«Nous avons levé 100 millions d'euros en trois ans»
Pierre Montoriol, président du Pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé vient d'organiser les 4es rendez-vous du pôle consacré aux appels à projets et à la manière de lever des fonds. Il fait le point sur l'actualité du pôle.
À quoi a servi cette journée ?
À informer tous les chefs d'entreprise des dispositifs mis en place par l'État (Oseo, Caisse des dépôts...) Nous sommes des facilitateurs qui permettent le lien entre l'entreprise et la recherche. Il y a une floraison de projets qui sortent mais dans la jungle des dispositifs, ce n'est pas facile de s'y retrouver.
Quel est l'objectif du pôle ?
Notre objectif premier est de développer l'économie et l'emploi. Pour cela, nous bénéficions du concours de l'État, de la région et de la communauté urbaine.
Est-il facile de lever des fonds ?
Notre pôle, qui comprend six personnes et 90 membres et qui est je le rappelle, adossé également à la région Limousin, a levé 100 millions d'euros en trois ans. Nous sommes d'ailleurs le seul pôle à avoir créé un club d'investrisseurs.de 21 partenaires. Et quand nous serons au Cancéropole (ou Oncopole), nous serons encore mieux préparés à en lever.
Ce ne sont pas les entreprises de taille mondiale mais les PME et les PMI qui créent des emplois.
Estimez-vous être performant dans ce domaine ?
L'Allemagne réussit très bien dans ce dispositif. Nous, on réussit un peu. Il s'agit avant tout d'une volonté politique et d'une organisation. Mais soyons clairs : le dispositif médical et la biotechnologie, c'est, en terme d'emploi, l'aéronautique de demain.
Avec Toulouse pour centre ? Bien sûr. Avec le Canceropole, on a une chance extraordinaire. On n'a pas le droit de la rater. Il n'y a qu'Oslo et nous dans le monde à agir dans le même schéma de fonctionnement ; Mais nous, à une plus grande échelle.
Le pôle est-il représenté à l'international ?
Oui car il est indispensable pour nous de penser les marchés. à l'échelle mondiale. On ne peut concevoir un médicament rien que pour la France. Recueilli par Jean -Paul Rouquier