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Regards sur les pôles
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20 juin 2010

« Faire confiance aux territoires »

Le président Philipe Richert avait souhaité aborder la question de la compétitivité de l’Alsace de « manière pragmatique et ouverte ». Son vice-président, François Loos, a mené les débats. Morceaux choisis.

« Quel projet ? Quel dessein ? », a questionné d’emblée le maire de Wittenheim, Antoine Homé, en reprochant à la majorité du conseil régional de « ne pas avoir suffisamment anticipé la crise ». Le porte-parole de l’opposition de gauche a suggéré aussi de « réfléchir au développement d’actions collectives ». Dans la salle du conseil régional transformée en forum, les socialistes avaient retrouvé leurs marques. Mais les autres élus régionaux — peu nombreux — étaient installés au milieu des socioprofessionnels…

Bernard Marx, membre du Cesa (Conseil économique et social d’Alsace), secrétaire régional de la CFDT, a relayé « l’inquiétude des salariés ». « Je ne crois pas que ces quelques pistes répondent à l’ampleur de ce qui se passe en Alsace », a-t-il déclaré, en s’interrogeant sur le bilan des pôles de compétitivité que le vice-président François Loos avait esquissé dans son intervention. Au sujet du développement d’une voiture électrique, cher à l’ancien ministre, le syndicaliste a observé que d’autres Régions étaient sur les rangs. Le projet est-il pour autant abandonné ? La question est restée sans réponse.

En défense des pôles, Catherine Aubertin, animatrice du pôle textile Grand Est, a souligné que celui-ci « a permis de stabiliser les effectifs » dans le secteur. Tandis qu’Etienne Leroi, directeur général de NSC Schlumberger, s’est félicité de « l’importance du réseau » ainsi créé.

Des PME « trop petites, donc trop fragiles »

Pôles de compétitivité, mais aussi « pôles de compétences », a plaidé l’adjoint mulhousien Philippe Maitreau, en s’appuyant sur le travail réalisé en Sud Alsace — salué par François Loos — en demandant qu’ « on fasse confiance aux territoires ». Il lui paraît « plus facile de recréer une économie endogène », y compris à travers l’économie sociale et solidaire. Et d’observer que les PME ont surtout des techniciens de niveau BTS ou licence.

L’un n’excluant pas l’autre, Marc Renner, directeur de l’Insa-Strasbourg, a rappelé l’objectif de « 1 000 ingénieurs formés par an » en Alsace qui n’est pas encore atteint. Et il a aussi insisté sur le cursus en allemand…

Il a aussi été question du soutien aux PME. « L’Alsace a beaucoup de PME de qualité, mais elles ne sont pas assez grandes, d’où une certaine fragilité », a relevé Michel Ronc, au nom de la société de capital risques Airfi, en estimant qu’il leur faudrait davantage de fonds propres.

Le spectre des fonds de pension

« Nous devons réfléchir à un fond de proximité pour éviter que nos entreprises soient rachetées par des fonds de pension », a convenu la députée UMPArlette Grosskost. Martine Binder (FN) a parlé des entreprises sans repreneur.

Plus concrètement, Denis Tritschler, directeur régional délégué d’Eiffage Grand Est, a évoqué « l’absence de lisibilité » dont souffrent les entreprises. Et d’interpeller la Région et les autres collectivités sur le lancement de chantiers comme le plan campus ou le GCO (Grand contournement ouest) de Strasbourg, toujours en attente.

Au nom d’un groupe de chefs d’entreprises réunis dans Utopia 2020, Patrick Depyl, son homologue de GDF-Suez, s’est interrogé sur « le bilan, en matière d’industrie et de recherche, de l’arrivée du TGV Est ». « Le débat est strasbourgeois. A-t-on fait assez ? Faut-il se dire que pour le TGV Rhin-Rhône on fera plus ? », a rebondi François Loos, en conseillant à son interlocuteur de « lancer Utopia 2012 »…

Y. B. 

Voir: http://www.lalsace.fr/fr/region/mulhouse/article/3318883/Faire-confiance-aux-territoires.html

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