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Regards sur les pôles
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25 avril 2011

L'Alsace injecte de la matière grise dans son industrie textile

le 19/04/2011 Jacques Prost

Promu récemment grappe d’entreprises, le Pôle textile Alsace fait de l’innovation le support majeur de sa stratégie.

Si le premier Pacte textile (2005-2008) attend toujours un successeur officiel, le Pôle textile Alsace (PTA) a tiré les leçons de la première mouture en élaborant un plan d’actions 2010-2013 largement appuyé sur l’innovation et le fonctionnement en réseau.

Ainsi travaille-t-il étroitement avec de nombreux partenaires dont les pôles de compétitivité Fibres Grand Est, BioValley, Véhicule du futur et Energivie à la détection de projets innovants et au montage de programmes collaboratifs (type formation environnementale Cim-Eco). De son côté, le Cita (Club innovation textile Alsace) privilégie depuis 2009 les échanges d’expériences inter-entreprises avec, au bilan provisoire, cinq projets en cours impliquant 18 entreprises textiles, des laboratoires et des centres techniques.

Dans les faits, explique Catherine Aubertin, animatrice du PTA, « la filière alsacienne produit près de la moitié des textiles techniques non-tissés en France ». Bien loin de l’image passéiste du textile, ce profil high tech explique pour l’essentiel la bonne santé actuelle d’un secteur positionné sur les matériaux textiles, souvent intelligents, gage de nouveaux débouchés commerciaux pour les entreprises régionales (transports, santé, bâtiment, environnement, loisirs…).

«Innover, c’est travailler sur nos produits et trouver des solutions pour en optimiser les propriétés et apporter un plus à nos clients », résume David Fauconnier, directeur commercial de Dollfus & Muller. Pour le spécialiste mulhousien ès tissus et feutres techniques, qui consacre 5 % de son chiffre d’affaires (6,5 millions d’euros en 2010) à la recherche et au développement, ce parti pris d’innovation passe notamment par un travail sur la structure même des produits et sur le traitement de surface. Ainsi, les ingénieurs maison planchent actuellement sur la porosité d’un support destiné à optimiser le transport de poudre d’alumine.

« L’innovation est un axe fort du Pôle textile Alsace », confirme Catherine Aubertin, qui rappelle pour sa part deux impérieuses nécessités : valoriser l’image du secteur pour permettre les recrutements qui s’imposent et occuper le terrain de la médiatisation. « Il faut créer le buzz », insiste l’animatrice du PTA, qui cite le dispositif « Push Innov » porté par l’Institut français du textile et de l’habillement de Mulhouse (faire sortir les technologies dormantes des laboratoires) et évoque trois projets : un programme de formation collective sur le thème de l’innovation (2012-2013) ; un programme de promotion du design industriel avec la CCI de Strasbourg (huit entreprises participeront au Parcours du design 2011 du 6 au 10 juin prochains) et une plate-forme matériaux textiles instrumentés (intelligents) pilotée par l’Ensisa et l’IFTH. Opérationnel sur le campus mulhousien à l’horizon 2012, cet outil mobiliserait de l’ordre de 100 000 €.

S’ajoutent le très probable lancement cette année d’un Institut Carnot en Alsace — dont la particularité, soulignée par François Litty, directeur de l’IFTH, est qu’il aura une composante textile — et le dépôt de candidature collectif (deux Alsaciens retenus, DMC et Virtuose, et un troisième, Alsatextile, soutenu localement) dans le cadre d’un appel à projet de l’expérimentation nationale sur l’affichage environnemental. Engagée dans le cadre du Grenelle, cette démarche entend sensibiliser les consommateurs aux impacts environnementaux des produits.

Pilotée par Markus Schwyn, par ailleurs président de la société Kermel (Colmar), cette stratégie offensive séduit.

Le pôle, dont le nombre d’adhérents a bondi de 150 % en cinq ans, vient d’être labellisé grappe d’entreprises par la Datar car jugé en phase avec le cahier des charges du dispositif : un réseau constitué majoritairement de PME et de TPE, regroupées sur un même territoire et appartenant à une même filière, mobilisé par une stratégie commune et la mise en place d’actions et de services concrets et mutualisés.

Voir: http://www.lalsace.fr/actualite/2011/04/19/si-le-premier-pacte-textile-(2005-2008)-attend-toujours-un-successeur-officiel-le-pole-textile

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