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Regards sur les pôles
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9 novembre 2012

Gros plan sur le volet local du rapport « Gallois »

©Matignon

Par J.-B. Forray, A. Vovard

Publié le 05/11/2012

Pour le commissaire général à l'investissement, le « pacte pour la compétitivité de l'industrie française » passe par un pilotage régional des politiques d'innovation et de dialogue social. Revue des principales propositions « locales » du rapport remis le lundi 5 novembre 2012 à Jean-Marc Ayrault.

Un emploi industriel en chute libre, des dépenses de recherche et développement en berne, un déficit commercial record : l'ancien numéro 1 d'EADS, Louis Gallois, pose un diagnostic sans surprise et sans pitié sur l'économie française.

Les régions en charge des pôles de compétitivité nationaux - Les pôles de compétitivité mondiaux dans le giron l'Etat, les pôles nationaux sous la coupe des régions... Dans ses conclusions, Louis Gallois reprend la proposition-phare du rapport d'évaluation sur les pôles de compétitivité remis au gouvernement le 15 juin.

Un scénario qui avait suscité l'opposition de l'Association des régions de France, soucieuse que ses adhérentes gardent un « rôle stratégique » en matière économique. En attendant que le gouvernement tranche, l'Etat et les régions font toujours partie intégrantes des 18 pôles mondiaux et des 53 pôles nationaux.

Leadership régional sur le développement local - Pour Louis Gallois, habitué à négocier avec Midi-Pyrénées durant ses années passées à la tête d'Airbus, aucun doute : les régions doivent exercer le leadership local sur les politiques d'innovation.

« Nous suggérons qu'une compétence forte de coordination des actions de soutien public à l'industrie leur soit reconnue dans la troisième étape de la décentralisation », prône-t-il, en phase, sur ce chapitre, avec le gouvernement.

Le rapport « Gallois » insiste, dans le même temps, sur le rôle « décisif » des régions dans l'animation du dialogue social. Une responsabilité qui doit aller « au-delà de ce que font les conseils économiques sociaux et environnementaux » dans lesquels siègent des représentants du monde industriel.

Nouvelles prérogatives pour la BPI - L'examen du projet de loi sur la banque publique d'investissement au Parlement aura lieu d'ici la fin de l'année. Sans attendre, Louis Gallois s'invite dans le débat, suggérant d'affiner les moyens d'action de la future banque.

Il suggère « la création au sein de la BPI, d'un produit constitué d'actions de préférence sans droit de vote (bénéficiant en contrepartie d'une rémunération privilégiée) pour faire face à des besoins de fonds propres ». Une piste activée par le président d'honneur de Saint-Gobain, Jean-Louis Beffa, lors du congrès de l'ARF, le 18 octobre à Lyon. Objectif : augmenter le soutien à l'innovation sans bousculer les équilibres parfois subtils au sein de certaines entreprises familiales. « La BPI devra avoir une politique de filière, pour ses activités de fonds propres, éventuellement à travers des fonds spécialisés » insiste par ailleurs le rapport « Gallois ».

Inviter les entreprises à l'établissement des cartes de formation - Le rapport Gallois consacre aussi une part importante à la formation, mais constats et propositions restent très généraux. Il insiste d'abord sur des lacunes relevées dans de précédentes études. Il regrette notamment que « l'enseignement technique et professionnel ne bénéficie toujours pas, en France, de la priorité qu'il mérite même si les régions ont fait un effort considérable d'investissement dans les lycées ».

Il faut donc « rapprocher le système éducatif et les entreprises », selon Louis Gallois. Le rapport propose d'associer ces dernières à la gouvernance de l'enseignement technique et professionnel au niveau des établissements (conseil d'administration), des régions (établissement des cartes de formation) et au niveau national.

Il préconise aussi de doubler le nombre des formations en alternance sur le quinquennat. Pour la formation continue, les efforts doivent se concentrer sur les salariés les moins qualifiés.

Enfin, concernant la formation des chômeurs, Louis Gallois se contente de prôner une période du chômage réellement consacrée à la formation. Il ne se prononce par exemple pas sur la proposition de créer des fonds régionaux de sécurisation des parcours professionnels, comme il en existe en Paca...(voir les principales propositions)

Voir: http://www.lagazettedescommunes.com/137311/gros-plan-sur-le-volet-local-du-rapport-%C2%AB-gallois-%C2%BB/

Patrick Barbieri
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise

http://www.pb-veille-consulting.com

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