Christian Estrosi lance à Orléans les pôles verts de compétitivité

Jeudi, à Olivet, en visitant l'entreprise Wirecom technologies, vitrine habituelle en matière de maîtrise de l'énergie, le nouveau ministre de l'Industrie a annoncé la création de dix nouveaux pôles tournés vers l'innovation verte.

Fraîchement désigné ministre de l'Industrie, Christian Estrosi a pris la route de la zone d'activités du « Clos Moulin », à Olivet, jeudi. Forcément précédé par des motards, le ministre est arrivé sur zone à l'heure, une performance. Il faut dire qu'il connaît l'itinéraire, puisqu'il avait déjà visité l'entreprise Wirecom en tant que ministre de l'Aménagement du territoire. Même son mentor, Nicolas Sarkozy, avait fait un passage en coup de vent dans cette vitrine des pôles de compétitivité, en mai 2008.

Jeudi, le message délivré par Christian Estrosi était clair : « La croissance verte est en route, elle sera au coeur de la reprise de notre économie. » Et le ministre de sortir un scoop : un appel à candidature est lancé pour dix nouveaux pôles « écotechnologiques ». Ces pôles verts, qui pourraient générer 50 milliards de chiffre d'affaires et 280.000 emplois, viendront compléter le dispositif des 71 pôles sélectionnés en 2005, qui ont reçu une manne de 1,5 milliard d'euros.

Le « puits canadien »

Créée en juillet 2002, Wirecom fait partie du pôle de compétitivité au nom poétique de S2E2 (Sciences et systèmes de l'énergie électrique), qui couvre la région Centre et le département de la Haute-Vienne, soit 59 entreprises et 15 laboratoires régionaux, dont 12 adhérents en Eure-et-Loir.

À la fois président de Wirecom et du pôle S2E2, Thierry Allard a pu montrer au ministre, in situ, les performances de son bâtiment bardé de verre et de bois, où sont appliquées les compétences de l'entreprise. Celle-ci, née avec cinq personnes en 2006, et qui en compte aujourd'hui une soixantaine, conçoit des solutions innovantes en matière de maîtrise de l'énergie. Grâce à un clip vidéo, Thierry Allard a détaillé devant le ministre le processus technique, bien acclimaté à la chaleur lourde et aux 30o affichés par le thermomètre à l'extérieur.

Certes, Christian Estrosi ne connaissait pas le « puits canadien », mais cette visite l'aura fait progresser aussi en matière de pompes à chaleur, d'énergie positive, de LED utilisé pour l'éclairage... Pour développer son activité, Wirecom a utilisé les compétences de l'université d'Orléans qui la jouxte, de ses chercheurs et de ses laboratoires, et a aussi joué la carte locale pour son développement.

À l'issue de sa visite, Christian Estrosi s'est entretenu en privé avec les représentants des deux autres pôles de compétitivité régionaux, Elastopole (caoutchouc) et Cosmetic Valley.

Voir: http://www.larep.com/temps_forts-11884.html