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Regards sur les pôles
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1 mai 2010

La robotique française au service des personnes dépendantes

Avec le projet Romeo, la robotique française veut mettre au point une machine capable d'assister une personne âgée ou dépendante. Principal défi : être capable d'aider un humain à se relever en cas de chute.

Des robots, pour quoi faire ? Comme le Japon et d'autres pays, la France a identifié l'aide aux personnes âgées ou dépendantes comme l'un des principaux marchés futurs de la robotique.

Labellisé par le pôle de compétitivité Cap Digital, le projet Romeo est doté d'un budget de 10 millions d'euros dont la moitié de subventions provenant de la région Ile-de-France, de la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS) et de la ville de Paris. C'est, de très loin, le projet de robotique le plus avancé en France.

Intervention sous conditions

Pour remplir son rôle d'assistant, Romeo devra évidemment être capable d'intervenir sur les objets du quotidien (ouvrir et fermer une porte, manipuler un verre, une bouteille, un trousseau de clefs…). Les chercheurs et industriels sont toutefois plus ambitieux et veulent que cette machine humanoïde, qui mesurera un mètre quarante, puisse également aider une personne à se déplacer à domicile et même lui porter secours en cas de chute.

Pour porter secours, Romeo devra non seulement identifier une personne étendue sur le sol et détecter qu'elle a fait une chute, mais aussi pouvoir s'en approcher sans la blesser et avoir suffisamment de force pour la relever.

S'il est extrêmement compliqué d'un point de vue technique, cet objectif pose aussi des problèmes d'une autre nature.

Ainsi, dans la droite ligne des interrogations formulées il y a soixante ans par l'écrivain de science-fiction Isaac Asimov, il faudra s'attaquer à la question de la responsabilité du robot.  En d'autres termes, peut-il décider d'agir seul ? Les chercheurs, qui ont déjà identifié cet obstacle, envisagent de n'autoriser Romeo à intervenir qu'à la seule condition que l'humain le lui ait demandé. Ce qui suppose évidemment que Romeo soit doté d'une interface homme-machine bien plus performante que le plus avancé des robots actuels : être capable de comprendre ce qu'on lui dit, mais aussi d'avoir un court dialogue avec son propriétaire, et même de percevoir ses intentions et ses émotions.

Un premier prototype en 2011

Ce qui constitue le plus gros projet, au moins en termes de budget, en France, est mené par Aldebaran, une entreprise parisienne, qui a déjà vendu à des laboratoires de recherche et autres universités quelque 500 exemplaires de son petit robot Nao depuis novembre 2008.

Mais bien d'autres structures sont associées au projet comme l'Inria et plusieurs laboratoires reconnus : LAAS (commande de l'humanoïde), le LIMSI (reconnaissance des émotions), LIST (actionnement, reconnaissance d'objets), LISV (conception mécanique), LPPA (commande bio-inspirée), Spirops (intelligence artificielle), Telecom Paris Tech (système audio)... et enfin les sociétés Voxler (interaction vocale) et Acapela (synthèse et reconnaissance vocale). Un premier prototype de Romeo doit voir le jour l'an prochain. Il sera alors évalué par des patients handicapés de l'Institut de la Vision. L'objectif suivant sera alors de développer un produit pour 2015.

FRANK NIEDERCORN, Les Echos

Voir: http://www.lesechos.fr/info/hightec/020485989299-la-robotique-francaise-au-service-des-personnes-dependantes.htm

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