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Regards sur les pôles
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1 novembre 2009

Pôle de compétitivité : Bien mais peut mieux faire

Si le Rapport d’information de la Commission « économie » du Sénat sur les pôles de compétitivité, qui vient d’être publié, dresse un bilan « positif » du dispositif, il n’en souligne pas moins les pistes possibles d’amélioration : « placer au cœur des préoccupations l’intégration des PME », rendre effectif le transfert de la gestion du FUI à OSEO, accélérer et augmenter les financements destinés à l’animation des pôles.
« Le bilan des pôles de compétitivité apparaît positif, avec une mobilisation de l’ensemble des acteurs, au premier rang desquels les collectivités territoriales. (…) Le dispositif peut cependant être amélioré sur plusieurs aspects. » Le rapport d’information du groupe de travail de la Commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat, remis par les sénateurs Michel Houel et Marc Daunis et adopté le 29 septembre, vient d’être publié. Il s’inscrit dans le cadre de la 2ème phase de la politique des pôles de compétitivité, lancée en 2008 pour une nouvelle période triennale (2009-2011) avec une exigence renforcée quant aux modes d’organisation et de développement des pôles.

Les améliorations possibles

Dans l’optique de répondre à ces exigences, le rapport désigne ainsi des pistes d’améliorations possibles. Dans un premier temps, les sénateurs estiment que le renforcement des liens entre pôles et enseignement supérieur et entre organismes de formation et entreprises est « nécessaire. » Ensuite, l’intégration des PME doit être placée au cœur des préoccupations. Si elles représentent 80 % des entreprises adhérentes aux pôles, leurs poids en termes d’emploi reste limité et les aides bénéficient surtout aux grands groupes. Le rapport estime d’ailleurs qu’« une réduction des délais de versement des crédits destinés aux projets est indispensable » pour maintenir les PME au sein du dispositif. Parallèlement, les auteurs rappellent que « le transfert de la gestion du FUI à OSEO doit être effectif.  » Concernant la gouvernance, l’État doit « verser dans de meilleurs délais les crédits d’animation destinés aux pôles », mais aussi augmenter ces budgets, au vu du rôle central joué par les structures. Enfin, « les régions doivent être davantage associées au dispositif. »

Le nombre de pôles : une « non question »

Par ailleurs, en 2008, une première évaluation, confiée aux cabinets CM International et Boston Consulting Group (BCG), soulignait que 13 des 71 pôles labellisés ne remplissaient pas les objectifs de la politique des pôles de compétitivité et pourraient donc «  tirer parti d’une reconfiguration en profondeur ». Alors qu’une nouvelle évaluation de ces 13 pôles, prévue pour fin du novembre, précisera leur sort, le rapport estime que « le retrait du label à l’un de ces treize pôles n’est pas souhaitable » dans la mesure où ceux-ci ont « pris en compte les critiques formulées par les deux cabinets et ont pris des mesures correctives. » Le rapport souligne également que « le nombre de pôles n’est pas un véritable enjeu », si « les moyens destinés aux pôles sont focalisés  » sur les pôles les plus dynamiques et si « les pôles d’un même secteur d’activité mettent en place des partenariats.  »

Les priorités sur le long terme

Les auteurs s’attachent également à dessiner des perspectives sur le plus long terme. « Les pôles de compétitivité doivent être mis au service d’une véritable politique industrielle, définissant des secteurs stratégiques pour la France  » estiment-ils. Cette recommandation s’étend à l’implication des pôles dans un positionnement stratégique à l’international. Ainsi, «  l’intégration des pôles dans des réseaux européens voire euro-méditerranéens  » permettrait « d’atteindre la masse critique nécessaire à une meilleure visibilité au plan international. » Enfin, afin de permettre une meilleure évaluation du dispositif, le rapport préconise « l’établissement d’indicateurs de la création d’emplois et d’entreprises en 2010  » et la « réalisation d’une étude qualitative, portant sur les motivations des adhérents aux pôles  », afin de pouvoir porter une « attention particulière à ses aspects attractifs.  »

29 octobre 2009, Elsa Bellanger

Voir: http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article4799

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