La Région veut son pôle de compétitivité

Rhône-Alpes a déjà été gâtée. Dans le cadre de la mise en place de pôles de compétitivité sur le sol national, la région avait obtenu de l'État la labellisation de quinze pôles. Un record. Il se pourrait qu'à ce nombre s'en ajoute un autre.

En effet, dans le cadre d'un nouvel appel à projets, lancé le 30 juin dernier, et placé sous la thématique exclusive des écotechnologies, les acteurs rhônalpins se sont mobilisés pour y répondre. Le projet a été dévoilé récemment à Saint-Étienne, dans le cadre de l'inauguration de la Cité du Design.

« L'idée est née lors du salon Pollutec 2008 à Lyon. Rhône-Alpes pouvait se positionner comme leader français et européen sur les écotechnologies » a rappelé, à cette occasion le président de la Région, Jean-Jack Queyranne.

Aussi, lorsque l'État a lancé l'appel d'offres, c'est tout naturellement que les acteurs ont repris la balle au bond.

« Nous avons eu seulement trois mois pour ficeler le dossier. Mais ce challenge a été rendu possible par la forte mobilisation déjà manifestée par le passé », a souligné Bruno Alleret, président du pôle Axelera (Chimie environnement), membre fondateur aux côtés de trois autres, Ternnerdis  (nouvelles technologies des énergies), LUTB (Transport collectif urbain) et Minalogic (solutions miniaturisées).

Plus de quarante fiches projets identifiées

Quatre pôles, mais pas seulement, puisque sont également impliquées les différentes collectivités territoriales de l'axe Lyon-Grenoble-Saint-Etienne, les laboratoires de recherche, mais aussi un potentiel de 2 300 entreprises fédérées au sein de trente structures impliquées dans les écotechnologies. Sans oublier les grands groupes pilotes tels GDF-Suez, Renault Trucks, Scheider, Lafarge... Ce pôle est positionné, sur le thème de « l'efficacité énergétique ».

Plus de quarante fiches projets (dont dix issus de l'agglomération stéphanoise) sont déjà identifiées par les porteurs de ce projet (une association baptisée « Écotechnologies Rhône-Alpes » a été créée pour le gérer).

« L'enjeu est de devenir un pôle mondial. Son enveloppe devrait se situer au niveau des grands pôles existants dans la Région. Entre 100 et 200 millions d'euros pour porter les projets », a précisé Bruno Alleret.

Reste à franchir l'examen de passage. À ce jour, une vingtaine de dossiers sont répertoriés sur l'ensemble du territoire. Il n'y aura pas de la place pour tout le monde, puisque Christian Estrosi, a évoqué la labellisation d'un nombre restreint de pôles sur ce thème. Le projet rhônalpin sera déposé ce matin sur le bureau du Préfet de Région et le verdict est attendu pour la fin de l'année.

Voir: http://ledauphine.com/index.jspz?chaine=13&article=202594