembre. Organisé dans le cadre de la présidence française de l’Union, il permettra aux représentants des clusters et des pouvoirs publics européens de réfléchir à la meilleure politique communautaire de soutien à ces structures, quelques semaines après une communication de Bruxelles sur ce thème. Intitulée « Vers des clusters de classe mondiale dans l’Union européenne : mise en œuvre d’une stratégie d’innovation élargie », cette dernière constate que « les clusters européens n’ont pas toujours la masse critique et la capacité d’innovation nécessaires pour faire face durablement à la concurrence mondiale. » Car hormis l’Italie, qui compte six « districts technologiques » à vocation mondiale (les technologies sans fil à Turin, les biotechnologies en Lombardie…), c’est d’abord l’éparpillement des compétences qui caractérise l’Europe des clusters. 71 pôles de compétitivité en France, 130 « réseaux de compétence » en Allemagne, une quarantaine de pôles pour la seule Catalogne…au total, la Commission a recensé quelque 2000 clusters dans l’Union, qui emploient 38 % de la main d’œuvre européenne.

Des pôles transnationaux

Pour Roselyne Koskas, directrice de la Fondation Sophia Antipolis, qui organise le 4e forum des pôles, « toute la question est de faire en sorte que ces 2000 clusters donnent naissance à 15 grands pôles européens. Pour cela, les meilleurs clusters doivent s’associer entre eux.  » Et poursuivre ainsi les regroupements transnationaux que préfigurent déjà la « Medicon Valley Alliance », qui réunit depuis 1997 les principaux acteurs suédois et danois de la pharmacie et des biotechnologies, ou le pôle automobile allemand « BeLCAR », qui travaille en étroite relation avec la Lombardie et la Catalogne. Quant aux pôles de compétitivité français, ils ont pris conscience, « avec un peu de retard  », selon Roselyne Koskas, de la nécessité de s’ouvrir à l’international. C’est le cas, par exemple, de System@TIC, engagé dans plusieurs partenariats avec le cluster néerlandais « Point-One ». « Une enquête que nous avons menée auprès de 70 clusters européens montre qu’ils ont des attentes fortes en matière de mutualisation internationale, de collaboration technologique, et qu’ils ont besoin de savoir ce qui se passe chez les autres  », explique Michel Ganoote, d’Oseo Innovation. L’établissement public coordonne le projet européen « Innet  », qui vise à favoriser les coopérations transnationales entre clusters.

Vers une gouvernance plus structurée

Mais la mise en place de partenariats efficaces peut butter sur un obstacle de taille : la grande diversité des organisations internes et des politiques de soutien aux clusters en Europe. « Dans les pays d’Europe du Nord, au Royaume-Uni, en Suède, en Finlande, les clusters sont avant tout des concentrations d’emploi. Il n’y a pas de politique publique des pôles, ni de volonté d’associer systématiquement le monde industriel et académique. Ca, c’est plutôt le modèle français, qui a inspiré la politique des pôles en Belgique, au Portugal ou en Grèce. En définitive, il existe une grande diversité de structures, de modes de financement et de gouvernance des pôles, qui sont des réponses différentes à une même problématique : comment porter les PME locales à l’international  », analyse Roselyne Koskas.
Autre point au cœur des préoccupations de la Commission, et qui sera discuté lors du 4e forum des pôles de Sophia Antipolis : l’optimisation du management des clusters européens. Dans sa communication, Bruxelles estime en effet que « la gestion des clusters devrait être reconnue comme une nouvelle qualification professionnelle.  » Pour Michel Ganoote, « la tendance est d’aller vers des gouvernances plus structurées, avec des gens qui travailleront à temps plein sur les pôles et qui auront été formés pour ça. Je ne pense pas que les équipes des pôles ressembleront demain à ce qu’elles étaient lors du lancement de ceux-ci. »

12 novembre 2008, William Bolle

Voir: http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article3547

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