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Regards sur les pôles
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7 février 2010

LE CREUSOT : Le Pôle Nucléaire Bourgogne affiche une vraie dynamique

S’étant déroulée à l’Institut Universitaire de Technologie ce mercredi, la journée des adhérents du Pôle Nucléaire Bourgogne a été l’occasion pour ce pôle de compétitivité de faire part d’une véritable dynamique dans filière du nucléaire.

Mises en place tous les ans, les journées des adhérents sont des moments importants. Elles permettent au Pôle Nucléaire Bourgogne de rassembler tous ses membres, entreprises, grands donneurs d’ordre, laboratoires de recherche ou bien organismes de formation, pour des échanges intéressants destinés en fait à fédérer tous ces acteurs du nucléaire autour de perspectives et de projets concrets dans le domaine concerné.

Une stratégie bien définie

Sur les 130 au total que compte le PNB, ce sont tout de même 80 adhérents qui ont répondu présents ce mercredi dans l’amphithéâtre de mesures physiques, là où l’essentiel des discussions ont eu lieu. Des discussions qui ont bien fait ressortir le sentiment que le pôle en question veut consolider sa place et nourrir un certain nombre d’ambitions dans le domaine du nucléaire.
On a pu constater que la feuille de route stratégique 2010-2012 est bien définie. Aux côtés du président Gérard Kottman, le délégué général Bertrand Gauvain l’a dit : «Pour les prochaines années, notre ligne de conduite principale sera d’innover, de former et de fédérer pour accroître durablement le leadership mondial dans la filière du nucléaire».
Plus clairement, le PNB souhaite prendre en compte l’ensemble du cycle des centrales, de leur conception à leur destruction en passant par leur fabrication et leur maintenance. Ensuite il entend bien se reconcentrer sur la R & D (recherche et développement), «l’une des toutes premières missions de notre pôle» a rajouté Bertrand Gauvin, soulignant trois axes majeurs, à savoir celui de se pencher sur l'éco-réalisation des composants lourds, celui de travailler davantage sur les contrôles non-destructifs et enfin celui d’approfondir les techniques de maintenance et de déconstruction en terrain hostile.
Le pôle de compétitivité est donc dans le vrai. Car, outre son ambition en soi, il va totalement dans le sens d’un contexte plus général.

Le nucléaire français a un bel avenir

Le fort potentiel de croissance, avec une hausse évidente des capacités productives (de 390 Gw actuellement à 500-700 Gw en 20 ans), n’échappe pas aux acteurs français de la filière en question. Et les projets en cours ou en prévision ne manquent pas.
D’ici 2020, sur le marché mondial des réacteurs, ce seront 260 prises de commandes qui seront enregistrées. Du côté d’Areva, les intentions sont ambitieuses et les investissements sont importants, avec par exemple 610 millions d’euros déboursés pour la mise à niveau de la filiale Comurhex qui devrait être opérationnelle en 2012.
En ajoutant notamment à cela la prise en compte de l’aval du cycle des centrales, marquée entre autres par des investissements récurrents dans l’usine à la Hague et pour Melox, ainsi que des efforts considérables de recherche, symbolisés par la construction du réacteur Jules Horowitz (700 millions d’euros) dont la mise en service est prévue pour 2014-2015, les choses paraissent très claires. Au-delà de ce que peuvent bien penser ou dire certaines personnes, le nucléaire français a un avenir plutôt favorable devant lui. Un bel avenir préparé aussi par le Grand Emprunt qui profitera bien sûr au domaine concerné. Pour financer de plus grands projets, notamment dans la R & D (instituts de recherche technologique et d’excellence, campus…) afin d’améliorer encore et toujours la productivité. Au niveau du PNB, ce Grand Emprunt permettra également «des projets structurants forts».
Bref, le Pôle Nucléaire Bourgogne l’a montré à l’occasion de cette journée des adhérents, il s’inscrit de toute évidence dans une véritable dynamique, «une dynamique qui prend de plus en plus d’ampleur» a assuré le délégué général. De quoi considérer comme un lointain souvenir et même oublier l’épisode de juin 2008 qui avait vu la compétitivité du PNB être remise en cause.

Alix BERTHIER

Voir: http://www.creusot-infos.com/article.php?sid=17199&thold=0

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